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Etty Hillesum (1914-1943) est avec Anne Frank l'autre grande voix néerlandaise de la Shoah. Le journal intime qu'elle a tenu de 1941 à 1943, paru en 1985 sous le titre Une vie bouleversée, a suffi à rendre inoubliable la figure de cette jeune juive d'Amsterdam, morte à Auschwitz à l'âge de vingt-neuf ans. Cependant, en dehors du cheminement spirituel qui a accompagné les deux dernières années de sa courte existence, nous ignorons presque tout d'elle.
Aussi la Fondation Etty Hillesum a-t-elle officiellement chargé l'écrivaine néerlandaise Judith Koelemeijer d'écrire « l'histoire de sa vie ». Une biographie définitive : c'est bien ce que nous livre ici l'autrice, qui a passé dix ans à dépouiller archives et documents inédits, à interroger les rares témoins survivants et leurs descendants, poussant ses recherches jusqu'en Russie, aux États-Unis, en Israël.
Pour la première fois, nous appréhendons Etty dans l'ample contexte de sa famille, de ses amitiés, de ses amours et de son quotidien à Amsterdam sous la botte nazie : étudiante à éclipses, militante antifasciste, jeune femme moderne et sensuelle. Paradoxalement, à mesure que l'étau se resserre, elle sent se libérer en elle des forces insoupçonnées, avant que la catastrophe ne l'amène à « devenir qui elle est ».
Le portrait magistral d'une femme animée d'une foi indéfectible en l'homme.Traduit du néerlandais par Philippe Noble et Isabelle RosselinNée en 1967, Judith Koelemeijer a fait des études de littérature néerlandaise et suivi une formation journalistique. Elle a collaboré jusqu'en 2000 au quotidien De Volkskrant avant de se consacrer entièrement à la création littéraire et au genre du récit. Ses trois premiers livres, couronnés de divers prix, ont connu un immense succès public. Elle vit et travaille à Amsterdam. -
Humanité ; une histoire optimiste
Rutger Bregman
- Seuil
- Sciences humaines (H.C.)
- 10 Septembre 2020
- 9782021392210
« L'ouvrage de Rutger Bregman m'a fait voir l'humanité sous un nouveau jour », Yuval Noah Harari, auteur de Sapiens.
Ce livre expose une idée radicale.
C'est une idée qui angoisse les puissants depuis des siècles. Une idée que les religions et les idéologies ont combattue. Une idée dont les médias parlent rarement et que l'histoire semble sans cesse réfuter.
En même temps, c'est une idée qui trouve ses fondements dans quasiment tous les domaines de la science. Une idée démontrée par l'évolution et confirmée par la vie quotidienne. Une idée si intimement liée à la nature humaine qu'on n'y fait souvent même plus attention.
Si nous avions le courage de la prendre au sérieux, cela nous sauterait aux yeux : cette idée peut déclencher une révolution. Elle peut mettre la société sens dessus dessous. Si elle s'inscrit véritablement dans notre cerveau, elle peut même devenir un remède qui change la vie, qui fait qu'on ne regardera plus jamais le monde de la même façon.
L'idée en question ?
La plupart des gens sont bons.
Captivant et inspirant, formidable succès partout dans le monde, Humanité ouvre avec humour, sérieux et pédagogie de nouveaux horizons. Et si nous étions plutôt bons ? Et si un livre pouvait changer le monde ?
Historien, journaliste pour le magazine en ligne De Correspondent, Rutger Bregman est l'auteur du génial Utopies réalistes, best-seller traduit dans plus de trente pays.
Traduit du néerlandais par Caroline Sordia et Pieter Boyekens -
Dans un pays ravagé par la guerre, deux enfants (des jumeaux) abandonnés à eux-mêmes font seuls l'apprentissage de la vie, de l'écriture et de la cruauté. Premier roman d'une émigrée hongroise installée en Suisse, Le Grand Cahier est également le premier volet d'une trilogie qui comprend La Preuve et Le Troisième Mensonge. L'oeuvre d'Agota Kristof est aujourd'hui traduite dans une quinzaine de pays.
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Ouvrir grand les frontières, une semaine de travail de quinze heures, le revenu de base universel... Des idées naïves et dépassées ou bien la force de l'utopie renouvelée ? Résolument anti-décliniste, Utopies réalistes tombe à pic et nous explique comment construire un monde idéal aujourd'hui et ne pas désespérer ! D'une ville canadienne qui a totalement éradiqué la pauvreté à l'histoire d'un revenu de base pour des millions d'Américains sous Richard Nixon, Rutger Bregman nous emmène dans un voyage à travers l'histoire, et, au-delà des divisions traditionnelles gauche-droite, il défend des idées qui s'imposent par la force même de l'exemple et le sérieux de la démarche historique. Tout progrès de la civilisation – des débuts de la démocratie à la fin de l'esclavage – fut d'abord considéré comme un fantasme de doux rêveurs.
À la fois stimulant et passionnant, appuyé sur les travaux d'Esther Duflo, Thomas Piketty, David Graeber, etc., cet essai vif, pédagogique et amusant rouvre plusieurs perspectives : la réduction du temps de travail, le revenu universel, et plus largement la lutte contre la pauvreté et la réduction des inégalités, la taxation des flux financiers, et enfin l'ouverture des frontières. Alors laissons l'enthousiasme de l'auteur, à contre-courant du pessimisme ambiant, nous convaincre que de nouvelles propositions utopiques peuvent être envisageables à court terme.
Historien, journaliste pour le magazine en ligne De Correspondent, Rutger Bregman a publié quatre livres sur l'histoire, la philosophie et l'économie. Formidable succès au Pays-Bas, Utopies réalistes est en cours de traduction dans 17 pays et depuis sa sortie au Royaume-Uni est dans la liste des meilleures ventes.
" SI VOUS NE SUPPORTEZ PLUS LES PROPHÈTES DU MALHEUR, VOUS DEVEZ LIRE CE LIVRE ! " Evening Standard
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Dans un pays en guerre, deux jumeaux se séparent. L'un d'eux franchit la rontière, laissant l'autre désemparé, privé d'une partie de lui-même. Lucas semble voiloir se consacrer au bien. Quand Claus revient, trente ans plus tard, Lucas a disparu. Seule preuve de leur existence commune : la Grand Cahier.
Agota Kristof (1935-2011), née en Hongrie, est l'auteur de "la trilogie des jumeaux" (Le Grand Cahier, La Preuve et Le Troisième Mensonge) traduite dans le monde entier.
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Alors que le commissaire Charitos fête la naissance de son petit-fils, son bonheur est vite troublé par une série d’attaques à la bombe, qui l’obligent à mener une nouvelle enquête. Cette fois, le meurtre des six victimes est doublement mystérieux : loin d’être des crapules, elles sont des personnes fort appréciées, et quant aux attentats, ils sont revendiqués par une obscure « Armée des Idiots Nationaux » dont les motivations restent inexpliquées.
Et si les morts n’étaient pas aussi respectables qu’ils en ont l’air ? S’ils avaient une face cachée moins reluisante ? Au cœur d’une société toujours en proie à la crise sous la férule de la Troïka, Charitos démasque les coupables mais découvre une vérité dérangeante.
Traduit du grec par Hélène Zervas et Michel Volkovitch
Petros Markaris, né en 1937 à Istanbul d’une mère grecque et d’un père arménien, vit à Athènes. Il est auteur dramatique, traducteur de Brecht et de Goethe, scénariste de Theo Angelopoulos. Sa série d’enquêtes du commissaire Charitos connaît un grand succès dans un certain nombre de pays. -
Au retour d'un paisible séjour dans son Epire natale, le commissaire Charitos découvre avec plaisir qu'il est enfin promu directeur intérimaire de son service. Comble de bonheur, Katérina sa fille adorée attend un heureux événement.
Une atmosphère détendue bientôt troublée par un premier meurtre, suivi d'un deuxième, puis d'un troisième. Ces trois crimes semblent connectés : les victimes sont d'anciens professeurs devenus ministres.
Cette fois le projecteur est braqué sur l'université grecque. Charitos est confronté à un monde dont il ignore tout : l'université, dont les faiblesses, compromissions et magouilles malodorantes sont peu à peu exposées au grand jour. Et le commissaire va devoir plonger dans les méandres des technologies nouvelles et autres réseaux mystérieux pour faire la lumière sur cette sinistre affaire.
Au bord de la crise de nerfs, Charitos pourra bien sûr compter sur son antidote de toujours : la chaleur humaine, l'amour familial et l'amitié indéfectibles. -
Et ils revêtirent leurs fourrures d'aiguilles
Zuzana Ihova
- Seuil
- Cadre vert
- 29 Mars 2024
- 9782021518825
Bohumil, Bohumila et leur fils ont quitté Prague pour sauver leur couple. Mais les habitants du village reculé où ils ont choisi de s’installer ne leur font pas bon accueil. Les regards en biais, les mensonges et les coutumes obscures trahissent une hostilité persistante.
Chaque nuit, dans les bois épais qui entourent la maison où vit la famille praguoise, une présence rôde. Est-ce un loup ? Un des villageois ? Un jeu macabre se met en place dans la moiteur étouffante de l’été. Puis, lors d’une fête arrosée, tout va basculer.
Et ils revêtirent leurs fourrures d’aiguilles est un roman inclassable et dérangeant, parfois touchant, écrit comme un conte noir social qui glisse inexorablement vers l’horreur psychologique. Une œuvre exceptionnelle qui questionne notre rapport à l’autre et à la violence.
Traduit du tchèque par Benoît Meunier -
Finie la crise ! La Grèce va mieux !
Hélas, il s'agit d'une fiction.
Désormais la Grèce est aux mains d'un parti ni-de-droite-ni-de-gauche que dirigent de fringants quadragénaires, amis des patrons et des banquiers.
Et l'argent coule à flots. Mais d'où vient l'argent ?
Aux yeux du commissaire, tout ça est louche. Comme le triple assassinat d'un cadre supérieur de l'office du tourisme, d'un armateur, d'un journaliste à la retraite sur lequel il enquête. Et ces immigrés qui avouent leur crime avec un empressement suspect ? Seraient-ils des paravents dissimulant les vrais coupables ?
L'argent, Charitos n'en aura jamais. Avec sa manie de privilégier ses convictions aux dépens de la discipline, point d'avancement. Mais plus que monter dans la hiérarchie, nous dit Markaris, l'important c'est de ne pas descendre dans l'estime de ceux qu'on aime.
Et Adriani se déclare fière de son commissaire de mari !
Petros Markaris, né en 1937 à Istanbul d'une mère grecque et d'un père arménien, vit à Athènes. Auteur dramatique, traducteur (de Brecht et de Goethe), scénariste de Theo Angelopoulos, il est la voix de son pays et appartient à la famille des auteurs de romans policiers en colère, comme Mankell et Montalbán. Ses enquêtes du commissaire Charitos connaissent le succès dans nombre de pays.
Traduit du grec par Michel Volkovitch
" Petros Markaris est avec Andrea Camilleri le meilleur représentant méditerranéen du genre policier. Cette enquête sur l'étrange et soudain miracle économique en Grèce le confirme. " La Repubblica
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Aujourd'hui recommence la course imbécile. Se lever à cinq heures, prendre le bus, pointer, percer toujours le même trou dans la même pièce. Et gagner juste assez d'argent pour manger, habiter quelque part, être en mesure de recommencer la course, demain.
Pour que demain soit différent, il faudrait qu'apparaisse enfin Line, la femme idéale dont rêve Sandor Lester depuis qu'il a quitté son pays natal. Alors, il y aurait un avenir possible dans lequel Sandor deviendrait écrivain sous le nom de Tobias Horvath.
Mais, ce jour-là, ce n'est pas l'avenir qui monte dans le bus. C'est Line, la vraie Line surgie du passé, de ce temps où Tobias Horvath n'était pas un pseudonyme mais un enfant bien réel et qui croyait encore au futur...
Avec la simplicité et la précision qu'on lui connaît, Agota Kristof raconte " l'histoire d'un grand amour impossible " en même temps qu'elle se livre à une réflexion aiguë sur le passage du temps et les injustices du monde contemporain.
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Né en Bucovine en 1936, Norman Manea a été déporté dans un camp de concentration en Transnistrie, en 1941, comme l'ensemble de la population juive de cette région. Ses grands-parents y périront. À son retour, en 1945, il est fasciné par l'utopie communiste, mais s'aperçoit très vite de la réalité cruelle, perverse et tragi-comique de ce régime totalitaire. Dès lors, la littérature se présente à lui comme un véritable refuge. Poussé à l'exil en 1986, d'abord à Berlin-Ouest, puis à New York, il se voit privé de son dernier asile et seul ancrage, sa langue.
À l'occasion d'un séjour en Roumanie en 1997, le temps se décloisonne : la mère est morte entre-temps, mais les fantômes du passé viennent croiser ceux du présent, entre réalité et hallucination.
Ce somptueux roman évoque soixante ans de ténèbres, ce qui n'empêche pas un humour parfois burlesque. L'auteur explore un "je" aux multiples facettes pour faire revivre un destin individuel débarrassé des clichés de victimisation de la mémoire collective ; il offre un fulgurant autoportrait entre terreur et beauté, qui dévoile une époque chaotique et sanglante.
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Dans ce recueil de huit nouvelles, Petros Markaris nous promène dans le temps et dans l'espace, de la Grèce contemporaine à celle des colonels, de l'Allemagne d'aujourd'hui à celle de 1944, d'Athènes à Istanbul durant les pogroms visant la communauté grecque. Le lecteur retrouve l'hypersensibilité de l'auteur à la question des migrants et de " l'étranger ", le dégoût du nationalisme, l'analyse subtile des relations complexes entre Grecs et Turcs tantôt oppresseurs, tantôt opprimés. Et les effets durables de la crise sur la population.
Au fil des énigmes, des investigations, des cadavres exhumés, Petros Markaris déploie tout son registre, du tragique abordé avec pudeur au rire franc en passant par le sarcasme et le sourire en coin.
En fustigeant l'état de la société à travers des enquêtes criminelles, il démontre une fois de plus ses talents de conteur, d'observateur attentif de son époque, de commentateur incisif et lucide. Sans jamais se défaire de son empathie pour ses personnages.
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C'est à Venise que le héros de Petru Dumitriu, Archange, est immortalisé par le divin Titien. Il devient l'Homme aux yeux gris et son regard reflète le mystère amer de l'éternel errant sur les routes du monde.
Son périple commence à Tolède, où ses parents, parce que juifs, sont condamnés au bûcher. Contraint à la fuite, il suit avec sa bien-aimée Juana une troupe de mercenaires à travers l'Europe du XVIe siècle, déchirée par les guerres, enfiévrée par les idées de la Réforme et tenaillée par l'Inquisition. De l'Espagne aux Flandres, Venise et ses masques mortels, Malte et ses galères, où il connaît le calvaire de la chiourme, les contrées étranges de l'Orient, les rudes neiges de la Moscovie, le royaume trouble du Danemark, Archange est de tous les combats, de toutes les passions. Tour à tour esclave et confident des grands, il mène ses mille vies exacerbées jusqu'au terme de son destin douloureux et solitaire d'apatride. L'amour, la haine, la trahison, l'amitié, la cruauté et la pitié, Archange et son auteur nous entraînent dans tous les transports de l'âme et les vertiges de l'Histoire. Un roman d'action et de méditation, une épopée haletante, portée par un extraordinaire souffle romanesque.
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À Athènes, Katérina, la fille bien-aimée du commissaire Charitos, se fait tabasser par des nervis d'Aube dorée. Puis cinq meurtres se succèdent, tous revendiqués par un groupe qui se fait appeler " les Grecs des années 50 ".
Le commissaire a fort à faire. D'une part il lui faut pourchasser les néo-nazis, les empêcher de perpétrer leurs sinistres exploits et retrouver les agresseurs de sa fille; d'autre part il doit enquêter et remonter la piste embrouillée jusqu'au mystérieux groupe dont le nom évoque les sombres années de la guerre civile, marquées par la répression et la misère.
Chemin faisant, il va se heurter à une administration corrompue qui entrave l'économie, à des policiers contaminés par l'extrême droite, à des concitoyens hostiles aux étrangers.
Une fois de plus, Petros Markaris, en pédagogue plein d'humour, nous offre des explications claires à des notions complexes. Épilogue meurtrier conclut magnifiquement la trilogie de la crise grecque.
Petros Markaris, né en 1937 à Istanbul d'une mère grecque et d'un père arménien, vit à Athènes. Auteur dramatique, traducteur (de Brecht et de Goethe), scénariste de Theo Angelopoulos, il est la voix de son pays et appartient à la famille des auteurs de romans policiers en colère, comme Mankell et Montalbán. Ses enquêtes du commissaire Charitos connaissent le succès dans nombre de pays.
Traduit du grec par Michel Volkovitch
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Notre empreinte cachée ; tout ce qu'il faut savoir pour vivre d'un pas léger sur la Terre
Babette Porcelijn
- Seuil
- Anthropocène
- 24 Mai 2018
- 9782021400700
Plus des ¾ de notre empreinte écologique sont invisibles : la partie cachée de l'iceberg !
Découvrez l'impact environnemental qui se cache lorsque vous roulez en voiture – électrique ou non –, prenez l'avion ou les transports en commun ; mangez de la sauce tomate ou une belle tranche de bœuf ; quand vous portez un simple jean ou un tee-shirt, utilisez un ordinateur ou un téléphone portable ; quand vous prenez une douche ou montez l'un de vos meubles favoris, etc.
Un livre qui ouvre les yeux ! Richement illustré, il réunit infos, outils (à chacun de mesurer sa propre empreinte) et astuces. Babette Porcelijn nous guide joyeusement vers des choix plus responsables dans notre vie de tous les jours pour vivre d'un pas léger sur la Terre.
Graphiste, auteur et conférencière, Babette Porcelijn a une passion : préserver l'environnement. Elle est particulièrement douée pour transmettre des informations complexes de manière simple. Elle a étudié le dessin industriel à la Delft University of Technology et dirige son bureau de design à Amsterdam. Elle est mariée et a deux enfants.
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L'or, l'empire et le sang ; la guerre anglo-boer (1899-1902)
Martin Bossenbroek
- Seuil
- L'Univers historique
- 3 Mai 2018
- 9782021281996
Déclenchée dans un contexte de ruée vers l'or et le diamant, la guerre anglo-boer est singulière à bien des égards. Aux origines de l'Apartheid, elle oppose le puissant Empire britannique aux deux petites républiques boers. Ce conflit asymétrique, largement médiatisé, évolue très vite en guérilla. Camps de concentration, déplacements de population, terreur contre les civils, usage du gaz, famine : aucun moyen n'est épargné pour soumettre les descendants des premiers colons néerlandais d'Afrique du Sud.
Dans ce livre couronné de prix, Martin Bossenbroek donne toute son ampleur à ce conflit inaugural des tragédies du XXe siècle et restitue, avec un réel talent littéraire, les espoirs et le désespoir de tous ceux qui ont pris part au conflit, combattants ou simples civils – voire les deux à la fois. Il met ses pas dans ceux de trois acteurs du conflit – le diplomate et juriste Hollandais William Leyds, au service de la république blanche du Transvaal, un correspondant de guerre britannique quelque peu remuant qui n'est autre que Winston Churchill et le jeune soldat boer Deneys Reitz – et suit au plus près leur destin pour livrer un récit aux allures d'épopée.
Ce livre a obtenu le prestigieux Prix Libris de l'Histoire aux Pays-Bas.
Martin Bossenbroek est né en 1953 à Amsterdam. Il est nommé en 1983 à l'université de Leyde, où il soutient sa thèse en 1992. Il devient directeur des collections et services de la Bibliothèque Royale de La Haye. Passionné par l'écriture autant que par la recherche, il est aujourd'hui chercheur associé à l'université d'Utrecht. Il consacre l'essentiel de ses livres récents à l'histoire coloniale.
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Ce livre relate la découverte des maladies neurologiques les plus connues et raconte l'histoire personnelle de leurs découvreurs, comme autant d'aventures humaines. Qui étaient Alzheimer, Parkinson, Asperger ou Korsakoff ? Qui étaient Broca (le découvreur des aires du cerveau), Clérambault, ou Gilles de la Tourette (qui identifia l'étrange syndrome qui porte son nom) ?
Comment eurent lieu leurs découvertes ? Quels étaient les premiers patients ? Et quelle a été la réception du milieu ? Comment le nom de ces chercheurs est-il devenu celui de ces maladies, et quelle est la différence entre la vision qu'on en avait à leur époque et celle d'aujourd'hui ? Comment notre compréhension du cerveau a-t-elle évolué ?
Autant de questions auxquelles répond cette série de récits fascinants, écrits par un historien de la psychologie et de la neurologie, dans la lignée et la veine d'Oliver Sacks.
Douwe Draaisma est spécialiste de l'histoire de la psychologie et de la neurologie, professeur à l'université de Groningue (Pays-Bas). Il est l'auteur notamment de Pourquoi la vie passe plus vite à mesure qu'on vieillit (Flammarion, 2008), et Une histoire de la mémoire (Flammarion, 2010).
TRADUIT DU NÉERLANDAIS (PAYS-BAS) PAR BERTRAND ABRAHAM
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La société transnationale : langues, cultures et politiques
Abram de Swaan
- Seuil
- Liber
- 18 Mars 2022
- 9782021508864
Ce livre, aussi rigoureux qu'inventif, offre une perspective stimulante sur les questions de « l'internationalisation » et de « la mondialisation ». Il prend les choses à rebours : il s'intéresse aux institutions nationales mais au lieu d'adopter pour cela un point de vue lui-même national, Abram de Swaan fait apparaître que les États-nations et leurs institutions sont inextricablement imbriqués dans des structures transnationales souvent remarquablement prégnantes. Même dans des domaines considérés comme relevant par excellence des affaires intérieures, les questions de langue et du système scolaire par exemple, de Swaan révèle de manière inattendue le primat des structures transnationales. Les analyses des
pratiques culturelles ou des programmes d'enseignement actuels et futurs qui se placent spontanément dans les limites des frontières nationales, oublient le caractère primordial de leur inscription dans ce qu'on peut concevoir comme une société transnationale émergente. Ce livre change ainsi radicalement la perspective dominante en sciences sociales et renouvelle la compréhension de plusieurs questions centrales notamment pour la poursuite de la construction européenne.
Abram de Swaan est professeur émérite de l'Université d'Amsterdam. Il a enseigné au Collège de France à Paris et aux universités dans plusieurs pays. Ses livres sont traduits en douze langues. En français, il a signé notamment Diviser pour tuer. Les régimes génocidaires et leurs hommes de main (Seuil, « Liber », 2016), et Contre les femmes. La montée d'une haine mondiale (Seuil, 2021).
Traduit du néerlandais par Bertrand Abraham et de l'anglais par Sophie Renaut. -
Vendredi 19 décembre 1897 : on trouve un inconnu évanoui dans la neige, dans une forêt aux environs de Bucarest. Il est habillé bizarrement, ne porte ni barbe ni moustaches, s'exprime d'une drôle de façon. Toute la ville est en effervescence : serait-ce Jack l'Éventreur, à la une de tous les journaux, un fou échappé de l'asile, un vrai faussaire ou un faux journaliste? Et s'il venait d'une autre époque ?
Un voyage dans le temps qui nous entraîne, à la suite de ce personnage mystérieux, dans la capitale roumaine à la fin du XIXe siècle, le siècle de la joie de vivre, où l'on croyait fermement à l'avenir et aux progrès de la science. Un compte à rebours, en treize journées trépidantes, avant le réveillon du 31 décembre 1897.
Historique, fantastique, policier : Ioana Pârvulescu tire habilement tous ces fils, tissant le passé avec le présent, l'Histoire avec la fiction, dans un roman savoureux et pétillant.
Prix de l'Union européenne pour la littérature (2013)
Traduit du roumain par Marily Le Nir
Ioana Pârvulescu, née en 1960, enseigne la littérature à l'université de Bucarest. Elle a écrit plusieurs essais sur la vie quotidienne aux XIXe et XXe siècles et a beaucoup pratiqué le journalisme littéraire. Son premier roman, La vie commence vendredi, est traduit dans une dizaine de langues européennes.
Marily Le Nir, professeur de langues vivantes, se consacre depuis près de vingt-cinq ans à la littérature roumaine : elle a traduit, entre autres, Gabriela Adamesteanu, Florina Ilis, Norman Manea, Nicolae Steinhardt, Eugen Uricaru.
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Incognito est l'extraordinaire récit d'une aventure intérieure, dans les tourbillons de l'histoire : une histoire roumaine - une histoire humaine.
Petru Dumitriu nous entraîne aux côtés de Sébastien Ionesco sur les rives enchanteresses du Danube, puis dans les horreurs de la guerre et les passions révolutionnaires... Sur les marches du pouvoir, refusant le mensonge et l'imposture, Sébastien choisit le suicide social et politique pour mieux se retrouver : après une désespérante dégringolade jusqu'au fond des prisons et des camps de rééducation, il découvre la foi et le courage de résister.
Incognito retrace le parcours initiatique d'un saint sans Église, sans credo, sans auréole, perdu dans la foule muette des opprimés et signe la victoire de l'homme sur la terreur totalitaire, sur le mal et la souffrance : un vibrant message d'espoir.
Petru Dumitriu est né en Roumanie en 1924 et mort à Metz en 2002. Écrivain déjà célèbre dans son pays, il choisit la liberté en 1960. Il est l'auteur d'une œuvre très importante, écrite en roumain, en français et en allemand : romans, théâtre, essais, traduits dans de nombreux pays. En 2005, les Éditions du Seuil ont republié L'Homme aux yeux gris.
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Un superbe printemps à Bucarest, dans les années 80 : le fracas des démolitions et les chantiers du bonheur calibré; les queues interminables pour la survie quotidienne; le règne de la suspicion et de la terreur, de la soumission et de l'humiliation. Nous sommes sous la dictature du Grand Bredouilleur.
Tolia, intellectuel excentrique et provocateur, enquête sur la mort de son père, qui s'est suicidé ou a été assassiné quarante ans plus tôt après avoir reçu une enveloppe noire portant l'emblème de la Garde de fer. Sur les traces d'un mystérieux photographe, il découvre l'existence d'une inquiétante organisation dont les membres sourds-muets sont des modèles d'obéissance. Tolia côtoie aussi Marga, médecin des fous : mieux vaut rire, en effet, et vivre dans le rêve ou la folie qu'accepter de rentrer dans le rang, parmi les figurants de cette grande farce de l'Histoire. Mais qui est le fou, qui est le clown? Où commence la réalité?
Un roman intense, halluciné, à l'humour noir, qui remue aussi le passé amoureux et brouille les cartes, dans un monde totalitaire et schizophrène.
Traduit du roumain par Marily Le Nir
Bio de rabat :
Né en Bucovine en 1936, Norman Manea est déporté à l'âge de cinq ans en Transnistrie, comme tous les juifs de cette province. Il connaît ensuite l'impasse communiste, jusqu'à sa décision de quitter la Roumanie, en 1986. Il s'établit à Berlin, puis finalement à New York, où il vit aujourd'hui. Il est l'auteur roumain le plus traduit au monde et son œuvre a été couronnée par de nombreux prix, dont le Médicis étranger en 2006 pour Le Retour du hooligan.
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Augustin Gora a quitté la Roumanie communiste pour s'établir à New York où il vit seul, entouré de livres. Au fond de sa tanière, à l'abri du réel, il s'adonne à son occupation favorite : rédiger les nécrologies ironiques des morts en devenir que sont ses contemporains. Gora est hanté par son passé roumain, et surtout par le fantôme de sa femme, la belle Lu, qui a refusé de le suivre dans son exil. Elle réapparaîtra pourtant, accompagnée de son cousin et amant Peter Ga¿par, fils de déportés, inadapté chronique qui revendique son irresponsabilité.
Mais lorsque Ga¿par reçoit une carte postale anonyme le menaçant de mort, le temps s'accélère. Appelé à l'aide, le sage Gora pourra-t-il remonter le fil du labyrinthe ? Un labyrinthe où l'on retrouve la figure du Maître, un grand érudit mondialement célébré mais au passé controversé pour ses compromissions avec l'extrême droite.
Un roman haletant, très dialogué, qui nous plonge dans le présent de l'exil, où les ombres du passé surgissent sans cesse, où la vie apparaît comme une suite de mystères sans réponse. On retrouve le jeu si cher à Manea entre la réalité et l'imaginaire, la poésie et la terreur, le rire et la tragédie, dans ce texte résolument moderne où New York est " la ville des errants " et la capitale Dada.
Traduit du roumain par Marily Le Nir
Né en Bucovine en 1936, Norman Manea est déporté à l'âge de cinq ans en Transnistrie, comme tous les juifs de cette région. Il connaît ensuite l'impasse communiste, jusqu'à sa décision de quitter la Roumanie, en 1986. Il s'établit à Berlin, puis finalement à New York, où il vit aujourd'hui. Il est l'auteur roumain le plus traduit au monde et son œuvre a été couronnée par de nombreux prix, dont le Médicis étranger en 2006 pour Le Retour du hooligan.
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Contes du yiddishland. paroles du peuple juif
Ben Zimet
- Seuil
- La Mémoire des sources
- 15 Juillet 2021
- 9782021486827
Dire la vie du monde yiddish, c’est nous faire rencontrer un peuple de villageois et de marchands, de chantres et de Maîtres spirituels, d’amuseurs et de musiciens qui, tous, rivalisent de malicieuses répliques et témoignent de la vitalité comme de l’incroyable humour dont est porteuse une tradition orale que la Shoah n’a pas réussi à briser. Aussi est-il ici accordé une large place aux histoires des Sages de Khelm, aux récits hassidiques et à Scholem Aleykhem, avant de les resituer dans la lignée féconde de conteurs qui part de l’antique Babylone et, via l’Europe de l’Est, rejoint aujourd’hui Israël ou le Nouveau Monde. D’ailleurs, depuis l’époque biblique, l’art de raconter n’est-il pas au cœur même de toute l’histoire juive ?
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" Je me rappelle encore avec quelle émotion le vieillard que j'étais à l'âge de neuf ans, de retour du camp, reçut au jour solennel de son anniversaire un recueil de contes roumains. En cet après-midi d'été 1945, dans le silence de la pièce, seul dans l'univers, je découvrais la langue fascinante, magnétique, miraculeuse, d'un conteur de génie. "
Lire ou écrire, c'est vivre, c'est aussi revivre et survivre, lorsque, comme Norman Manea, on a connu l'épreuve des camps d'extermination et le bonheur obligatoire d'un pays communiste.
La Cinquième Impossibilité (en écho aux quatre " impossibilités " de Kafka) dessine les contours d'une vie passionnée de lecteur-écrivain dans la " grande aventure des pages " : les œuvres d'Ernesto Sabato, Philip Roth, Paul Celan, Benjamin Fondane, Eugène Ionesco, ou encore Cioran, Antonio Tabucchi, Saul Bellow, Claudio Magris, Franz Kafka sont ici évoquées et, à travers elles, les trépidations et les tragédies du monde, les affinités électives et les amitiés profondes.
Ce recueil de douze textes compose une trajectoire, de Berlin à New York, où l'auteur a échoué voici plus de vingt ans. La " maison de l'escargot roumain", c'est sa langue, que l'éternel exilé emporte avec lui partout où le mènent ses pérégrinations.
Traduit du roumain par Marily Le Nir et Odile Serre