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Repenser la pauvreté
Esther Duflo, Abhijit V. Banerjee
- Seuil
- Les Livres du nouveau monde
- 16 Octobre 2019
- 9782021074703
Près d'un milliard de personnes vivent avec moins de un dollar par jour. Les politiques destinées à lutter contre la pauvreté semblent souvent incapables d'améliorer leurs conditions de vie. Cet échec pourrait-il être dû aux failles des théories qui sous-tendent ces programmes plutôt qu'au caractère écrasant de la tâche ?
C'est cette hypothèse que défend cet ouvrage. Les experts ont pris l'habitude de décider à la place des pauvres de ce qui est bon pour eux sans prendre la peine de les consulter. Abhijit V. Banerjee et Esther Duflo ont initié la démarche inverse. Plutôt que de s'interroger sur la cause ultime de la pauvreté, ils se sont intéressés aux choix qu'opèrent les pauvres en matière de consommation, de mode de vie et d'éducation afin de tester expérimentalement l'efficacité des méthodes préconisées pour améliorer leur sort. Faut-il subventionner les denrées de base ou privilégier les transferts sociaux ? Vaut-il mieux donner ou vendre les moustiquaires qui protègent du paludisme ? La microfinance est-elle le remède espéré pour sortir des " pièges de pauvreté " ?
À distance des réflexes partisans, ce livre aborde ainsi le défi du combat contre la pauvreté comme une série de problèmes concrets qui, une fois correctement identifiés et compris, peuvent être résolus un à un.
Abhijit V. Banerjee et Esther Duflo, tous deux professeurs d'économie au MIT, ont cofondé et codirigent J-PAL, laboratoire d'action contre la pauvreté, dont les bureaux sont à Boston, au Cap, à Santiago du Chili, à Chennai (Madras) et à Paris. Esther Duflo fut la première titulaire de la chaire " Savoirs contre pauvreté " au Collège de France.
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Le système Amazon : une histoire de notre futur
Alec Macgillis
- Seuil
- Documents (H. C.)
- 3 Juin 2021
- 9782021480535
On peut dire que le grand gagnant de la crise du coronavirus est Amazon.
Tandis qu'à la mi-avril 2020, la pandémie approchait de son moment le plus critique, la valeur des actions de la firme augmentait de 30 % par rapport à l'année précédente ; et en l'espace de seulement deux mois, la fortune nette du PDG Jeff Bezos augmentait de 24 milliards de dollars.
Comme le résume un analyste de l'industrie numérique : "Le Covid-19 a été comme une injection d'hormones de croissance pour Amazon."
L'enquête d'Alec MacGillis débute bien avant la crise sanitaire actuelle.
Sa méthode est simple et efficace : c'est par une mosaïque d'approches et de vies que l'on comprend le mieux un système, comment ce dernier affecte ceux qui entrent en contact avec sa trajectoire. À la manière des grands reportages littéraires, "Le Système Amazon" décortique l'implacable machine et ses rouages à travers une impressionnante série de portraits et de tableaux.
Il montre également comment la firme est devenue un lobby à part entière à Washington, l'auteur poussant les portes du gigantesque manoir de Jeff Bezos, dans le quartier de Kalorama, où l'on croise lobbyistes, députés, sénateurs et membres du gouvernement.
Plus qu'un énième pamphlet sur l'impact destructeur du géant jaune au large sourire, ce livre, fruit d'années d'enquête, offre à lire le récit édifiant d'une société sous emprise.
De centres de livraison en data centers, de campus d'entreprises en entrepôts du mastodonte, visitez un autre monde, en proie à son Amazonisation, qui se divise entre gagnants et perdants, entre vies déconnectées et vies broyées par ce système. -
Misbehaving ; les découvertes de l'économie comportementale
Richard h. Thaler
- Seuil
- Economie humaine
- 4 Octobre 2018
- 9782021393989
Ce livre raconte l'avènement de l'" économie comportementale ", dont Richard Thaler est l'un des principaux pères fondateurs. En combinant la psychologie expérimentale et l'étude concrète des marchés, cette nouvelle discipline refonde l'analyse économique sur les comportements réels des êtres humains, et non plus sur la fiction de l'homo œconomicus. Autrement dit, elle sape les fondements de la science officielle (mainstream) qui ne croit qu'aux marchés efficients agis par des acteurs rationnels prenant toujours la meilleure décision possible. Quarante ans de recherches ont en effet définitivement établi que les consommateurs, les entrepreneurs, les traders, les investisseurs, les chauffeurs de taxi, etc., pensent et agissent bien souvent de travers par rapport à la fiction du choix rationnel. Plutôt que de rédiger un manuel, Thaler a choisi de rendre ces découvertes accessibles à un large public, en racontant sa vie de chercheur, ses quarante années de combat contre la doxa régissant les universités américaines. Cela donne un livre vivant et plein d'humour, grâce auquel chacun comprendra mieux ses propres comportements erronés (misbehaving), certes déviants de la rationalité économique, mais qui font de nous des humains, et non pas ces extraterrestres qui peuplent les manuels d'économie. Thaler nous dévoile aussi comment la compréhension de nos modes de raisonnement réels peut nous aider à prendre de meilleures décisions dans notre vie personnelle, dans la gestion des affaires économiques ou dans la conduite des politiques publiques.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Christophe Jaquet.
Richard H. Thaler, 73 ans, professeur à l'université de Chicago, est considéré, avec Daniel Kahneman, comme le père fondateur de l'économie comportementale. Il a reçu le prix en l'honneur d'Alfred Nobel (2017) pour l'ensemble des découvertes dont il retrace l'histoire dans ce livre.
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La grande crise ; comment en sortir autrement
James k. Galbraith
- Seuil
- Economie humaine
- 25 Février 2015
- 9782021219531
Une grande voix de l'économie politique, démontre la faillite des politiques anticrise inspirées par la science économique dominante et propose une autre issue, aux antipodes de la voie empruntée par les gouvernements français et européens.
Après une revue critique des grilles de lecture de la crise, Galbraith montre pourquoi droite et gauche sont également incapables d'en sortir. Des gouvernements de tous bords ont aggravé la crise en optant pour la baisse des coûts salariaux et des dépenses publiques. Mais les keynésiens de gauche se trompent s'ils espèrent restaurer l'emploi par une relance publique de la demande. Certes, il faut rejeter les politiques d'austérité, mais on ne peut plus compter sur le retour d'une forte croissance. Le coût de l'énergie et l'urgence écologique imposeront une limite à l'expansion. Expansion qui crée moins d'emplois en raison de la révolution numérique. Il faut donc penser une sortie de crise vers un régime de faible croissance, en trouvant le moyen d'assurer une activité et un revenu pour tous. Dans ce nouveau régime, il faudra notamment relever le salaire minimum, renforcer la protection sociale, réduire le remplacer la finance privée par un service public bancaire... Bref : promouvoir tout ce que dénigrent nos gouvernements.
James Galbraith, professeur à l'université du Texas est un économiste de renommée internationale. C'est aussi l'une des figures incarnant l'économie hétérodoxe, dans la lignée de son père, John K Galbraith. Il est notamment auteur de L'État prédateur (" Économie Humaine ", Seuil).
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Françoise et Paul Chemla
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L'Afrique est l'avenir du monde ; repenser le développement
Lopes Carlos
- Seuil
- Poids et mesures du monde
- 4 Mars 2021
- 9782021459401
À partir d'une cartographie rigoureuse de la situation présente de l'Afrique, Carlos Lopes trace les voies d'un avenir qui ne se laisse réduire ni à sa dissolution dans la globalisation néolibérale, ni à l'essentialisation d'une culture et d'une identité marquées au coin de la diversité. Pour les solides raisons qu'il expose - économiques, mais aussi démographiques et écologiques -, c'est l'avenir du monde qui se joue en Afrique, et pas seulement celui des Africains. Son livre prend ainsi à rebours la philosophie de l'histoire proprement occidentale, selon laquelle l'histoire aurait un sens déjà écrit, celui d'un « développement de l'humanité » qui obligerait les pays les « moins avancés » (ou « en voie de développement ») à suivre la voie déjà tracée par les pays « avancés » ou « développés ».
Aujourd'hui, il est clair que le modèle de développement incarné par l'Occident depuis la Première Révolution industrielle a entraîné le monde dans une impasse. Étant le moins engagé dans ce modèle, l'Afrique est le continent le mieux placé pour en inventer un autre, qui tire les leçons de cette impasse. Telle est la perspective tracée par Carlos Lopes, perspective tonique pour une jeunesse africaine nombreuse, invitée à s'affirmer dans l'action plutôt que dans la réaction postcoloniale ou les identifications chromatiques. -
Lorsqu'en 1871 Carl Menger (1840-1921) publie ses Principes d'économie politique – en quête d'une voie alternative au libre-échangisme britannique et au socialisme historique allemand –, il offre l'un des grands livres pivots dans l'histoire de la pensée, à la hauteur de La Richesse des nations (Smith), de la Théorie générale (Keynes) ou du Capital (Marx). En effet, aux côtés de Walras et de Jevons (mais bien différemment d'eux), il inaugure une économie théorique pure et engage la " révolution marginaliste " qui constitue le moment fondateur du courant dominant (et contesté) de la science économique contemporaine.
Menger pose en même temps la pierre fondatrice de l'" école autrichienne " (Böhm-Bawerk, Schumpeter, Mises, Hayek) dont la méthodologie et la philosophie individualistes imprègnent et font débat dans l'ensemble des sciences humaines et sociales.
Or cette œuvre majeure n'était accessible ni en français ni avec les fort nombreux ajouts manuscrits que Menger apporta, jusqu'en 1910, en vue d'une nouvelle édition amplement augmentée. Vingt années durant, Gilles Campagnolo a collecté et traduit ces manuscrits dispersés à l'étranger après la mort de Menger. Son édition critique, unique au monde, est la première à restituer cette œuvre classique au plus près du nouveau texte voulu par son auteur.
Le texte de Menger est précédé d'un historique des éditions et suivi d'un appareil critique complet. Dans la présentation éclairante qui ouvre ce volume, G. Campagnolo donne les clés pour comprendre l'œuvre de Menger et la resituer dans son contexte historique et intellectuel.
Ancien élève de l'ENS Ulm, agrégé et docteur en philosophie, ancien Fellow des universités de Harvard et de Tokyo, Gilles Campagnolo est directeur de recherches au CNRS et associé à la London School of Economics. Biographe de Menger (Carl Menger. Entre Aristote et Hayek, 2008) ‒ dont il a traduit et présenté les Recherches sur la méthode de 1883 (2011) ‒, il codirige la Revue de philosophie économique.
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Cet ouvrage vient couronner une oeuvre majeure mais principalement constituée d'articles fondamentaux (parmi les plus cités dans la littérature académique). C'est le premier et le seul livre de l'auteur qui s'attache à formuler les principes et le cadre analytique d'une sociologie économique. Mais c'est plus que cela en réalité, car la façon dont procède Granovetter ne consiste pas à installer une discipline nouvelle concurrente des autres et notamment de la science économique. Il s'agit de montrer qu'aucune activité économique ne peut être comprise sans tenir compte des normes, des conventions, de la confiance, du pouvoir et des institutions sociales, et donc que l'on comprend mieux l'économie et la société en dépassant les frontières entre les disciplines. En combinant méthodes et résultats de la sociologie, l'économie, la psychologie et l'histoire, l'auteur propose un modèle interactionniste qui dépasse les clivages élémentaires (agent/système, individualisme/holisme) et il décrit les dynamiques complexes qui articulent constructions mentales et sociales, stratégies individuelles et évolution institutionnelle. En plus d'un livre de référence attendu, voilà une invitation stimulante et bienvenue à ouvrir les portes et les cerveaux dans toutes les disciplines qui traitent de questions économiques.
Mark Granovetter (né en 1943) est professeur de sociologie à l'université de Stanford. Il est considéré comme l'un des principaux fondateurs de la nouvelle sociologie économique qui, depuis les années 1980, renouvelle la critique sociologique de la science économique et tend à réintégrer les comportements économiques dans leur cadre social historique, symbolique et institutionnel.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Christian Clerc. -
2 ou 3 choses que l'on ne vous dit jamais sur le capitalisme
Ha-joon Chang
- Seuil
- Sciences humaines (H.C.)
- 31 Octobre 2012
- 9782021095043
Sur un ton léger, non sans humour et avec un grand talent de vulgarisateur, l'étoile montante de l'économie hétérodoxe anglo-saxonne démolit 23 contre vérités économiques continuellement diffusées par le discours dominant et les médias, 23 mythes à propos du capitalisme contemporain.
On découvre ainsi que : les marchés libres n'existent nulle-part ; les politiques de libre-échange n'ont jamais sorti un pays de la pauvreté ; la firme globale apatride est une légende, l'invention du lave-linge a bien davantage changé le monde que celle d'Internet ; il nous faudrait des marchés financiers moins efficients et non pas davantage ; on a pas besoin de bons économistes pour mener de bonnes politiques économiques ; nous ne sommes pas dans une économie post-industrielle ; enrichir les riches n'enrichit pas les autres ... et encore deux ou trois autres choses !
" Vivant, accessible et stimulant... Lisez ce livre. " Sunday Times
" Important... persuasif...un charmant plaidoyer pour une époque de mondialisation plus humaine. " Financial Times
" Lecture obligatoire... Incisif et divertissant. " New Statesman
Ha-Joon Chang, professeur à l'université de Cambridge (GB) est l'une des figures montantes de l'économie hétérodoxe. Ses travaux en économie du développement lui ont déjà assuré une renommée internationale. Il a reçu en 2005 le prix Wassily Leontief pour l'avancement des limites de la pensée économique.
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Ben Bernanke, président de la banque centrale des États-Unis de 2006 à 2014, s'est retrouvé au poste de commande clé face à la plus grande crise financière et économique internationale depuis la Grande Dépression de 1929. Il a eu à décider de sauver ou non la banque Lehman Brothers, dont la faillite a mené la finance mondiale au bord du gouffre. Il a dû ensuite mener des politiques monétaires pas du tout orthodoxes pour sauver le système financier mondial et soutenir l'économie américaine. Il a été impliqué dans toutes les discussions internationales pour tenter de coordonner la gestion de la crise, notamment avec les dirigeants européens et les patrons successifs de la BCE (J.-C. Trichet et M. Draghi). Il livre ici le récit vivant d'une crise vécue de l'intérieur, au cœur du système de gouvernance de l'économie mondiale.
Excellent pédagogue, il a aussi le souci d'expliquer les événements, de justifier et d'évaluer les politiques menées. Pourquoi n'a-t-on pas prévu la crise ? Aurait-on pu l'éviter ? Quelles en sont les causes ? Lehman Brothers aurait-elle pu être sauvée ? Quelles leçons tirer pour l'avenir ?
Les choix politiques de Ben Bernanke, comme ses prises de position, sont controversés. Il est tantôt encensé pour son interventionnisme efficace, tantôt contesté pour sa défense d'un système économique dont il nie la responsabilité dans la crise. Son analyse – désormais libérée de toute obligation de réserve – est attendue et va assurément relancer le débat en Europe.
Après une carrière de professeur d'économie dans les prestigieuses universités Stanford et de Princeton (spécialiste de la politique monétaire, et de la Grande Dépression en particulier), Ben S. Bernanke entre au Conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale des États-Unis en 2002. En 2005, il est nommé président du Comité des conseillers économiques de la Maison Blanche par Georges W. Bush, puis en 2006 président de la Fed. En 2009, Barack Obama le confirme à ce poste, qu'il occupera jusqu'au début de l'année 2014.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Anatole Muchnik et Johan-Frédérik Hel Guedj.
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Crise grecque, tragédie européenne
James k. Galbraith
- Seuil
- Documents (H.C)
- 26 Mai 2016
- 9782021314861
L'enjeu de la crise grecque dépasse largement la Grèce. C'est l'avenir de l'Union européenne qui s'y dessine. Tandis que les Grecs avaient mandaté Alexis Tsipras pour rejeter les plans d'austérité et renégocier la dette, l'Europe a fait bloc pour refuser toute concession et imposer la poursuite d'une politique insoutenable. L'histoire de cette crise est une véritable tragédie européenne, que l'auteur met ici en évidence. Galbraith, ami de longue date de Yanis Varoufakis, a résidé en quasi-permanence à Athènes au cours des six mois clés de cette tragédie. Il a animé une équipe conseillant Tsipras et Varoufakis, accompagné ces derniers à Bruxelles et à Berlin. Ce livre donne à voir et à comprendre ce moment essentiel de notre histoire, en reprenant les analyses développées par l'auteur à chaque étape des négociations. On y découvrira comment la rationalité économique, soutenue par les Grecs, s'est trouvée anéantie par les calculs politiques de leurs partenaires, inconscients du fait qu'ils ruinaient ainsi le projet européen.
Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Johan-Frédérik Hel Guedj.
Figure de l'économie hétérodoxe aux États-Unis, fils du célèbre John K. Galbraith, James Galbraith est professeur à l'université du Texas et notamment auteur de L'État prédateur et de La Grande Crise (" Économie humaine ", Seuil).
"Avoir Jamie Galbraith comme conseiller au ministère des Finances fut une bénédiction, tout au long de notre épique bataille contre l'irrationalité économique générale "
Yanis Varoufakis