Ce livre capital apporte l'image, sortant de la plus fidèle des mémoires, d'un Marcel Proust unique de vérité.Céleste Albaret fut la gouvernante et la seule confidente de Marcel Proust pendant les huit dernières années de son existence, durant lesquelles il acheva l'écriture de son chef-d'oeuvre - elle constitue d'ailleurs une des clefs du personnage de Françoise dans La Recherche. Jour après jour, elle assista dans sa vie, son travail et son long martyre, ce grand malade génial qui se tua volontairement à la tâche. Après la mort de Proust en 1922, elle refusa longtemps de livrer ses souvenirs. Puis, à quatre-vingt-deux ans, elle décida de rendre ce dernier devoir à celui qui lui disait : " Ce sont vos belles petites mains qui me fermeront les yeux. "
Publié dans trente pays, Le Scaphandre et le Papillon a déjà touché des millions de lecteurs dans le monde. Le film qui en a été tiré, réalisé par Julian Schnabel et interprété par Mathieu Amalric, figure dans la sélection officielle du Festival de Cannes 2007. Ce témoignage relate le combat pour la vie d'un homme coupé du monde.
Le 8 décembre 1995, brutalement, un accident vasculaire plonge Jean-Dominique Bauby dans un coma profond. Quand il en sort, toutes ses fonctions motrices sont détériorées. Atteint de ce qu'on appelle le " locked-in syndrome ", il est littéralement enfermé à l'intérieur de lui-même; il ne peut plus bouger, manger, parler ou même simplement respirer sans assistance. Dans ce corps inerte, seul un oeil bouge. Cet oeil, le gauche, c'est son lien avec le monde, avec les autres, avec la vie. Avec son oeil, il cligne une fois pour dire " oui ", deux fois pour dire " non ". Avec son oeil, il arrête l'attention de son visiteur sur les lettres de l'alphabet qu'on lui dicte et forme des mots, des phrases, des pages entières... Avec son oeil, il écrit ce livre : chaque matin pendant des semaines, il en compose et mémorise les pages avant de les dicter, puis de les corriger. Depuis la bulle de verre de son scaphandre où volent des papillons, il nous envoie ces cartes postales d'un monde que nous ne pouvons qu'imaginer, un monde où il ne reste rien qu'un esprit à l'oeuvre.
L'autobiographie d'Arthur Miller. Ces mémoires d'Arthur Miller, dramaturge engagé et emblématique, sont le récit de la vie d'une légende de la littérature américaine, par-delà son propre mythe.
De l'Amérique du grand krach à la guerre d'Espagne, des théâtres à la littérature, Miller retrace, à travers l'histoire de son pays et sa propre expérience de vie, la genèse de ses oeuvres et dresse, au gré de ses rencontres, le portrait de personnalités du monde de l'art et de la politique, parmi lesquelles Elia Kazan, Clark Gable, John F. Kennedy, Mikhaïl Gorbatchev, ou encore sa deuxième femme, Marilyn Monroe, en tout point bouleversante.
Un témoignage émouvant et éclairé de l'auteur incontournable de
Mort d'un commis voyageur, prix Pulitzer en 1949, et des
Sorcières de Salem, dont le destin résume à lui seul plus d'un demi-siècle d'histoire américaine.
" Cette autobiographie est l'une des plus mémorables de notre époque. " Publishers Weekly
" Née moins qu'un chien, je suis devenue une reine. Mon témoignage est une main tendue à toutes les femmes humiliées du monde. "Pour toutes les femmes du monde, de l'humiliation à la libération, Phoolan Devi était devenue le symbole de la révolte et du combat. Elle a été assassinée le 25 juillet 2001. Ce livre est son testament.Elle était de ces rares personnages qui, de leur vivant même, semblent tout droit sortis d'une légende...
Née au coeur de l'Inde dans une famille de basse caste, Phoolan Devi était destinée à l'esclavage domestique. Mariée à onze ans à un homme trois fois plus âgé qu'elle, abandonnée puis violée avant d'être enlevée par des hors-la-loi, elle s'est rebellée pour devenir la célèbre reine des bandits.
Pendant trois ans, à la tête d'une véritable armée, elle a nourri l'imagination d'un continent entier, volant aux riches pour donner aux pauvres, à la poursuite d'une vengeance jamais assouvie contre la brutalité des hommes.
" Quand on perd un enfant, le coeur ne rétrécit pas, il se casse. "Alexandra a un mari formidable, trois filles adorables, et Antoine, le petit dernier, qui ne rate aucune bêtise mais fait craquer toute la famille du haut de ses deux ans et demi.
Un soir de juin, alors que le calme règne enfin dans la maison, Alexandra peut vaquer à ses occupations.
Ça sonne à la porte.
C'est le gardien.
ll demande si le bébé dort. Elle confirme.
Il reprend : " Parce qu'un enfant est tombé dans la cour, il est mort... "
Ce témoignage bouleversant sur le deuil est incroyablement sincère dans l'expression de la complexité et réussit le tour de force d'être écrit avec humour.
" La loi ne pose aux jurés qu'une seule question qui renferme toute la mesure de leurs devoirs : "Avez-vous une intime conviction ?' "" Je ne sais pas s'il existe des procès exemplaires, si celui-ci en est un, mais pour tous, c'est l'instant du verdict. Pour les trois accusés, pour les avocats, les parties civiles, les juges et les jurés, le moment qui va clôturer sept jours d'un procès en appel pour meurtre en bande organisée et complicité de meurtre en bande organisée. La fin d'une tragique histoire de petits bandits, entre règlement de comptes, bêtise sordide et violence sans frein.
Trois types dans un garage, qui ont piégé leur victime avant de la tuer à mains nues. "
Un hommage poignant et bouleversant à tous les Afghans qui vivent à nouveau sous la dictature des taliban.Le 15 août 2021, les taliban reviennent au pouvoir en Afghanistan, et ils n'ont pas changé. Islamistes zélés, ils veulent " purifier " cette nation dans la violence, à grands coups de décrets absurdes et de punitions abjectes - c'est le retour des amputations et des lapidations publiques. C'est dans ce chaos nourri par la peur, la misère, la famine et l'incurie des nouvelles autorités que l'Institut Médical pour la Mère et l'Enfant, à Kaboul, tente de poursuivre son action humanitaire et reste un refuge pour soigner et sauver les plus démunis.
Thermomètre du pays, cet hôpital a été rêvé, conçu et construit sous l'égide d'une ONG française, La Chaîne de l'Espoir. Son histoire est intimement liée à celle de l'Afghanistan, à ses guerres cruelles et à ses moments de paix fragile. On croise dans ce récit un dandy taliban, des toxicomanes sous un pont, des femmes en colère, une jeune fille malade qui rêve de devenir chirurgienne et un médecin afghan, le docteur Bina, qui résiste à tout et ne renonce à rien.
Éric Cheysson et Michel Faure racontent, avec empathie, force et passion, ce moment de bascule dans l'histoire d'un pays bien trop souvent frappé par le malheur.
Un anti-manuel de réussite, pour arriver au sommet même en nageant à contre-courant.
Le succès est propre à chacun et à la portée de tous. Moi, je me suis beaucoup plantée. Je me suis mariée, j'ai divorcé (deux fois), j'ai fait des bourdes en plein direct, je suis partie au bout du monde et, de coup de bol en coup de blues, j'ai fini par savoir qui j'étais. J'entends souvent dire que ça n'arrive qu'aux autres. J'en vois trop abandonner ou même ne pas essayer. Alors, j'ai eu envie de vous raconter mon chemin, pas tout à fait droit, pas vraiment exemplaire, mais qui peut-être fera écho en vous. Ce livre, je l'ai écrit pour vous parler de la réussite. La mienne, et à travers elle : la vôtre. Bienvenue dans mon grand huit !
" J'ai placé de la dynamite au coeur d'un couple et tout a sauté. "À vingt ans, fuyant Paris et mon chaos intérieur, je débarquai dans un Istanbul en pleine effervescence. Trois ans plus tard, j'y vivais encore quand je fis la rencontre d'Onur, " l'homme idéal ", qui allait, pensais-je, réparer les fissures causées dans mon enfance par la mort de ma mère.
Tiraillée entre l'utopie du couple et mon désir viscéral de liberté, j'ai peu à peu laissé le petit diable qui était en moi mener la danse...
D'où nous vient ce besoin de dynamiter le bonheur ? L'amour justifie-t-il la souffrance que l'on cause ?
"Qu'ai-je donc fait ? J'ai aimé l'eau, la lumière, le soleil, les matins d'été, les ports, la douceur du soir dans les collines et une foule de détails sans le moindre intérêt comme cet olivier très rond dont je me souviens encore dans la baie de Fethiye ou un escalier bleu et blanc flanqué de deux fontaines dans un village des Pouilles dont j'ai oublié le nom. Je ne regrette ni d'être venu ni de devoir repartir vers quelque chose d'inconnu dont personne, grâce à Dieu, n'a jamais pu rien savoir. J'ai trouvé la vie très belle et assez longue à mon goût. J'ai eu de la chance. Merci. J'ai commis des fautes et des erreurs. Pardon. Pensez à moi de temps en temps. Saluez le monde pour moi quand je ne serai plus là. C'est une drôle de machine à faire verser des larmes de sang et à rendre fou de bonheur. Je me retourne encore une fois sur ce temps perdu et gagné et je me dis, je me trompe peut-être, qu'il m'a donné - comme ça, pour rien, avec beaucoup de grâce et de bonne volonté - ce qu'il y a eu de meilleur de toute éternité : la vie d'un homme parmi les autres."
Créé en détention, Histoires de femmes est un recueil de textes qui regorge de vie autant qu'un hymne à la liberté.Sous la direction de Lisette Lombé, Elvira Masson, Fabrice Rose et Delphine de Vigan, en partenariat avec l'association Lire pour en sortir.Vous qui tenez ce livre entre vos mains, vous allez découvrir une vingtaine de détenues devenues des
écrivantes.
Vous allez partager leurs aspirations et un peu de ce qui se passe entre les murs d'une prison. Derrière les mots de chacune, c'est peu à peu leurs forces, leurs faiblesses, leurs désirs et leurs joies qui transparaissent.
Se dessine le portrait de femmes courageuses qui sont parvenues à s'affranchir de leur passé et à trouver une nouvelle voie.
" La liberté est comme une prise d'air
Dans l'immensité d'un désert. "
Gladys
" Je suis l'espérance,
Qui résiste parmi les hommes,
Je suis l'espérance qui nous
libère de toute haine
et nous pousse à aller de l'avant... "
Florence
" Coucou ! Ça va, toi ? Tu dois être sacrément étonné de m'entendre. C'est normal, je suis censé ne pas savoir faire grand-chose. Mais j'ai plus d'un tour dans mon sac. Puisque tu ne dors pas, tu m'écoutes alors, d'accord ? " Samy et Mohammed n'ont a priori qu'un point commun : on ne les comprend pas. Le premier a douze ans, et est handicapé. Il n'a pas la parole. Le second a trente-sept ans, il est irakien, et personne autour de lui ne parle sa langue. L'un est joyeux, plein d'humour; l'autre triste, un peu perdu. Entre eux va pourtant naître une véritable amitié. Ils se racontent leur quotidien. Des quotidiens imbriqués: Samy étant parti vivre loin de sa famille, Mohammed occupe sa chambre, vacante. Dans ce dialogue imaginaire entre son petit garçon et le réfugié qu'elle a accueilli chez elle, Églantine Éméyé nous donne à découvrir une autre vie. Celle que nous ne parvenons pas à imaginer, celle des " différents ". Tour à tour cocasses, tristes, émouvants, ces deux personnages hors norme font souffler une bouffée d'air frais sur nos vies de " normaux ". Sous leur regard, miroir renversé du nôtre, naît un monde fait de petits bonheurs et de grandes victoires sur soi-même et sur les autres.Un conte humaniste, porté par une joie de vivre contagieuse malgré tous les vents contraires, à l'image de son auteure et des combats qu'elle poursuit.
" J'ai attendu de nous savoir solides pour reprendre la plume. J'ai alors tenté de consigner les mues, cette écume du changement, depuis la perte de tous les repères jusqu' à cet instant où le ciel se dégage, presque d'un coup. C'est là que vient la vie, après. " Antoine Leiris a perdu sa femme le 13 novembre 2015 au Bataclan. Vous n'aurez pas ma haine, son précédent livre, racontait les jours d'après, pour lui et son fils Melvil. Quatre ans plus tard, tous deux ont changé et grandi. Antoine Leiris n'est plus le même homme, ni le même père ; Melvil est devenu un petit garçon. C'est ce voyage que raconte La Vie, après. Celui d'un homme et de son fils qui ont poursuivi, malgré tout, leur chemin vers la vie. Un récit affectif et lumineux, qui dit combien l' écriture est source et témoin du vivant.
Pontoise, 1990. J'ai quatorze ans et deux ou trois incertitudes.La honte redoutée à chaque instant, la fille qu'on admire en classe, les colos qui font grandir d'un coup, ces règles qui ne viennent pas, les garçons dont on rêve, les hanches qui poussent en quinze jours, les amitiés au-dessus de tout...
En une brassée de chapitres courts, Géraldine Dormoy retourne dans la banlieue parisienne des années 1980-1990 où elle a grandi et fait remonter les images, les phrases, les objets qui se sont imprimés en elle à l'adolescence.
Elle ausculte la jeune fille qu'elle fut, raconte l'évolution que l'on a tous vécue, mais elle observe aussi les effets de ce travail de mémoire sur sa personnalité d'aujourd'hui.
En se réconciliant avec cet âge tour à tour difficile, drôle et fascinant, elle invite chaque lecteur à serrer dans ses bras celui qu'il a été.
" Un jour, j'en ai eu assez. Mille fois, j'en ai eu assez. Assez de toi, Samy, assez de tous qui ne comprennent rien, de la société qui ne fait rien. Assez. Et puis mille fois, j'ai espéré, mille fois, j'ai ri et pleuré avec toi, mille fois, je t'ai serré dans mes bras. Alors j'ai écrit ce livre pour toi, mon petit bonhomme si différent, pour moi, et pour ton frère, afin qu'il n'oublie pas tous ces fous rires qui émaillent notre drôle de vie aussi. J'ai écrit ce livre pour toutes ces familles dont personne ne voit le désarroi, pour témoigner de notre quotidien durant ces dix ans, déjà. J'ai écrit ce livre en n'épargnant personne parce que personne ne nous épargne. C'est l'histoire de notre combat, c'est l'histoire de notre amour. Un amour que j'ai cru à sens unique. Tu me prouves aujourd'hui le contraire. "Récit intime d'une jeune femme, d'une jeune mère confrontée au quotidien du handicap, mais aussi témoignage sans fard sur un fait de société qu'on occulte : impossible de rester indifférent au cri d'amour de cette maman qui pourrait être nous.
À quinze ans, Léa perd sa grand-mère d'une leucémie foudroyante. On lui interdit l'accès au service hospitalier car elle est trop jeune. Dans la salle d'attente, elle croise alors un garçon de son âge, atteint lui aussi d'un cancer. Il est le seul adolescent du service. Pour lui, pour eux, Léa décide de forcer les portes : elle crée l'association Aïda, du prénom de sa grand-mère.
Sept ans plus tard, Aïda mobilise des dizaines de milliers de collégiens et lycéens, qui rendent visite à des milliers de jeunes patients, partout en France, et les accompagnent à chaque étape de la maladie.
Ce livre est une immersion dans leur quotidien à l'hôpital. On y découvre Nour et Sofia, liées par une amitié inaltérable malgré la greffe et la chimio, Abdoulaye qui, entre deux traitements dans sa chambre, se fait passer pour un bénévole, Réda qui, depuis sa cellule en prison, collecte des fonds. On y retrouve aussi l'influenceuse Paola Locatelli pour sa première visite à l'hôpital, ou encore Benjamin Pavard qui remet en jeu son titre de champion du monde sur le babyfoot d'un service d'oncologie.
Bienvenue dans l'univers d'Aïda, là où la maladie rencontre l'adolescence, sans pour autant s'y substituer. Ce témoignage bouleversant donne une formidable envie de se retrousser les manches.
Les bénéfices seront reversés à Aïda.
" Il n'est ni tout à fait la droite, dont il est sociétaire à part entière, encore moins la gauche, dont il est parfois un évêque in partibus ; il n'est définitivement ni de Neuilly ni de Saint-Fargeau ; il n'est ni Sarkozy ni Mitterrand ; ni l'Ancien Régime ni la Révolution, il est tout simplement ce que l'on retrouve au fond du creuset, cet alliage d'évidence : Jean d'Ormesson, c'est la France ! Il n'est pas centriste, il est central. Il incarne toutes les valeurs auxquelles la France est en train de renoncer, mais dont elle conservera longtemps la nostalgie. Il est pour la vieille dame de province comme pour le rocker qui porte un tee-shirt à son effigie ; pour les stars de télé qui ne cessent d'inviter ce "bon client' comme pour l'agent de la circulation qui lui indique obligeamment où garer sa voiture. Il est un chef-d'oeuvre intemporel, et ce chef-d'oeuvre c'est une certaine idée de la France. " Jacques Julliard. Observateur engagé, Jean d'Ormesson n'a cessé d'être fasciné par le spectacle de la politique, le combat des idées et la marche du monde. Oeuvre littéraire à part entière, cette chronique, jalonnée de portraits, de reportages, de commentaires, de prises de position, témoigne de sa présence constante dans les grands débats de notre époque et du regard à la fois lucide et passionné qu'il porte sur ses contemporains. Ce parcours d'un homme de fidélité et d'espérance nous éclaire à chaque pas sur les enjeux du présent.
" Dans cet univers de négation, la force de l'espérance a été ma source de survie. " Raphaël a 18 ans lorsqu'il s'engage dans la Résistance. Le 8 janvier 1944, il est arrêté, torturé et emprisonné, avant d'être transféré au camp de Drancy. Il y croise une jeune femme, Liliane Badour, dont il tombe amoureux. À l'arrivée à Auschwitz, après la " sélection ", il est désigné pour le travail forcé tandis que Liliane entre au camp de Birkenau. Alors que tout est organisé autour de la disparition systématique de la vie, Raphaël nourrit l'espoir de revoir Liliane. Avec l'aide d'autres prisonniers, il parvient à lui écrire et tente de la sauver. Plus d'une fois, Raphaël est miraculeusement épargné : il échappe à la chambre à gaz, à la pendaison après une évasion manquée, il survit aux marches et aux trains de la mort. À sa libération, il part à la recherche de Liliane. " Là-bas, nous disions que si quelques-uns s'en sortaient, notre seul devoir serait de raconter. Par respect pour les morts et pour le bien de la société. " Simone Veil.
L'enquête édifiante d'une infirmière qui brise l'omerta." Si les gens savaient... " Combien de fois ai-je entendu cette formule dans la bouche des soignantes?Si les gens savaient qu'à l'hôpital, la sécurité des malades n'est pas assurée.Si les gens savaient que la vie des patients est entre les mains d'infirmières en sous-effectif.Si les gens savaient que la qualité des soins décline de jour en jour et que des drames sont passés sous silence.Si les gens savaient que l'ensemble de notre système de santé est sur une ligne de crête, au bord du gouffre.L'hôpital et ses soignantes sont à la limite de l'effondrement. Et pas seulement à cause de la Covid, les raisons sont plus profondes.
Voix sans pesanteur, beauté intemporelle, silhouette élancée, Françoise Hardy est surtout une auteur-compositeurinterprète exigeante, appréciée dans le monde entier, qui a inspiré plusieurs générations depuis son premier succès, Tous les garçons et les filles, en 1962. Pour la première fois, elle livre les clefs de sa vie. Elle raconte son enfance en vase clos qui ne la préparait en rien à une célébrité totalement inattendue, évoque ses amours avec Jean-Marie Périer, puis avec Jacques Dutronc, son mari, et naturellement parle de leur fils, Thomas. Françoise Hardy revient aussi sur ses chansons, ses collaborations et ses rencontres. Au gré des années, on croise Dalí, Stockhausen, Ionesco, Bob Dylan, Mick Jagger, Elvis Presley, Pauline Réage, Hélène Grimaud ou Michel Houellebecq, ainsi que tous ceux qui ont le plus compté pour elle: Mireille et Emmanuel Berl, Patrick Modiano, Michel Berger, Serge Gainsbourg, Gabriel Yared, Étienne Daho... Écrit avec sincérité, lucidité et tendresse, son récit permet de revivre des épisodes connus, d'en découvrir d'autres, et surtout de rire, de rêver et de s'interroger avec elle sur ce qui fait le sens de nos existences, joies et souffrances mêlées. Mieux qu'un livre de souvenirs, une grande traversée des apparences, où l'on découvre, depuis l'enfance à nos jours, l'itinéraire intérieur, artistique et amoureux d'une artiste profondément singulière.
" On peut prendre la vie par n'importe quel bout, aujourd'hui ce sera par les harengs. "
La première femme noire africaine à devenir proviseure dans un lycée parisien raconte le racisme au quotidien.
"Je suis suédoise. " Tout sourire, je laisse fuser cette réponse ironique chaque fois que l'on me questionne sur mes origines. C'est-à-dire constamment ! Aujourd'hui proviseure d'un lycée parisien, première femme noire africaine à un tel poste dans la capitale, j'échappe rarement à cet interrogatoire absurde. D'où viens-je ? Suis-je française, et si oui depuis quand ? Comme des millions de mes concitoyens " issus de la diversité ", je continue à affronter le regard porté sur nous par la société française. Et tout se passe comme si j'étais condamnée à faire mes preuves encore et encore. Autant dire à montrer éternellement patte blanche... Pourtant, hors de question de me poser en victime face aux doutes et aux situations humiliantes. Si je témoigne aujourd'hui, c'est notamment - mais pas seulement - pour les jeunes Noirs de France, en pensant particulièrement aux filles, pour qui le boulet du patriarcat s'ajoute à celui du racisme insidieux. Dans l'espoir qu'ils opposent, comme je l'ai toujours fait, l'humour et l'ambition à toutes les tentatives d'assignation. Pour que la France accepte enfin la diversité des origines, des genres et des orientations sexuelles comme une somme de talents dont l'épanouissement bénéficie à tous.
Orphelins trop tôt, ils se racontent : Clémentine Autain, Nicolas Batum, Sarah Biasini, Cali, Antoine Compagnon, Jean-Pierre Elkabbach, Anne Goscinny, Nicolas Hulot, Serge Klarsfeld, Jean-Georges Malcor, Élie Semoun, Joann Sfar, Hervé Temime" Ton père est mort. " " Maman ne reviendra plus. " Et leur enfance chavire. Treize personnalités racontent leur parcours d'orphelin de père ou de mère : le choc du décès, le manque prégnant, le regard des autres qui change - et une construction personnelle inévitablement différente... Comment transformer cette vulnérabilité en force ? Comment continuer à faire vivre le parent disparu ? Quelle relation bâtir avec le parent restant ? Devenues écrivain, artiste, avocat, sportif ou personnalité politique, elles ont accepté de dévoiler cette part intime et méconnue de leur vie pour lancer un message d'espoir et de solidarité à tous les orphelins, dont la situation est encore souvent ignorée, voire taboue.
" J'avais tout fait trop tôt. Je m'étais laissé glisser sans jamais rien choisir véritablement... J'ai décidé de choisir au moins une chose : mon métier. C'est ce jour-là que je suis vraiment né. " Robert Laffont À l'occasion des quatre-vingts ans de la maison, les Éditions Robert Laffont rendent hommage à leur fondateur en inaugurant leur collection de livres de poche Arion avec le témoignage de cet homme visionnaire, pionnier de l'édition.Éditeur, livre à la fois personnel et professionnel, aussi sincère que passionnant, fut le premier d'une collection qui se proposait de donner à des hommes et des femmes, quels qu'ils soient, l'occasion de décrire leur univers, de réfléchir à haute voix sur leur place dans la société. Il a fait date, et demeure d'une incroyable actualité. Robert Laffont y évoque un métier demeuré mystérieux pour le public (et parfois pour les auteurs eux-mêmes !) ; il y dit ses ambitions, ses conceptions, ses relations avec tous les acteurs de la chaîne du livre, dans un récit truffé d'anecdotes ; il y relate aussi ses rencontres les plus frappantes (de Graham Greene à Henri de Montherlant, de Charles de Gaulle à Gaston Gallimard), et les grandes joies que ce métier lui a apportées.