France, milieu du XIXe siècle. Voici l'étonnante histoire d'Augustin Mouchot, fils de serrurier de Semur-en-Auxois, obscur professeur de mathématiques, devenu inventeur de l'énergie solaire grâce à la découverte d'un vieux livre dans sa bibliothèque. La machine qu'il construit et surnomme Octave séduit Napoléon III et recueille l'assentiment des autorités et de la presse. Elle est exhibée avec succès à l'Exposition universelle de Paris en 1878. Mais l'avènement de l'ère du charbon ruine ses projets que l'on juge trop coûteux. Après moult péripéties, dans un ultime élan, Mouchot tente de faire revivre le feu de sa découverte sous le soleil d'Algérie. Trahi par un collaborateur qui lui vole son brevet, il finit dans la misère, précurseur sans le savoir d'une énergie du futur.
David Lodge se penche sur la vie passionnante d'Henry James et fait revivre le monde littéraire et théâtral d'une Angleterre délicieusement victorienne, où l'on croise E. Wharton, R. Kipling, G.B. Shaw, O. Wilde, Maupassant et bien d'autres encore. Humour délicat, perfidie «british», élégance de plume et prodigieuse érudition : la recette d'un cocktail parfaitement dosé, devenu la marque de fabrique des livres de David Lodge, dont il se sert ici pour nous faire partager l'intimité d'un écrivain, ses travers, ses hésitations, ses espoirs et ses désillusions, et nous donner ainsi de précieux éléments de réponses à la fameuse question : «Qu'est-ce que la littérature?»
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Terre d'hérétiques pour l'Église, proie convoitée par la monarchie capétienne, le Languedoc s'embrase le 22 juillet1209. L'armée croisée traitera par les armes et le feu toute dissidence.Ouvrir les yeux à cette époque n'est pas de bon augure,surtout lorsqu'on est une fille. Comment échapper à la réclusion, aux obscurantismes meurtriers, au désamour de parents engagés dans un conflit remodelant avec férocité le monde entre Rhône et Garonne ? Les livres peuvent-ils nous sauver ? C'est le pari de Pétronille de Montfort. Sa quête d'une Chanson séditieuse, seul témoignage en langue d'oc d'une extermination inexorable, lui permettra-t-elle de se déprendre du déterminisme de son sexe et de ses origines ? L'originalité de Pérégrines ? Associer l'intime et le politique, le réalisme et le merveilleux. Sa force ? Faire résonner la puissance libératrice du langage et des livres.
En 1509, à trente ans, Jeanne de Castille, fille d'Isabelle la Catholique et de Ferdinand d'Aragon, héritière du plus grand empire du monde est enfermée dans la sombre citadelle de Tordesillas. Veuve de Philippe le Beau, souverain des Flandres, qu'elle a aimé d'un amour fou, elle y restera plus de quarante-six ans au secret absolu. Qu'a fait Jeanne pour mériter ce châtiment, pourquoi son fils Charles Quint la surveille-t-il si étroitement ? Quel mystère plane sur le vieux château ? En tant qu'historienne et romancière, Catherine Hermary-Vieille s'est penchée sur le terrible destin de cette reine d'Espagne que tout prédisposait au bonheur. Une multitude d'indices lui ont permis de donner une réponse à l'énigme de Tordesillas, un sens à cette existence de femme solitaire, amoureuse, abandonnée par son père, trompée par son mari et trahie par son fils dans un siècle raffiné et violent.
L'Arbre de vies, c'est d'abord le chêne qui arrête le regard d'Antoine : un chêne foudroyé, fendu mais reverdi, que son grand-père a imposé comme emblème de la vitalité. C'est aussi l'arbre généalogique, avec les rameaux des générations, le feuillage familial ; c'est encore l'espoir séculaire d'une forme de paradis. Un soir d'automne 1867, Antoine Couthon se rappelle l'après-midi de thermidor 1794 où il apprit la mort de son père (l'ami paralytique de Robespierre). Pendant la nuit, il revit - comme on dit - sa vie. Espace, temps, multipliés par les biais et les remous de la mémoire ; récit où l'histoire et l'imaginaire s'imbriquent. Le roman commence en Auvergne, par une partie de jeu de l'oie. Il gagne ensuite Paris, pour la Révolution ; la Russie, pour une campagne désastreuse ; l'Italie, pour y vieillir. Cependant, Antoine déchiffre peu à peu l'énigme qui veut qu'on soit l'enfant de son enfant. Il éprouve une sourde inquiétude. Qui suis-je ? grand-père, père, fils, petit-fils ? Peut-être chacune de ces figures simultanément car tout va très vite dans cette fabuleuse machinerie des temps entremêlés où l'homme apparaît comme une imprévisible mosaïque d'événements.
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Été 1961. François, sept ans, embarque pour l'île de Bréhat afin de rejoindre son père, ancien officier de la Légion étrangère à la dérive qui a décidé d'y refaire sa vie. À bord de la vedette, un passager menotté, encadré par des gendarmes : il s'agit de Valentin Gonzáles, El Campesino, ex-général de l'Armée républicaine espagnole, placé en résidence surveillée. L'enfant est fasciné par le vieil homme sur lequel des rumeurs sombres se propagent. Le guerrier proscrit au parcours tumultueux voit dans le garçon le souvenir de ses enfants assassinés par les franquistes. Une relation d'affection naîtra de leurs rencontres secrètes au cours desquelles l'éternel rebelle fera le récit de ses combats et de ses aventures.50 ans plus tard, François revient sur les traces de son enfance. Une nuit entière entre rêve et réalité, depuis l'une des plus belles maisons de l'île, il fait ressurgir une galerie de fantômes autour de celui qui fut son grand-père d'adoption, son Abuelo, le général El Campesino.
Jean-Baptiste Le Gentil de la Galaisière, envoyé par Louis XV à Pondichéry (ville du Sud-Est de l'Inde) en mission astronomique - expédition prévue pour quelques mois - est revenu en France après ...onze ans de tribulations !
Quelles mauvaises surprises l'attendaient à son retour ? Quelles péripéties l'avaient retenu si longtemps dans l'océan Indien ? Son destin, qu'on peut estimer malheureux, recèle toutefois maints émerveillements... Toute sa vie, il a espéré une seule rencontre, sa Vénus.
L'auteur a participé comme officier à la guerre d'Algérie, à la tête d'une section de combat du 7e régiment de tirailleurs composé essentiellement de combattants musulmans. Avant de rejoindre son régiment, l'auteur épouse le 16 août 1960 sa femme Claude. Ils vont être séparés par la guerre pendant dix-huit mois. Cet ouvrage singulier, comme composé à quatre mains, est une chronique littéraire de ce que l'auteur a vécu sur le terrain avec ses combats et ses réflexions, irriguée par de nombreux extraits des lettres d'amour de sa femme.
En 1902, le peintre Eugène Carrière apprend qu'il est atteint d'un mal incurable. À la charnière entre les XIXe et XXe siècles, il a atteint une notoriété considérable. Souvent classé parmi les peintres symbolistes, il a déployé un style et une vision artistique qui n'appartiennent qu'à lui, à une période où la création artistique est d'une fécondité exceptionnelle. Dans le coma à la suite d'une intervention chirurgicale, il vogue dans un espace-temps indéfini au cours duquel il revisite les étapes de sa vie avec lucidité. Dans ses souvenirs, une large place est laissée aux amitiés qu'il a nouées avec Auguste Rodin, Paul Gauguin, le poète Francis Jammes, Émile Zola, les critiques d'art Jean Dolent et Gustave Geffroy, Georges Clemenceau, Isadora Duncan et tant d'autres. Il se remémore les actions qu'il a menées au nom de la liberté d'expression, notamment la création du Salon d'automne, ou à travers son projet de l'éducation par l'art. Féministe avant l'heure, dreyfusard, il aura été à la pointe des combats de son temps.
À la suite d'une mystérieuse tentative d'assassinat près de Londres, les jeunes détectives Myles, Adrian, Colin et Ralph sont appelés en renfort par Scotland Yard. Très tôt, la découverte d'un intrigant objet parmi les affaires de la victime les oriente vers l'Antiquité et la mythologie grecque. Ils sont alors loin d'imaginer les innombrables péripéties que leur réserve cette enquête. Confrontés à des ennemis aussi redoutables que déterminés, ils poursuivront leurs investigations en Sicile, en Grèce puis en Crète. Premier roman mettant en scène les quatre détectives de l'agence Pendleton, Le mystère du tombeau crétois
offre une évasion rafraîchissante dans la pure tradition du roman d'aventures. Servi par une écriture visuelle richement dialoguée et d'inspiration éminemment cinématographique, il permet de suivre les palpitantes tribulations des quatre jeunes héros londoniens à l'esprit so british. Un enchaînement de situations rocambolesques au cours desquelles leur incontestable sens du devoir saura rester intact.
Angelica est née à Madrid en 1975. Pendant la guerre civile, ses deux grands-pères se sont battus dans les camps opposés, l'un avec les républicains, l'autre avec les franquistes. Quand le seul survivant de cette époque, l'aïeul franquiste, lui écrit pour la convier à venir le voir, elle dépasse son aversion et lui rend visite dans sa luxueuse maison de retraite galicienne. Derrière les bribes de phrases qu'il lâche, Angelica devine que la version officielle de ses origines cache une immense tromperie. Comment le mensonge est-il devenu non seulement le socle de la société, mais également de sa propre identité ? C'est ce que la jeune femme découvrira durant un été passé en Galice. Je suis celle qui a choisi est le récit d'une quête, celle de ses propres origines. Mais l'essentiel est ailleurs. De cette identité cabossée, Angelica en tirera une force inaliénable, celle du choix.
En 1829, les esclaves lépreux de l'île Maurice sont déportés à Curieuse, une des îles de l'archipel des Seychelles. Ils y vivront jusqu'à la fin de leur vie sous la surveillance des autorités coloniales britanniques. Ce livre raconte leur vie, péripéties souvent dramatiques, parfois drôles, toujours émouvantes. Au confluent des mouvements migratoires dans l'océan Indien, ce roman historique met en lumière des hommes et des femmes oubliés de l'histoire. En faisant entendre leurs voix, l'auteure restitue la vie de la léproserie consignée par l'administration britannique tout en s'inspirant de la vie des esclaves de ces îles pour romancer le destin de ces bannis. Une page d'histoire bouleversante.
On peut dire que À la feuille de rose est un remake pornographique de l'Éducation sentimentale, pimenté par les thèmes favoris du divin marquis.
Cette farce en un acte et en prose narre les aventures d'un jeune couple de bourgeois provinciaux qui s'imagine passer leur nuit de noces dans un hôtel alors qu'il s'agit d'un lupanar de la pire espèce. Le maître des lieux fait croire aux deux époux que les prostituées qui défilent sont les femmes de l'ambassadeur de Turquie. La présentation des clients est prétexte à une sorte de guignol obscène qui donne lieu à des scènes d'exhibitionnisme, de lesbianisme et de coït collectif. M. et Mme Beauflanquet participeront malgré eux à cette débauche.
La pièce « À la feuille de rose, Maison turque » fut représentée le 13 avril 1875, pour la première fois, chez les peintres Becker et Leloir, dans leur atelier de la rue de Fleurus.
Cette comédie de moeurs « très libres » en prose fut écrite par le plus pervers des naturalistes, Guy de Maupassant. Aucun doute ne peut subsister sur l'identité de l'acteur-auteur qui reconnut son oeuvre par ces mots : « Nous allons, quelques amis et moi, jouer une pièce absolument lubrique....Inutile de dire que cette oeuvre est de nous. » Flaubert apporta le lieu de l'action, une maison close de Paris : la Maison turque (inspirée par un bordel parisien des bords de Seine à l'enseigne de la « Maison de Zoraïde », fréquentée par des gens beaucoup moins recommandables que les clients de la « Maison Tellier » citée par Flaubert dans l'« Éducation sentimentale » , mais Maupassant y ajouta un parfum sadique, celui-là même que l'on retrouve dans ses poèmes qui reprennent les thèmes de « La Philosophie dans le boudoir » (« Ma source, 69 », « La Femme à barbe »). On peut donc dire que « À la feuille de rose » est un remake pornographique de l'« Éducation sentimentale » , pimenté par les thèmes favoris du divin marquis.
Cette pièce ne fut publiée pour la première fois qu'en 1945 et à un tirage confidentiel de deux cent vingt-cinq exemplaires, ce qui explique que Guy de Maupassant n'eut pas à subir les foudres de la justice pour cette oeuvre très leste.
L'oeuvre érotique de l'auteur de « Boule de Suif » nous fait découvrir un Guy de Maupassant inconnu, libertin et hédoniste, qui aimait le vin et les femmes.
Collection L'Enfer de la Bibliothèque nationale de France créée par J.-M. Lo Duca.
Enfer : « Partie fermée d'une bibliothèque où l'on tient les livres licencieux, interdits au public. » (Larousse 1966).
Pièce de théâtre numérique illustrée, 102 pages, ornée de 5 illustrations anonymes en hors-texte, couverture en couleurs. (Enfer de la BnF, cote n° 1464)
Finaliste au Prix France-Acadie 2017
Après avoir épousé Randolph Nesbitt, un attaché d'ambassade, et passé plus de vingt ans en Europe, Élise Robichaud rentre en terre natale de Nouvelle-Écosse, portant en elle un lourd secret. En visite chez une amie, elle revoit Jérôme, un inconnu muet, amputé des deux jambes et à l'esprit demeuré, qu'on avait jadis recueilli sur une plage par un matin froid et brumeux. Surprise de constater qu'elle l'avait oublié après tout ce temps, Élise est surtout consternée par le manque d'ardeur de ses congénères à vouloir éclaircir le mystère qui entoure toujours le pauvre homme. Cherchant à redonner un sens à sa propre vie, Élise décide de se lancer dans une enquête visant à rendre à Jérôme son véritable nom, son histoire et sa dignité. Mais cette aventure ne sera pas de tout repos puisqu'elle se heurte rapidement au scepticisme et au fatalisme des gens de sa communauté. Saura-t-elle mener à bien cette mission qu'elle s'est fixée et ainsi se retrouver elle-même ?
La légende de Jérôme occupe encore aujourd'hui une place importante dans le folklore acadien de la Nouvelle-Écosse. C'est par hasard que Sylvie Ouellette l'a découverte et elle l'a trouvée si intrigante qu'elle lui a consacré des années de recherche et d'écriture. Il en résulte un roman captivant qui allie à merveille réalité et fiction, âpreté de la vie et passion.
Dans un monde où l'eau est devenue une denrée bien plus rare que l'or ou le pétrole, les lobbies industriels complotent pour garder le monopole du précieux liquide, assujettissant la population à leurs lois. Tous les hommes se soumettent à cette dictature sauf un petit groupe de résistants surnommés les Inukshuk. Convaincu qu'il peut encore sauver le monde et les hommes, Sioan rejoint la lutte. Mais les Inukshuk sont traqués. Comment Sioan pourra-t-il mener à bien sa mission alors que la police surveille chacun de ses pas ? Pourra-t-il protéger les dernières réserves d'eau planétaires qui se trouvent dans les glaces polaires ? Et si la seule façon d'agir était de partir pour le Grand Nord ? Et si l'Arctique était la clé de la survie du monde ?
Jeanne Alexandrine Furcine, quarteronne libre née en 1782 à Hispaniola, l'île d'Haïti du XVIIIe siècle, est la fille d'une mulâtresse libre et d'un ancien flibustier. Sa grand-mère, prêtresse vaudoue, était une « bossale ». Une Noire arrivée esclave, par bateau négrier, de son lointain Dahomey. Dominique Lartigau de Loustaunau est un berger béarnais. Il a quitté la France pour faire fortune. Il devient flibustier, négrier, puis maître d'une plantation de riz. Entre traite négrière, culte vaudou, piraterie et révolution haïtienne, les destins croisés de Jeanne Alexandrine et Dominique nous entraînent dans un voyage à travers l'océan et le temps, où se mêlent drames, romantisme, amour et exotisme.
1585. Giuseppe Arcimboldo, peintre à la cour de l'empereur Rodolph II, grand ordonnateur des festivités du Château, a cinq nuits pour représenter le plus beau des oiseaux. Il sera l'apanage du Carnaval.
Cinq nuits, c'est trop court. Mais l'exigence impériale ne se discute pas. Pour que l'oeuvre soit encore plus belle, le peintre doit sublimer le plus vil et mal aimé des oiseaux. Le Corbeau d'Arcimboldo affleurera-t-il le regard de l'artiste ? Or Arcimboldo a le coeur qui souffre d'un amour impossible pour Klara...
Metz 1870. L'auteur nous fait vivre à travers le destin de Jean, de sa famille et de celui de ses compagnons, l'histoire d'une génération sacrifiée qui a vu sa jeunesse et ses rêves brisés. Jean s'engage et va connaître tous les drames d'un conflit où l'impréparation était totale, puis l'impitoyable écrasement de la Commune de Paris. Mais il va aussi et surtout rencontrer une France dont il ignorait tout, faite d'hommes et de femmes que son milieu méprisait. Les tragédies de ces années ont bouleversé en profondeur la société française et leurs conséquences ont pesé lourd dans l'histoire du XXe siècle. L'arrachement de l'Alsace et de la Lorraine, par la haine et l'esprit de revanche qui s'en sont suivis, a non seulement conduit au terrible désastre de la Première Guerre mondiale, mais a également bouleversé l'équilibre des familles sur plusieurs générations. Si la destinée de Jean est intimement liée à ces évènements, Patrick Vanhée nous livre à travers les réflexions et l'évolution de son héros un roman initiatique et universel sur les rapports familiaux, amicaux et sociaux.
Soeur de l'autre peint l'histoire fusionnelle entre deux soeurs jumelles, qui se fracture avec brutalité lors de la mort inopinée, mystérieuse, de l'une d'elles. Janelle Geybels est livrée à elle-même, vidée de tout élan vital. Des blessures incurables l'avaient poussée jusque-là à s'interroger sur ses propres échecs. Désormais, tiraillée par les empreintes du passé, elle vit entre le silence amer et les ombres familiales les plus insondables. Un bel après-midi, elle sera témoin d'un phénomène qui défie l'entendement, et sera amenée à déchiffrer ce qu'elle a perçu. Sa quête aux accents baroques la poussera à mettre au jour un secret insoupçonné. D'un continent à l'autre, Janelle fera un périple quasi initiatique, voyage qui se fera au péril de ses aspirations, mais lui rendra un morceau de vie perdue. En définitive, la jeune femme apprendra à ses dépens une des leçons fondamentales de la vie : les gens ne sont pas souvent ceux qu'ils prétendent être. L'être humain se lit au-delà de son apparence.
Dans ce roman historique, Jean Moulin nous parle de lui sans rien omettre. Il revient sur toutes les facettes de sa vie, de son enfance à son emprisonnement ; de sa trajectoire fulgurante au sein de la Préfectorale en passant par Romanin - son pseudonyme d'artiste. On y retrouve également le résistant, ses amours, ses compagnons, le Général de Gaulle, les femmes et les hommes qui ont fait la résistance et ses trahisons. « J'ai mal. J'ai 43 ans. Pourtant, je suis au crépuscule de ma vie. » Yves de Gaulle qui a préfacé l'ouvrage, le dit : « Jean Moulin se retrouve dans un face à face » avec une voix, LA voix, avec lui-même.
En 1816, le mâconnais François Dure n'a plus guère d'avenir. Son commerce de vin a été détruit par les récentes occupations étrangères, l'Empire qu'il a soutenu n'est plus. Alors qu'il n'avait pas dépassé les limites de son canton, le voilà rêvant d'une vie nouvelle dans des contrées lointaines. Un matin de septembre, il quitte la ville, direction La Rochelle et les Antilles. Une errance de plusieurs années commence. Elle sera jalonnée d'aventures et de rencontres jusqu'à son terme en Amérique : Savannah (Géorgie). C'est ici qu'il s'installe et que naît la correspondance dont ce récit est tiré.
Nicolas Boulte (1944-1975) fut un militant révolutionnaire des années 1960-1970. À partir de ses lettres, Acacia Condès fait revivre cette grande figure. Intellectuel engagé, il a embrassé les grands combats sociaux et les luttes de libération nationale de ces années-là. Ses lettres sont un témoignage brut, incandescent, des aspirations, tourments et désillusions d'un homme sincère qui n'acceptait pas que soient dévoyés les idéaux de Mai 68. L'auteure, destinataire de ces lettres, femme engagée elle aussi - elle fut l'une des pionnières du MLF - brosse en contrepoint une toile de fond historique et personnelle, où l'intime cohabite avec le politique.