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Un élève officier de l'armée austro-hongroise, aspirant écrivain, adresse ses tentatives poétiques à Rainer Maria Rilke et sollicite son avis. De 1903 à 1908, en quelque dix lettres, le jeune homme, alors à la croisée des chemins, hésitant entre la voie toute tracée de la carrière militaire et la solitude aventureuse de la vie d'écrivain, confie à son aîné admiré ses doutes, ses souffrances, ses émois sentimentaux, ses interrogations sur l'amour et la sexualité, sa difficulté de créer et d'exister. Le poète lui répond. Une correspondance s'engage. Refusant d'emblée le rôle de critique, Rilke ne dira rien sur ses vers, mais il exposera ce qu'implique pour lui le fait d'écrire, de vivre en poète et de vivre tout court.
Publié pour la première fois dans son intégralité, cet échange intime ne permet pas seulement de découvrir enfin le contrechamp de lettres qui furent le bréviaire de générations entières, il donne au texte de Rilke une puissance et une portée nouvelles, et invite à repenser la radicalité de son engagement esthétique, mais aussi la modernité frappante de sa vision de la femme.
Édition établie par Erich Unglaub. -
Publié à l'origine en 1932, le chef-d'œuvre de Joseph Roth, La Marche de Radetzky, dont le titre se réfère, non sans ironie, à la célèbre marche militaire composée par Johann Strauss, relate le déclin et la chute de la monarchie austro-hongroise à travers trois générations de von Trotta. Le destin de cette famille semble indissociable de celui du dernier des Habsbourg : le premier von Trotta, surnommé le " Héros de Solferino " pour avoir, durant la bataille, sauvé la vie du jeune François-Joseph; son fils, fonctionnaire de l'Empire; son petit-fils, officier tombé au champ d'honneur en 1914. L'auteur nous livre ici l'évocation magistrale d'une société en pleine désintégration politique et sociale et, d'une manière générale, le constat d'un ordre qui se défait irrévocablement.
Tout comme Kafka, Musil et Schnitzler, Joseph Roth est un formidable prosateur de la langue allemande. La Marche de Radetzky demeure un grand classique de la littérature européenne du XXe siècle.
Joseph Roth est né en Galicie austro-hongroise en 1894, de parents juifs. Etudes de philologie à Lemberg et à Vienne. En 1916, il s'engage dans l'armée autrichienne. Après la guerre, il se tourne vers le journalisme tout en menant une carrière de romancier. Opposant de la première heure au national-socialisme, Roth quitte l'Allemagne dès janvier 1933 pour venir s'installer à Paris, où il meurt en 1939. Il laisse une œuvre abondante et variée : treize romans, huit longs récits, trois volumes d'essais et de reportages, un millier d'articles de journaux.
Traduit de l'allemand (Autriche) par Blanche Gidon et revu par Alain Huriot
Préface de Stéphane Pesnel
Blanche Gidon, confidente et amie de Joseph Roth, était professeur dans un lycée parisien et traductrice littéraire. De Roth, dont elle a défendu l'œuvre avec passion, elle a traduit plusieurs romans et nouvelles.
Alain Huriot (1939-2011), germaniste, a collaboré aux Éditions du Seuil pendant près de quarante ans comme lecteur et traducteur (il a traduit, entre autres, Heinrich Böll et Veit Heinichen). Il a relu et actualisé cette traduction de La Marche de Radetzky en 1982.
Stéphane Pesnel, maître de conférences à la Sorbonne, est spécialiste de littérature autrichienne et traducteur littéraire (Joseph Roth, Stefan Zweig).
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L'interprétation du rêve
Sigmund Freud
- Seuil
- Sciences humaines (H.C.)
- 25 Novembre 2014
- 9782021023732
Freud
L'Interprétation du rêve
Traduit de l'allemand et présenté par Jean-Pierre Lefebvre
" L'Interprétation du rêve a d'abord été négligée par ses destinataires. Elle évoque à ce titre la Phénoménologie de l'esprit de Hegel. Mais il n'y avait pas ici – bien au contraire – l'alibi épistémologique de l'obscurité du discours. L'une des formes de cette négligence fut un accueil critique de l'intention générale, du sens du travail : un symptôme qui signalait en fait la dimension totalement innovante de celui-ci. Et effectivement, dans le souci méthodique obstiné de prendre en compte toutes les objections, mais aussi dans son horizon théorique et culturel, et par la qualité même de son écriture, elle évoque surtout Le Capital de Karl Marx et L'Origine des espèces de Charles Darwin.
D'où un paradoxe qui intéresse notamment le traducteur : un livre d'auteur, apparemment lisse, articulé, systématique, linéaire, aujourd'hui encore identifié à ce que Stefan Zweig appelait une "heure étoilée de l'humanité', à une création géniale, mais qui se présente aussi comme un défi déroutant à l'édition scientifique tant il est le produit d'un atelier bourdonnant de lectures, de batailles, de reprises, de contacts avec les patients, de rapports plus ou moins allusifs avec un public. Paradoxe quasi onirique, objectivement inévitable, dont l'écriture est un acteur essentiel. Métaphore, aussi, de ce que la traduction affronte. "
J.-P. L.
Jean-Pierre Lefebvre est titulaire de la chaire de littérature allemande à l'École normale supérieure. Ses traductions de Hegel, Marx ou Paul Celan ont fait date.
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Le désir de se débarrasser de la politique est de plus en plus répandu. Il rend manifeste l'existence d'une crise, qui nous contraint à nous demander : « Qu’est-ce que la politique ? » Voilà la question permanente de la pensée de Hannah Arendt, posée face au choc de l’événement totalitaire et au développement de nouveaux moyens d’anéantissement.
La réponse tient dans deux thèses qui se trouvent déployées dans ce livre : l’essence de la politique est la pluralité ; son sens est la liberté.
Cet ouvrage nous invite à comprendre pourquoi la philosophie s’est toujours révélée incapable de penser l’action collective, afin de nous faire entrer progressivement dans la politique en tant que domaine, c'est-à-dire dans la réalité des expériences qui la constituent.
Pour se saisir des promesses que la politique recèle, abdiquons toute volonté de spéculation et laissons place à la pensée.
Hannah Arendt, née à Hanovre en 1906, est l’une des plus belles figures intellectuelles du XXe siècle. Élève de Husserl, Heidegger et Jaspers, elle s’exile en 1941 aux États-Unis, où elle enseignera la philosophie et les sciences politiques. Elle est l’auteur d’ouvrages aussi célèbres que Les Origines du totalitarisme, Condition de l’homme moderne, La Crise de la culture ou Eichmann à Jérusalem.
Nouvelle traduction, édition augmentée de cinq textes inédits. -
Nouvelle traduction de l'allemand et présentation par Stéphane Pesnel
Une petite ville aux confins de l'empire des tsars. Mendel Singer, un humble maître d'école juif, enseigne les Écritures à de jeunes garçons. À travers l'histoire emblématique de la famille Singer, Joseph Roth brosse un tableau poétique et lucide des communautés juives d'Europe centrale et orientale à la veille de la Première Guerre mondiale. L'émigration des Singer en Amérique transforme peu à peu le maître d'école, et les épreuves qui s'abattent sur lui le hissent à la grandeur tragique d'un Job des Temps modernes. Dans ce roman précédemment paru sous le titre Le Poids de la grâce, Joseph Roth nous propose une réflexion touchante sur l'exil et ses leurres, sur le dialogue entre l'homme et Dieu, sur la justification religieuse de la souffrance, sur le vieillissement du couple et la paternité. Un grand livre débordant d'humanité, porté par la limpidité et la sobriété du style de l'auteur.
Joseph Roth, né à Brody en Galicie en 1894, mène parallèlement une carrière de journaliste à Vienne, Berlin, Francfort, Paris, et une carrière de romancier. Opposant de la première heure au national-socialisme, il quitte l'Allemagne dès janvier 1933 pour s'exiler à Paris, où il meurt en 1939.
" Joseph Roth, ici porte-parole d'une veine littéraire d'ascendance ostjüdisch , restaure une plénitude de vie et d'expérience sur le point de disparaître. " Claudio Magris, Loin d'où ?
Collection dirigée par Anne Freyer-Mauthner
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Révéler la lumière cachée : Derniers sermons allemands et autres écrits rhénans
Johannes Eckhart
- Seuil
- 17 Mai 2024
- 9782021537314
« Toutes choses s’écoulent au-dehors comme une lumière qui révèle la lumière cachée. » Conjuguer distance et proximité ; transcrire avec de simples mots une expérience dépassant tout ce qui peut en être dit, et reconnaître combien la vie humaine porte en elle la trace d’un infini : tel est peut-être le paradoxe auquel tente de répondre la pensée rhénane dont Maître Eckhart (1260-1328) est incontestablement l’un des plus grands représentants.
Ce livre réunit pour la première fois ses derniers sermons allemands authentifiés par la critique, ainsi que trois sermons pseudo-eckhartiens dont le magnifique commentaire du verset : Cherchez en premier le royaume de Dieu (Mt 6,33). Ainsi s’achève un travail commencé il y a cinquante ans avec la publication du premier volume des Sermons traduits par Jeanne Ancelet-Hustache.
Lire aujourd’hui les Sermons allemands de Maître Eckhart, c’est entrer dans un atelier d’orfèvre. On apprécie la mise en forme des idées par le langage, la précision des concepts philosophiques et théologiques, et on admire la beauté d’un esprit qui s’affranchit de toute limitation.
Traduit de l’allemand, présenté et annoté par Eric Mangin.
Eric Mangin est philosophe et théologien. De Maître Eckhart, il a notamment traduit et présenté le Commentaire du Notre Père (Arfuyen, 2005), La Mesure de l’Amour. Sermons parisiens (Seuil, 2009), et Sermons, traités, poème. Les écrits allemands (Seuil, 2015). Il est l’auteur de plusieurs essais dont Maître Eckhart ou la profondeur de l’intime (Seuil, 2012) et La Nuit de l’âme. L’intellect et ses actes chez Maître Eckhart (Vrin, 2017). -
Si La Marche de Radetzky illustrait la gloire et le déclin de l'Autriche-Hongrie au rythme enjoué de la marche militaire de Johann Strauss, le titre même de La Crypte des capucins, qui décrit le désordre de l'Autriche disloquée, évoque une marche funèbre.
Le roman débute au printemps 1914 et se termine à l'Anschluss de 1938. Le narrateur, François-Ferdinand von Trotta, lointain parent des Trotta de La Marche de Radetzky, a connu une jeunesse insouciante dans la Vienne de la Belle Époque. Mais la guerre, qui l'entraîne aux confins de l'Empire, où il sera un temps prisonnier des Russes, provoque l'écroulement de son pays, la débâcle de sa fortune et de ses illusions. À son retour, Vienne, autrefois riche, lumineuse, joyeuse, n'est plus que ruines, misère, amoralité. En mars 1938, les nazis entrent dans Vienne. Alors, le dernier Trotta pressent les temps de barbarie. Il va chercher refuge sur la tombe de l'empereur François-Joseph, qui dort son dernier sommeil dans la Crypte des capucins.
Mélancolique et lucide, cet ultime roman de l'auteur apparaît comme son testament-confession.
" Ici, le dernier fils de la vieille Europe refuse de se soumettre au nationalisme et au nazisme. Le héros antimoderne, conservateur, est le seul qui ne cède pas au fascisme ni à l'inflation morale." Claudio Magris
Joseph Roth, né en Galicie austro-hongroise en 1894 de parents juifs, mène parallèlement à sa carrière de journaliste à Vienne, Berlin, Francfort, Paris, celle de romancier et nouvelliste. Opposant de la première heure au national-socialisme, il quitte l'Allemagne dès janvier 1933 pour venir s'installer à Paris, où il meurt en 1939.
Traduit de l'allemand et préfacé par Blanche Gidon
Rabats jaquette
Joseph Roth est né en Galicie austro-hongroise en 1894, de parents juifs. Après des études de philologie à Lemberg et à Vienne, en 1916, il s'engage dans l'armée autrichienne. Au sortir de la guerre, il se tourne vers le journalisme tout en menant une carrière de romancier. Opposant de la première heure au national-socialisme, Roth quitte l'Allemagne dès janvier 1933 pour venir s'installer à Paris, où il meurt en 1939. Il laisse une œuvre abondante et variée : treize romans, huit longs récits, trois volumes d'essais et de reportages, un millier d'articles de journaux.
Blanche Gidon, confidente et amie de Joseph Roth, était professeur dans un lycée parisien et traductrice littéraire. De Roth, dont elle a défendu l'œuvre avec passion, elle a traduit plusieurs romans et nouvelles.
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Partie intégrante de la trilogie Genres de mort, ce roman d'Ingeborg Bachmann, le seul qu'elle ait achevé, a servi de modèle à de nombreux écrivains contemporains. Enigmatique trio amoureux entre un amant trop lointain, un compagnon cynique et une narratrice fragile et passionnée, Malina illustre autant la quête d'une identité éclatée que la recherche d'un possible récit dans une Vienne exsangue, désertée par l'Histoire. C'est aussi un champ de mémoire évoquant la rencontre de l'auteur avec Paul Celan, l'immense poète qu'elle a "aimé plus que sa vie', dans un discours sur la folie et les brûlures qu'elle entraîne : crémation des livres dans un tragique passé encore récent, prémonition aussi de la fin de l'auteur, morte dans l'incendie provoqué par une cigarette mal éteinte.
Malina, adapté au cinéma par Werner Schroeter sur un scénario d'Elfriede Jelinek (Prix Nobel de littérature 2004), est ici proposé dans une nouvelle traduction de l'allemand par Claire de Oliveira et Philippe Jaccottet.
Née en 1926 à Klagenfurt en Autriche, morte accidentellement à Rome en 1973, Ingeborg Bachmann a consacré sa vie à la littérature, à la poésie essentiellement, avant de publier en 1961 son premier recueil de nouvelles, La Trentième Année, suivi en 1971 de son unique roman, Malina.
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Le passé s'étend devant nous comme un étrange et lointain territoire. Anne Weber entreprend un voyage au pays de ses pères, dans le monde de son arrière-grand-père "Sanderling" - le philosophe Florens Christian Rang - et de ses amis Walter Benjamin et Martin Buber, dans la Prusse d'avant la Première Guerre mondiale et jusque dans un village près de Pozna¿ où il fut pasteur quelques années durant. Mais, sur le chemin qui la mène vers cet homme passionné et tourmenté, ne cesse de se dresser un gigantesque obstacle : la suite de l'histoire allemande et familiale après la mort de Sanderling en 1924. Comment vivre avec un passé qui vous colle à la peau, qu'on porte en soi comme son patrimoine génétique ? Être allemand, être né allemand, qu'est-ce que cela signifiait il y a un siècle, et qu'est-ce que cela signifie aujourd'hui ?
Anne Weber, née en Allemagne en 1964, vivant à Paris, écrit toujours deux versions -française et allemande - de ses livres. Auteur d'une dizaine d'ouvrages ,parmi lesquels Ida invente la poudre, Cendres & Métaux, Cerbère,Vallée des merveilles, elle a reçu de nombreuses distinctions. Également traductrice, elle a notamment traduit, en français, le romancier Wilhelm Genazino et, en allemand, Pierre Michon et Georges Perros.
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Qui sommes-nous vraiment ? Qui pouvons-nous être ou devenir ? Sommes-nous véritablement libres de vivre notre désir dès lors que nous nous écartons d'une certaine norme ? N'a-t-il qu'une seule forme ou évolue-t-il au cours de notre existence – pour devenir plus profond, plus doux, plus radical ?
Philosophe et correspondante de guerre, l'auteur explore les ruses du désir, de ses premières manifestations adolescentes jusqu'aux abords des champs de bataille. Entre l'essai et le témoignage, ce récit se lit d'un seul souffle, comme le journal d'un désir sexuel et amoureux en formation. Carolin Emcke y relate comment elle a découvert son propre désir, qui n'est pas celui de " tout le monde ". Elle s'adresse à toutes celles et tous ceux qu'on prive de leur désir, et, par là, de leur dignité.
Un hymne à la liberté traversé par le tragique, où l'intime se mêle magistralement au politique.
Née en 1967, Carolin Emcke a étudié la philosophie, les sciences politiques et l'histoire à Londres, Harvard et Francfort-sur-le-Main avec Jürgen Habermas, dont elle est proche. Elle a été grande reporter de guerre de 1998 à 2013 et a notamment couvert les guerres du Kosovo, du Liban et d'Irak. Contre la haine, couronné par le prestigieux Prix de la Paix des libraires allemands en 2016 et publié au Seuil en 2017, a été unanimement salué par la critique.
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Publié pour la première fois en 1929 en Allemagne, Gauche et droite mérite d'être considéré comme l'aboutissement de la première manière romanesque de Joseph Roth, qui privilégiait alors l'observation minutieuse de la société allemande et autrichienne contemporaine. Tout à la fois incisif et foisonnant, le roman fait s'entrecroiser les destins de deux "frères ennemis", Paul et Theodor Bernheim, qui incarnent chacun une facette de l'Allemagne de Weimar, et celui d'un émigré russe juif, Nikolas Brandeis. Des personnages déstabilisés par l'expérience traumatique de la Grande Guerre, désespérément en quête de repères éthiques, sociaux ou politiques, tiraillés entre inquiétude existentielle et volonté de puissance. Avec en toile de fond un Berlin effervescent, dominé par le capital, la spéculation, le commerce, l'industrie, la finance, la presse, le cinéma, le cabaret, une métropole qui assiste sans grande émotion à la radicalisation d'un nationalisme xénophobe et à la montée du fascisme. Dix ans après la première publication de Gauche et droite, l'écrivain Hermann Kesten qualifiait encore ce livre de "roman politique berlinois d'une grande actualité, dans la lignée de Stendhal, Maupassant et Heinrich Mann".
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Carolin Emcke conduit une analyse à la fois littéraire et philosophique des contextes qui expliquent la haine xénophobe, raciale, sociale et sexiste minant nos sociétés. Elle étudie les processus d'invisibilisation qui préparent les conduites haineuses et déconstruit les présupposés théoriques de la haine : naturalisation des identités, désir d'homogénéité et culte de la pureté. Ce livre réalise un équilibre rare entre description des situations concrètes de montée en puissance des passions tristes (Europe et États-Unis notamment) et analyse des causes. Le ton est descriptif avant d'être normatif, même si l'auteur ne cache pas son parti pris en faveur d'une démocratie sensible, accordée à une certaine expérience de l'amour : l'aspect le plus remarquable du livre tient dans ce lien établi sans aucune naïveté entre la politique et la sphère des sentiments.
Le projet littéraire de Carolin Emcke n'a pas d'équivalent en France : il s'agit d'articuler journalisme au meilleur sens du terme et philosophie. Les enjeux fondamentaux liés au devenir de la démocratie dans la globalisation, à la guerre et aux droits civiques sont restitués au plus près de l'expérience, parfois sur la ligne de front elle-même. Ce point de vue original confère un ton militant, mais jamais dogmatique, à ce livre. La haine n'y est pas envisagée comme une abstraction mais comme une possibilité ouverte par la modernité et à laquelle cette même modernité permet de répliquer. L'amor mundi revendiqué par Carolin Emcke se confronte à la réalité de l'extrême qu'elle a observé avec autant de courage que de finesse sur des théâtres d'opération divers (Kosovo, Liban, Irak, etc.). L'alliance entre le sérieux habermassien et la lucidité d'une femme qui a regardé la guerre en face n'est pas habituelle dans notre pays où les ponts entre philosophie et journalisme ont été coupés.
Carolin Emcke, née en 1967, a étudié la philosophie, les sciences politiques et l'histoire à Londres, Francfort-sur-le-Main avec Jürgen Habermas, dont elle est proche, et Harvard. Elle a été reporter de guerre de 1998 à 2013 et a notamment couvert les guerres du Kosovo, du Liban et d'Irak. Elle collabore depuis 2007 avec l'hebdomadaire Die Zeit. Outre le prestigieux Friedenspreis de la foire de Francfort 2016, elle a reçu le prix Theodor-Wolff (2008), le prix Otto-Brenner (2010) et le prix Lessing (2015).
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Pensées directrices sur la genèse de la métaphysique, de la science et de la technique modernes
Martin Heidegger
- Seuil
- L'Ordre philosophique
- 2 Mai 2019
- 9782021221206
Heidegger a consacré de nombreux développements, réflexions, notes, projets, ébauches à des questions sur lesquelles sa pensée a marqué la philosophie du XXe siècle : l'essence de la technique moderne, son rapport à la métaphysique de la puissance et au programme d'objectivation de l'être par la science. On y découvre Heidegger au travail, documentant certains processus techniques concrets en s'appuyant sur des écrits d'ingénieurs, élaborant la différence entre science et méditation au fil d'une relecture de Descartes, interrogeant le rapport de l'humanité au processus technique. Inscrits pour la plupart dans la période critique des années trente – le volume regroupe vingt-quatre textes inédits en français publiés entre 1935 et 1945 –, ces écrits font signe vers les essais les plus fameux d'après guerre, La Question de la technique ou Science et Méditation.
La pensée de Martin Heidegger (1889-1976), dont l'oeuvre publiée traverse le XXe siècle, a profondément marqué la philosophie des dernières décennies tout en étant régulièrement l'objet de vifs débats en raison de l'engagement, un temps, du philosophe en faveur du parti national-socialiste.
Traduit de l'allemand sous la responsabilité de Dominique Pradelle.
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Les pouvoirs du sacré ; une alternative au récit du désenchantement
Hans Joas
- Seuil
- La Couleur des idées
- 5 Mars 2020
- 9782021404555
Les Pouvoirs du sacré pose une question brûlante : celle de la place persistante du sacré et de la religion dans la vie sociale contemporaine. Ni une vision linéaire de la sécularisation comme déclin progressif et mondial de la religion, ni une compréhension mystique du " retour du religieux " ne conviennent pour appréhender ce phénomène complexe. Hans Joas parcourt, synthétise et discute les grands paradigmes qui ont été élaborés par la philosophie et la sociologie, depuis le xviiie siècle, pour penser la vie religieuse.
En discussion critique avec Max Weber, Joas construit une alternative au récit du " désenchantement du monde ". Il estime qu'une compréhension du devenir de la religion ne peut se séparer d'une interprétation des tensions entre le politique et le religieux, l'État et les Églises, qui ont paradoxalement créé des interstices dans lesquels les individus ont pu construire leur liberté et redéfinir leur vie en commun.
Il s'agit aussi d'un livre engagé en faveur d'un universalisme des droits de la personne qui se traduirait, au plan théologico-politique, par le double rejet des théocraties et des dictatures laïques, et par une mise en garde contre la tentation d'une " auto-sacralisation de l'Europe " contre l'islam.
Hans Joas est aujourd'hui l'un des plus éminents représentants de la sociologie des religions et de la " philosophie sociale " allemande, illustrées jadis par Max Weber ou Georg Simmel. Ont été traduits en français La Créativité de l'agir (Le Cerf, 1999), George Herbert Mead. Une réévaluation de sa pensée (Economica, 2007) et Comment la personne est devenue sacrée. Une nouvelle généalogie des droits de l'homme (Labor et fides, 2016).
Traduit de l'allemand par Jean-Marc Tétaz.
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Dans une paisible villégiature styrienne, à la pension Rose des Alpes, trois morts reviennent tourmenter les vivants : Edgar Gstranz, à peine vingt ans, ancien skieur professionnel de l'équipe olympique autrichienne mort plusieurs années auparavant dans un accident de voiture après une soirée bien arrosée, Gudrun Bichler, jeune thésarde citadine et dépressive suicidée dans sa baignoire, et Karin Frenzel, veuve racornie entièrement assujettie à sa mère, ce personnage tyrannique et borné. Au coeur d'un paysage idyllique (versants enneigés, vastes panoramas, auberges accueillantes et serveuses tourbillonantes en dirndl), les trois morts-vivants, dans un perpétuel memento mori, porte-voix de tous les humiliés, toutes les victimes innocentes de l'Autriche, se réincarnent pour tuer, violer, torturer, écharner les les vivants. Dans cette gigantesque farce macabre, longue dérive hallucinée qui emprunte aussi bien au pamphlet qu'au policier, à l'allégorie baroque qu'au roman de divertissement, ce grand roman pandémonium où les morts tendent un miroir à des vivants fantomatiques, Jelinek poursuit et achève son voyage au bout de la nuit autrichienne.
Traduit de l'allemand (Autriche) par Olivier Le Lay.
Elfried Jelinek a été récompensée par le prix Nobel de littérature en 2004 pour l'ensemble de son oeuvre.
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Le culte moderne des monuments ; son essence et sa genèse
Aloïs Riegl
- Seuil
- Essais littéraires (H.C.)
- 25 Juin 2015
- 9782021120462
La première traduction française du chef-d'œuvre d'Aloïs Riegl, Le Culte moderne des monuments, fut publiée aux Éditions du Seuil il y a 29 ans. La distinction que l'historien avait, le premier, établie entre le monument, artefact à vocation d'universel culturel, et le concept de monument historique, dont la qualification est propre à la culture occidentale, anticipait d'un demi-siècle le diagnostic de Claude Lévi-Strauss sur l'impossibilité d'une culture mondiale (" Il n'y a pas et il ne peut y avoir de culture mondiale ", Race et Histoire ).
Du même coup, cette distinction venait invalider l'élimination des deux termes de monument et de monument historique, au profit du terme " patrimoine ", cautionné et repris par l'UNESCO (Convention du patrimoine mondial, 1972) à la suite d'André Malraux, pour aboutir à la muséification et à la marchandisation corrélative du dit patrimoine.
Depuis lors, l'intensification du processus de mondialisation sous l'impact des techniques informatiques n'a fait que s'accélérer et donne au cri d'alarme de Riegl une profondeur et une actualité accrues.
Aloïs Riegl (1858-1905) est un historien de l'art autrichien. Après avoir dirigé, très jeune, plusieurs départements du musée des Arts décoratifs de Vienne, il venait d'être nommé président de la Commission des monuments historiques quand il a écrit ce livre. C'est à ce titre qu'il s'est posé – en théoricien, mais en théoricien soucieux des solutions concrètes – les questions soulevées sous le titre du Culte moderne des monuments.
édition revue et augmentée
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Les Allemands ; barbarie et « dé-civilisation »
Norbert Elias, Roger Charter
- Seuil
- 26 Mai 2017
- 9782021117448
Ce livre est le dernier dont Norbert Elias a autorisé et contrôlé la publication avant sa mort, le 1er août 1990 à Amsterdam. Il tentait d'y comprendre l'incompréhensible : pourquoi tant d'Allemands, dans les années 1930 et 1940, ont-ils accepté l'extermination des Juifs et perpétré les plus effroyables cruautés ?
(...)
Elias refuse, à la fois, de l'assigner à un invariant psychologique - la propension sadique de certains individus - ou à un antisémitisme atemporel qui serait le propre de la tradition allemande. L'essentiel réside dans les conditions historiques qui ont rendu possible, dans l'Allemagne des années 1930 et 1940, le processus de "dé-civilisation", la levée des autocontrôles qui bridaient les affects de violence, ainsi que l'obéissance, jusqu'au dernier jour, aux maîtres nazis. Exercer une autorité arbitraire, absolue sur des victime haïes et stigmatisées, niées en leur humanité, était pour nombre d'Allemands une manière d'affirmer leur propre identité et de rendre tolérable leur soumission à l'autorité.
C'est là le constat essentiel de ce livre sombre, lucide et poignant.
Roger Chartier
Norbert Elias (1897-1990) a notamment publié aux Éditions du Seuil, dans "La Librairie du XXIe siècle", Mozart. Sociologie d'un génie (1991 ; "Points Essais", 2015) et Théorie des symboles (2015).
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Une jeune fille est retrouvée noyée dans un lac autrichien, ficelée dans une bâche. Du travail en perspective pour les gendarmes... Elle en fréquentait justement un dont la seule passion est la propriété, celle des femmes mûres vivant seules qu'il arrête sur les routes et séduit dans l'espoir de se voir léguer tous leurs biens.
Satire d'un monde encore primitif, ce faux roman policier ne traite pas simplement de la guerre des sexes, même s'il s'y livre des assauts impétueux et fortement sado-masochistes. Avec un cynisme frisant la misanthropie et une virtuosité verbale savamment calculée, l'auteur de La Pianiste nous parle de ce rapport d'amour-haine qu'elle entretient avec son "pays de cannibales" dont le conservatisme et l'hypocrisie ne le cèdent en rien à une effroyable cupidité.
Traduit de l'allemand par Claire de Oliveira
Elfried Jelinek a été récompensée par le prix Nobel de littérature en 2004 pour l'ensemble de son oeuvre.
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Être l'ennemi public numéro un dans son propre pays n’est pas chose facile. Même dans l’un des plus petits État au monde : la principauté de Liechtenstein. Johann Kaiser, placé en orphelinat à six ans, globe-trotter, maître de la manipulation, réside dans un lieu inconnu sous un faux nom. Il a gagné tellement d'argent qu'il pourrait ne se préoccuper de rien. Mais pour se défendre contre ceux qui souhaitent sa mort, il doit raconter l’histoire de sa vie.
S’inspirant librement de Heinrich Kieber, personnage bien réel qui vendit aux services secrets allemands les données fiscales des clients d'une banque du Liechtenstein, Benjamin Quaderer met en scène un homme hors du commun à l’humour cinglant, et signe un premier roman aussi vif qu’intelligent sur le pouvoir de l’argent et de la narration.
Traduit de l’allemand (Liechtenstein) par Claire de Oliveira
« Tellement brillant, tellement excitant, tellement amusant. » Der Spiegel
« Benjamin Quaderer a écrit un roman bourré d’idées sur un imposteur et le Liechtenstein qui, incidemment, évoque un vol de données bancaires. » Die Zeit
« Une vraie découverte. » Süddeutsche Zeitung
Benjamin Quaderer est né en Autriche en 1989 et a grandi au Liechtenstein. Il a suivi des cours d'écriture littéraire à Vienne. Publié au printemps 2020, L’Homme qui fit chuter le paradis a reçu de nombreux prix dont celui du Premier Roman de Lit.COLOGNE, un festival international de littérature. Un projet d’adaptation cinématographique est en cours. Il vit désormais à Berlin. -
Peut-on encore sauver l'Eglise?
Hans Küng
- Seuil
- Essais religieux (H.C.)
- 27 Septembre 2012
- 9782021091892
Avec les pontificats de Jean-Paul II et Benoît XVI, l'Église serait-elle, comme une vieille dame, atteinte d'ostéoporose ? Telle est en effet le diagnostic implacable que fait Hans Küng. Extérieurement, l'Église catholique est affectée par une crise sans précédent en Europe : absence de prêtres, départ massif de fidèles, absence de toute réforme du gouvernement romain, scandale de la pédophilie des prêtres, rigorisme moral insupportable, autoritarisme, restauration anté-conciliaire qui se dessine, traditionalisme liturgique, œcuménisme défaillant. Küng va aux causes profondes et lointaines de cette débâcle : un système romain – de puissance, de fermeture, d'arrogance – a fait son temps. Juridisme, cléricalisme, système de gouvernement médiéval, mentalité de croisade, méfiance envers la sexualité humaine, refus de toute réforme, mépris de la science aujourd'hui comme hier, refus de la démocratie – réservée aux autres –, goût du secret, haine du moderne, autocélébration et autoconservation internes qui se refusent à toute autocritique véritable : n'en jetez plus ! Il propose aussi toute une série de remèdes, car le mal ne lui paraît pas (encore) mortel, pour " guérir " l'Église catholique : des réformes pour être plus fidèle l'Évangile, et non pour faire plaisir à l'esprit du temps.
Hans Küng, jeune théologien brillant d'origine suisse, fut expert au Concile Vatican II (1962-1965) en même temps que Josef Ratzinger. Dernier livre de Hans Küng au Seuil : Faire confiance à la vie (2010).
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" En tant que femme, devrais-je trouver impensable de ne pas être vue et traitée comme une chose, un objet, un corps disponible et utilisable à merci ? Quel présupposé absurde : trouver naturel que des êtres ne se déplacent jamais sans ressentir la crainte, partout et en tout lieu, d'être l'objet d'un autre. Comment des parents sont-ils censés expliquer ça
à leurs enfants, comment des générations de mères (ou de pères) ont-ils pu l'expliquer ? " Carolin Emcke
Le phénomène MeToo a fait l'objet de nombreux commentaires : étape décisive dans l'émancipation des femmes ou nouvelle expression du totalitarisme de la transparence ? Loin des jugements hâtifs, ce livre revient sur ces voix qui se sont fait entendre
pour la première fois. Interrogeant les liens entre le langage et le désir, Carolin Emcke livre une analyse inédite des expériences contemporaines du corps.
Née en 1967, Carolin Emcke est l'une des plus belles figures de la vie intellectuelle allemande. Elle a été grand reporter de guerre de 1998 à 2013 et a notamment couvert les guerres du Kosovo, du Liban et d'Irak. Contre la haine et Notre désir ont été traduits au Seuil en 2017 et 2018.
Traduit de l'allemand par Alexandre Pateau. -
Correspondance
Hannah Arendt, Gershom gerhard Scholem
- Seuil
- Sciences humaines (H.C.)
- 18 Octobre 2012
- 9782021095012
Liés d'amitié dès le milieu des années trente, mais fondamentalement opposés par leurs idées, Hannah Arendt et Gershom Scholem ne cessèrent, plus de vingt ans durant, d'échanger des lettres chargées de passion entre New York et Jérusalem. Entre eux, Walter Benjamin, le très cher ami commun dont la mort en 1940 hante cette correspondance de bout en bout.
Celle-ci témoigne d'abord des débats qui enflammèrent les intellectuels juifs (et pas seulement eux) après le génocide : les Juifs doivent-ils former un État distinct fondé sur la judéité ? doivent-ils au contraire s'assimiler dans les pays où ils résident ? Scholem soutient la première option, Arendt la seconde.
C'est ainsi qu'entre 1939 et 1963, le cabbaliste et la philosophe confrontent leurs opinions sur la judéité, le sionisme, l'actualité politique, leurs écrits respectifs, mais aussi le destin des Juifs, tandis qu'après la guerre ils s'engagent l'un et l'autre dans le sauvetage des bibliothèques et des archives pillées par les nazis. Jusqu'à quel point le deuil des morts et le combat pour la survie du judaïsme fondait-il leurs relations ?
Ce débat passionné s'achèvera sur une rupture, Scholem ayant les mots les plus durs pour la façon dont son amie avait rendu compte en 1963, dans la presse américaine, du procès Eichmann. Était-elle devenue à ses yeux une " mauvaise juive " ?
Plutôt se taire que se déchirer.
Édition critique réalisée par David Heredia et Marie Luise Knott
Postface de Marie Luise Knott
Traduit de l'allemand par Olivier Mannoni, avec Françoise Mancip-Renaudie pour les lettres et textes en anglais
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L'idée de " réalité " nous semble une donnée évidente de notre relation au monde : nous comprenons immédiatement ce que veut dire un romancier lorsqu'il parle de son ambition de " dévoiler une dimension du réel " ou lorsqu'un homme politique accuse son concurrent d'" irréalisme ".
Pourtant de telles expressions renvoient à un concept de réalité historiquement déterminé ; dans le premier cas, le roman apparaît comme une forme esthétique qui assigne à la fiction des ambitions qui n'auraient eu aucun sens dans le cadre de la vision antique de l'art comme " imitation " ou dans la pratique de l'épopée ; dans le second cas, la politique moderne est l'héritière d'une volonté de " réalisme " que l'on peut faire remonter à Machiavel, qui s'oppose moins à l'" utopie " au sens moderne qu'à un certain idéalisme platonicien.
Hans Blumenberg s'attache ici à dégager une typologie des grands " concepts de réalité " qui se sont succédé et parfois superposé dans l'histoire occidentale, afin de comprendre aussi bien la place fondamentale du roman dans la conscience moderne que les liens entre une rhétorique du " réalisme " et une politique de la puissance.
Hans Blumenberg (1920-1996). Auteur d'une bonne trentaine d'ouvrages (dont plus de la moitié posthumes), il a été professeur de philosophie à l'université de Münster. Il est notamment l'auteur de La Légitimité des Temps modernes (Gallimard, 1999).
Préface de Jean-Claude Monod.
Traduit de l'allemand par Jean-Louis Schlegel.
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" J'écris pour des hommes qui sont en recherche. Ceux qui ne savent que faire avec la foi traditionnelle de provenance romaine ou protestante. Ceux qui pourtant ne sont pas non plus satisfaits de leur incroyance ou de leurs doutes. Ceux qui ne se contentent pas d'une "spiritualité de bien-être' ou ne demandent pas une "béquille existentielle' à court terme. J'écris aussi pour tous ceux qui vivent leur foi, mais veulent pouvoir en rendre compte. Ceux qui ne se bornent pas à "croire', mais désirent "savoir' et donc attendent une conception de la foi fondée d'un point de vue philosophique, théologique, exégétique et historique, avec des conséquences pratiques. "
Prenant pour thème central la " vie ", le " vivre ", Küng en déploie les diverses facettes : confiance dans la vie, joie de vivre, chemin de vie, sens de la vie, raisons de vivre, souffrance de vivre, art de vivre... Un livre inhabituel de Hans Küng : livre de sagesse, de spiritualité, de sérénité, de foi, de récapitulation – d'un contestataire dans l'Église parvenu à la " neuvième décennie " de sa vie.
Hans Küng est un théologien catholique rebelle, connu et lu dans le monde entier. Auteur de nombreux livres, il a toujours lutté avec une constance inflexible pour " l'ouverture " de l'Église catholique et pour le dialogue et la paix entre les religions.