Filtrer
Éditeurs
Langues
Accessibilité
Prix
Littérature
-
Une nuit. Le Panthéon pour enceinte d'un dialogue entre Richard Malka, incroyant bien décidé à rire encore de Dieu, en guerre contre le « respect » nouvellement dû aux religions, et Voltaire, le plus irrévérencieux philosophe des Lumières, défenseur de Calas et du Chevalier de la Barre. Sont-ils d'accord sur tout ? Pas tout à fait. Disciple de Robert Badinter et Georges Kiejman, l'avocat évoque les attentats, les morts, son histoire familiale, sa répulsion envers le prosélytisme et les enfermements communautaires. Surtout, il pose à Voltaire la question qui l'a mené au Panthéon. Par quoi remplacer Dieu ?
-
« C'est à nous, et à nous seuls, qu'il revient de réfléchir, d'analyser et parfois de prendre des risques pour rester libres. Libres de nous engager et d'être ce que nous voulons. C'est à nous, et à personne d'autre, qu'il revient de trouver les mots, de les prononcer, de les écrire avec force, pour couvrir le son des couteaux sous nos gorges.
A nous de rire, de dessiner, d'aimer, de jouir de nos libertés, de vivre la tête haute, face à des fanatiques qui voudraient nous imposer leur monde de névroses et de frustration - en coproduction avec des universitaires gavés de communautarisme anglo-saxon, des militants aveuglés, et des intellectuels qui sont les héritiers de ceux qui ont soutenu parmi les pires dictateurs du XXème siècle, de Staline à Pol Pot. »
Ainsi plaide Richard Malka, avocat de Charlie Hebdo, lors du procès des attentats de janvier 2015. Procès historique, procès intellectuel, au cours duquel l'auteur retrace, avec puissance et talent, le cheminement souterrain et idéologique du Mal. Chaque mot pèse. Chaque mot frappe. Ou apporte la douceur. Evoquant les noms des disparus, des amis, leurs plumes, leurs pinceaux, leur distance ironique et tendre. Oui, la liberté d'expression est un combat, chaque jour vivifié par des gestes, des paroles, des échanges.
Face à la mort, la littérature nous tient : ce texte, bien plus qu'une plaidoirie, est un éloge de la vie libre, joyeuse et éclairée. -
« J'ai assisté à ton réveil ce matin, Anna. Je dis « assisté » car il ne me reste que trois matins à vivre et lorsque la fin est imminente, chaque réveil de l'être aimé est un événement. Nous avons échangé un baiser que j'ai écourté pour ne pas te tuer. Il est chaque jour plus difficile de résister... »
Ainsi se confesse Adrian van Gott, le collectionneur d'art sans âge dont nul ne connaît la fortune : dans sa maison, sa forteresse des beaux quartiers de Manhattan, il a amassé des livres, des tableaux, des souvenirs de siècles passés... Adrian est une énigme. Mystérieux, douloureux, épuisé par les siècles déjà vécus, torturé de ne pouvoir toucher la femme qu'il aime...
Qui est-il, et quel drame a-t-il connu dans la Venise des années 1780 avant de découvrir son étrange et monstrueux pouvoir ?
Pour Adrian, l'amour se vole et ne se gagne jamais. Et si aimer une femme à travers les siècles est une malédiction, c'est aussi le plus beau des destins. De Constantinople aux bas-quartiers de la Londres pré-victorienne, du Paris de la Révolution au New-York numérique, un grand roman noir et vampirique. -
Aux portes de l'Occident, un dictateur opprime son peuple au nom de la transparence et de la pureté. Dans cette prison à ciel ouvert, les enfants ont le visage masqué et les citoyens récitent en masse un petit livre dont l'idéologie venimeuse contamine peu à peu le monde...
À Paris, dans une salle d'audience scrutée par la presse internationale, un homme, évadé de ce pays de cauchemar et seul rescapé d'un massacre, tente de justifier son crime politique. Saura-t-il réveiller les consciences ?
Son avocat, un grand plaideur ombrageux, ambigu, sensuel, doit accomplir l'impossible : obtenir l'acquittement d'un meurtrier qui revendique son acte.
À ses côtés, la nuit, le jour, une réfugiée politique irrésistible à laquelle il se lie de passion trouble : qui manipule qui ?
Journalistes, témoins, psychiatres, juges ou avocats, c'est notre temps qui se joue dans ce procès du siècle, avec ses mensonges, ses secrets et ses grâces inattendues...
Rappelant 1984 de George Orwell et Douze hommes en colère, entre utopie politique, roman d'amour et thriller judiciaire, Tyrannie est un premier roman comme la scène littéraire française n'en offre pas.