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Rainer Maria Rilke
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Edition enrichie (Préfaces, notes, biographie et bibliographie)
En 1903, Rilke répond à Franz Kappus, un jeune homme de vingt ans, élève d'un prytanée militaire, qui lui a envoyé ses premiers essais poétiques. Neuf autres lettres suivront, que Kappus publiera en 1929, trois ans après la mort de Rilke. Leur retentissement n'a fait que s'accroître depuis. Bien plus, en effet, qu'un entretien sur le métier poétique, elles forment une extraordinaire méditation sur la solitude, la création, l'accomplissement intérieur de notre être.
Cette nouvelle traduction s'accompagne ici d'essais échelonnés entre 1912 et 1919, Sur le poète, Instant vécu et Bruit originaire, ainsi que de poèmes écrits en français, à la fin de sa vie, par l'auteur des Elégies de Duino. Trois visages d'un des plus grands poètes du xxe siècle.
Présentation et notes de Hans Hartje et Claude Mouchard. -
Notes sur la mélodie des choses
Rainer Maria Rilke
- Editions Allia
- LA TRES PETITE COLLECTION
- 13 Mai 2013
- 9782844857323
"La racine a beau tout ignorer des fruits, il n'empêche qu'elle les nourrit."Ces Notes datent de 1898 et se composent de 40 brefs paragraphes. Rilke a alors 23 ans. On y décèle l'influence implicite de la Naissance de la tragédie. La distinction premier plan / arrière-fond, l'articulation entre solitude et communauté renvoient aux considérations nietzschéennes sur l'apollinien et le dionysiaque. Rilke, comme Nietzsche, appelle de ses voeux une réforme de la scène qui soit, du même coup, un bouleversement dans la culture et jusque dans la vie. L'autre grande influence, manifeste dans cette oeuvre, est celle de l'art italien - en particulier les primitifs - qu'il a découverts au printemps 1898, en visitant l'Italie. Si les réflexions de Rilke peuvent être rapprochées de celles de ses contemporains Max Reinhardt, Meyerhold ou Copeau qui, tous à leur manière, ont voulu en finir avec le théâtre "réaliste" et déclamatoire pour ouvrir la voie à un théâtre d'art, leur portée est évidemment tout autre. à la lumière de ce que sera l'oeuvre de Rilke, c'est sa poésie même qui, ici, se cherche. La mélodie des choses ne le quittera jamais. L'extrême attention portée à la fois au tout proche et à l'immensité de l'ouvert sera, jusqu'à la fin, l'un des traits constants de sa poésie ; la solitude en sera l'élément vital. Ce sont ses poèmes qui dresseront vraiment le théâtre de la mélodie des choses.
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Extrait
TRADUIRE UNE OEUVRE POÉTIQUE
Traduire une oeuvre poétique, c’est la soumettre à une extrême violence.
C’est la déplacer d’un lieu à un autre. De son lieu natal à un autre, qui lui est étranger. Mais ce qu’ici nous nommons « lieu » ne concerne pas avant tout le pays, la culture, la pensée d’un peuple ou d’un homme, ni même la spécificité linguistique telle que la grammaire propre à chaque langue en rend compte. Le lieu, c’est la langue elle-même, la langue entendue dans son sens le plus pur.
Car la poésie n’est jamais la mise en forme d’une idée, une façon plus sensible ou plus signifiante de dire ce qui pourrait se dire autrement, la « valeur ajoutée » d’un langage commun à tous. Elle est l’essence même d’une langue, sa présence en nous la plus proche et la plus insolite. La poésie est au langage ce que la source est à toutes les eaux qui en sortent : la provenance désertée de toute langue courante. Ce n’est qu’à partir d’elle que la langue étincelle, fait signe vers le pur éclat de toutes choses dont nos mots quotidiens, dans leur usage auxiliaire, ne sont que l’appauvrissement, la disparition. Il n’y a pas l’idée, la signification, le sens, puis la poésie qui, à la manière d’un vernis sur un bois déteint, ferait briller le sens ; mais la poésie porte en elle-même son propre sens. Et ce sens est musique essentielle de la langue, parole où se déploie l’être de toutes choses. Traduire une oeuvre poétique, c’est donc, littéralement, la déraciner. Davantage : c’est abolir ce qui la fonde. C’est la priver d’elle-même. Toute traduction des Élégies et Sonnets de Rilke, quelle qu’elle soit, exclut par conséquent l’essentiel, à savoir le rapport à la langue allemande.
Ainsi, tout poème traduit, tout poème qu’on a changé de monde, n’est pas seulement en exil mais en péril : en péril de ne plus pouvoir être entendu comme ce qu’il est. Un tel péril ne se surmonte pas. Cependant, loin de réduire la traduction à un acte sans importance, où tout se vaut puisque l’essentiel est perdu, il exige au contraire de celui qui s’y risque un souci constant. En quelque sorte, l’acte de traduire exige d’être pensé à la mesure du péril qu’il engendre.
On se souvient de la façon dont Baudelaire définissait ses traductions d’Edgar Poe. Ce sont, disait-il, des « belles infidèles ». Baudelaire, sans doute, n’affirmait pas seulement une façon personnelle d’envisager la traduction (une façon parmi d’autres) mais, parlant en poète, il disait la nécessité d’une telle infidélité. Entendons bien « infidélité nécessaire » : la traduction d’un poème n’est jamais avant tout la translation d’une grammaire à une autre. Cette translation grammaticale, qu’on tient généralement pour la seule fidélité qui soit, où conduit-elle, sinon à l’évanouissement de la « musique » du poème, assourdie jusqu’à l’absence, c’est-à-dire, puisque musique et sens se portent ici réciproquement, jusqu’à l’incohérence ? À l’inverse, cette infidélité dont parle le poète n’estelle pas, si on médite ce que veut dire « belles infidèles », le souci et l’affirmation d’une fidélité plus haute et plus essentielle que la grammaire, d’une fidélité d’ordre poétique, telle que seule elle permet au sens d’apparaître – d’apparaître en une musique ? Mes traductions, semble dire Baudelaire, doivent apparaître au lecteur français comme à l’aube de leur propre jour, ayant seulement pour lui leur visage de poèmes, ce visage étant aussi bien un visage dont il n’a rien su : leur visage de « belles infidèles ». En traduisant Élégies et Sonnets, je n’ai pas eu d’autre souci : offrir au lecteur français les poèmes français de ces poèmes allemands.
J'ai dû renoncer à éclairer ce travail d'aucune lumière satisfaisante. Il eût fallu justifier chaque vers, indiquer les raisons qui m’ont conduit à choisir tel mot plutôt que tel autre, retracer – comment ? – les mouvements intérieurs, tantôt sinueux tantôt immédiats mais toujours, en quelque façon, si peu transparents à soi-même, dont chaque poème dans sa forme présente est issu. Et quand même j’aurais patiemment cherché à établir un inventaire de mes réflexions, cette traduction en eût-elle été enrichie, ou rendue plus lisible ou plus indiscutable ? La poésie ignore la preuve. Elle porte en elle sa vérité, que tout autre éclairage, quels que soient sa valeur et son intérêt propres, n’atteint pas.
Une fois cependant, il m’a semblé nécessaire de préciser ma traduction d’un mot, parce que ce mot marque sans doute la nature singulière du poète. Il s’agit du mot Ohr que j’ai traduit par écoute, et, au second vers du premier sonnet, par en nous-mêmes :
« Là s’élevait un arbre. O pure élévation !
Le chant d’Orphée ! O quel arbre en nous-mêmes ! »
Les premiers vers des Sonnets à Orphée sont la réminiscence, elle-même fulgurante, d’un éclair souverain. Il est midi à l’intérieur de l’homme. Midi dont le poète, à la faveur d’une apparition, retrouve la transcendance au sein même du langage, et dont il marque aussitôt l’oubli en un retrait aussi soudain que l’apparition initiale : « Et tout s’est tu ». De ce midi des origines, quelque part en Grèce, à notre nuit d’hiver, la distance ne se mesure pas. Retrouver Orphée serait vain. Davantage : ce serait s’interdire de chanter de nouveau. Pour un jour habiter, c’est en soi-même qu’il faut bâtir. En endurant l’absence de ce « dieu perdu » (I, 26 ), le poète appelle un point d’or que nous ne voyons pas, et qui cependant, par sa voix, vient sur nous : « une autre aurore, signe et tournant ». Car ce premier poème ouvre en étoile tout l’espace des Sonnets, et secrètement trace leur mouvement interne : le cercle, « qui ne se ferme nulle part » (II, 20). Ainsi le mot Gesang (chant) et le mot Ohr ne cessent de se répondre en une secrète alliance. Ohr, ce n’est ni l’oreille ni l’ouïe, mais bien l’écoute comme ouverture de l’homme à son être propre : le chant. Et le poète est l’homme qui peut dire de lui-même : ich bin ganz Ohr : je suis tout écoute.
Si toute traduction détruit nécessairement la pureté de son objet, elle exige de celui qui l’entreprend qu’il soit, avant toute chose, à l’écoute de sa propre langue, ouvert à son lieu natal. Tendre à son tour vers un objet pur est peut-être la seule façon de sauver, dans le chant d’origine, ce qu’il y a à sauver : la trace de son pur sillage. -
Lettres à un jeune poète et autres lettres
Rainer Maria Rilke
- Flammarion
- GF
- 8 Janvier 2020
- 9782081510333
En 1903, Rainer Maria Rilke entame une correspondance avec un jeune homme de vingt ans, Franz Kappus, élève d'un établissement militaire, qui lui a envoyé ses premiers essais poétiques. Plusieurs lettres suivent, que Kappus publie en 1929, trois ans après la mort de Rilke.
Ces textes sont immédiatement devenus célèbres et comptent parmi les plus beaux de Rilke ; au fil du temps et des échanges, ils composent une superbe méditation sur la solitude, l'amour, la création, l'accomplissement de l'être.
D'autres lettres viennent compléter ce recueil, adressées à l'amante du poète, Lou Andreas-Salomé, à son ami, Friedrich Westhoff, et à sa femme, Clara Rilke. Elles continuent de parler « de la vie et de la mort, et de ceci que l'une et l'autre sont grandes et magnifiques ». -
Les cahiers de Malte Laurids Brigge
Rainer Maria Rilke
- République des Lettres
- 11 Septembre 2013
- 9782824901459
Carnet de notes métaphysique et journal intime de Rilke lui-même, "Les Cahiers de Malte Laurids Brigge" sont composées d'une mosaïque de fragments sur la solitude, l'enfance, la peur, la misère, l'écriture, la poésie et la mort. Malte, transfiguration du poète, est un jeune intellectuel descendant d'une noble famille danoise déchue. Solitaire, il vit dans une petite chambre au cinquième étage et erre dans Paris où il croise des êtres misérables, des fous, des malades. Il médite sur l'existence humaine, observe le monde étrange dans lequel il vit, se remémore ses souvenirs d'enfance, songe à Abelone, la jeune soeur de sa mère, évoque des oeuvres et des personnalités littéraires, note ses états d'âme, ses rêves, ses angoisses et ses joies. L'ouvrage se termine sur une sorte de parabole de l'enfant prodigue racontant l'histoire d'un enfant qui abandonne sa famille parce qu'il ne veut pas être aimé. Pour l'auteur des "Lettres à un jeune poète", à l'époque secrétaire particulier d'Auguste Rodin, tout phénomène vécu par les hommes possède un secret aussi insaisissable qu'indicible. «J'apprends à voir...».
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Lettres à Lou Andreas-Salomé
Rainer Maria Rilke
- Fayard/Mille et une nuits
- La Petite Collection
- 13 Octobre 2021
- 9782755508147
En mai 1897, à Munich, le jeune Rainer Maria Rilke rencontre Lou Andreas- Salomé, de quinze ans son aînée.
Le coup de foudre amoureux évoluera en une longue amitié et une puissante complicité artistique et humaine. « Toi seule sais qui je suis », lui écrit-il en 1903.
Cette sélection de lettres retrace l'histoire de ce lien unique entre deux âmes soeurs.
Traduit de l'allemand par Dominique Laure Miermont -
Printemps enchante
Rainer Maria Rilke
- Éditions Rivages
- Littérature Rivages
- 20 Avril 2022
- 9782743656003
La dizaine de récits et nouvelles que comprend ce recueil sont des textes de jeunesse, écrits de 1895 à 1898, alors que Rilke n'avait que 20 ans. Il n'a encore publié qu'un seul recueil de poèmes ("Vie et chansons" en 1894), mais c'est une période cruciale, car c'est celle de sa rencontre avec Lou Andreas-Salomé. C'est aussi le moment où il quitte Prague pour se lancer dans de nombreux voyages à travers l'Europe. On trouve dans ces nouvelles une relation intime, presque panthéiste à la nature, une évocation de l'amour qui, au-delà de la rencontre entre deux êtres, touche déjà à l'universel.
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La mélodie de l'amour et de la mort du cornette Christoph Rilke
Rainer Maria Rilke
- Editions Allia
- PETITE COLLECTION
- 28 Mars 2013
- 9782844856562
Dans ce poème en prose, Rilke relate un épisode de la vie d'un de ses ancêtres, Christoph Rilke, jeune noble parti en guerre en 1663 ; il est porte-drapeau, engagé volontaire dans la cavalerie de l'Empire d'Autriche en guerre contre l'Empire ottoman. Sous la plume du poète, Christoph Rilke devient l'étendard de la passion amoureuse. Durant le périple accompli par l'armée impériale, le cornette se lie d'amitié avec un marquis français qui lui confie en guise de protection une feuille de rose reçue de son amante. Une nuit dans un château de Hongrie, le jeune noble rencontre lui-même l'amour. C'est cependant le moment que l'armée turque choisit pour attaquer. Les cors résonnent, les tambours vibrent, mais le drapeau est absent. Le jeune homme se réveille trop tard, isolé et assailli par les flammes. Mais il veut encore porter haut son drapeau et court à la poursuite de son régiment, sa bannière en feu. Il est malgré tout vite cerné par ses ennemis et trouve la mort sur le champ de bataille. Il n'a alors que 18 ans. Sa dépouille ne sera jamais retrouvée. C'est son frère Otto qui héritera de ses biens.
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En proie à de multiples doutes quant à son inspiration, confronté à l'angoisse de la maladie dont il vient de connaître les affres, Rainer Maria Rilke se promène sur les rochers du château de Duino, non loin de Trieste, quand il entend soudain une voix. Celle-ci lui dicte ces mots : "Qui donc, si je criais, m'écouterait dans les ordres des anges ?" Il tient là la première sentence des Élégies de Duino, recueil dont la rédaction s'échelonne de 1912 à 1922. Ces dix années résument à elles seules les interrogations fondamentales du poète et y répondent. Dans ces poèmes, vie et mort ne s'opposent plus. Elles constituent des forces qui forment une "grande unité", un éternel devenir. Une inspiration entièrement renouvelée guide cette prose poétique, expression d'une vie intérieure intense dont elle suit le rythme. Comment vivre avec la menace de la mort ? Comment accepter les limites de l'homme, qui n'est ni animal ni Ange ? L'amour peut lui offrir ce soupçon d'éternité, permettre un dépassement. En acceptant de se plier à sa condition terrestre, l'homme peut résolument accepter la mort. Avec la figure tutélaire de l'Ange, intercesseur entre le monde visible et l'Invisible, la mort devient une condition de l'éternité.
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Prague, ville où Rilke passa son enfance, est sans doute le personnage essentiel de ces deux récits. Le roi Bohusch et Frère et soeur, constituant ces Histoires pragoises, comptent parmi les tout premiers textes de Rilke. Nourris d'éléments autobiographiques, ils évoquent l'atmosphère qui régnait alors à Prague, et, en particulier, l'émergence du sentiment nationaliste anti-allemand de la jeunesse tchèque. Ces pages, écrivait Rilke, m'ont rendu cher ce que j'avais à demi oublié et elles m'en ont fait don. Car de notre passé nous ne possédons que ce que nous aimons. Et nous voulons posséder tout ce que nous avons vécu. R.M. Rilke
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Après Lettres à un jeune poète, cette émouvante correspondance est une découverte majeure, riche de lumineuses leçons de vie
" Dans la vie, on n'éveille jamais assez souvent le sentiment du commencement en soi, et nul besoin pour cela d'un grand changement extérieur, car nous modifions le monde depuis notre coeur même, et si celui-ci veut bien être neuf et incommensurable, celui-là se présente alors comme au jour de sa création : infini. Si nous devions nous rencontrer un jour et pourquoi cela ne se réaliserait-il pas, vous réclamez que je vous raconte l'histoire d'un commencement nouveau qui se produisit durant une période de mon enfance des plus difficiles et en quelque sorte tout à fait désespérée. Que cela demeure une promesse entre nous. "
Cette émouvante correspondance avec la jeune Anita Forrer est une découverte majeure qui comblera tous les amoureux de l'oeuvre de Rainer Maria Rilke. Rendu pour la première fois accessible en langue française, cet échange épistolaire, qui peut se lire comme le prolongement des Lettres à un jeune poète, ouvrit à Anita Forrer des espaces spirituels insoupçonnés et donna un sens nouveau à son existence. Rilke fut son guide et son confident, comme il l'avait été quinze ans plus tôt pour Franz Xaver Kappus. Les lectrices et lecteurs d'aujourd'hui puiseront à leur tour dans ce texte inédit de lumineuses leçons de vie. -
Écrits en 1922 à Muzot, dans le Valais, en « quelques jours de saisissement immédiat » et conjointement aux dernières Élégies de Duino, auxquelles ils sont jumelés, les Sonnets à Orphée, sont une oeuvre magistrale et cristalline de Rilke. Après des décennies de traductions diverses, ils n'ont pas perdu un iota, ou un électron, de leur magnétisme, de leur puissance dionysiaque. Rilke affirme « le chant est existence » et son chant perpétue, en effet, une vibration lyrique de l'existence et de la pensée.
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Chant de l'amour et de la mort du cornette Christophe Rilke
Rainer Maria Rilke
- République des Lettres
- 28 Novembre 2013
- 9782824901480
À la fois poème lyrique en prose, récit épique et méditation sur l'expérience de la vie et de la mort, le "Chant de l'amour et de la mort" s'inspire du tragique souvenir de l'un des ancêtres du poète, le cornette (porte-étendard) Christophe Rilke qui, après avoir découvert l'amour dans les bras d'une jeune femme, est tué lors d'une chevauchée héroïque pendant une bataille entre les armées de l'Empire austro-hongrois et de l'Empire ottoman. Pour l'auteur même des "Lettres à jeune poète", cette oeuvre de jeunesse écrite en une seule nuit a «le rythme du sang qui le traverse, qui le porte, qui l'entraîne d'un bout à l'autre, sans qu'il y ait un moment d'hésitation ou d'incertitude.»
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L'auteur des Lettres à un jeune poète, Rainer Maria Rilke (1875-1926), a fait une place particulière dans son oeuvre à la figure de l'ange. Cette anthologie retrace pour la première fois ce saisissant dialogue. Le poète interpelle cet émissaire d'entre deux mondes qui irradie de son mystère les Élégies de Duino et tant de recueils. À travers ses voyages, ses rencontres, ses lectures, Rilke cherche à émanciper l'ange de ses attaches anciennes. Celui-ci s'est éloigné de Dieu ; il murmure aux hommes. C'est sa splendeur et son essence que le poète veut restituer à notre temps.
Cette anthologie a été conçue et présentée par Jean Philippe de Tonnac, romancier et essayiste, et Jeanne Wagner, traductrice, spécialiste de l'oeuvre de Rilke. -
Trois textes brefs, Samskila, Poupées de cire et Mitsou, sont réunis par une même tension qui va de l'étrangeté au paradoxe jusqu'à l'expérience de la perte. En annexe, La Morale du joujou de Baudelaire.
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Rainer Maria Rilke ; l'amour inexaucé
Rainer Maria Rilke
- Points
- Points Sagesses
- 8 Novembre 2024
- 9791041422135
Rainer Maria Rilke
Rilke (1875-1926) est le poète des poètes. Il a vécu en poète dans le risque le plus haut, dans la gravité la plus ample, dans l’innocence la plus entière.
Dans ce péril ouvert, Rilke montre un chemin à l’écart des religions et des autoroutes rassurantes de la pensée intellectuelle et mortifère. Un chemin qui n’est fait d’aucune rêverie – sans consolation. Il nous montre comment être résolument humain, à l’écoute de l’invisible, dans le souci de la vibration la plus secrète de notre nature.
Surtout, Rilke soutient l’immensité de l’amour, ne la restreint à aucune mesure et nous apprend à nous lancer, par elle, toujours plus loin. L’amour, et la sexualité dont il su méditer la liberté trop souvent bafouée, est l’espace d’une transformation, d’une métamorphose, d’une tension vers l’impossible préservé. Un véritable chemin spirituel.
Fabrice Midal
Il enseigne la méditation à l’écoute des poètes d’Occident au sein de l'École occidentale de méditation. -
Today still considered a "Bad Boy", Pascin was a brilliant artist who lived and worked in the shadow of contemporaries such as Picasso, Modigliani, and several others. A specialist of the feminine form, his canvasses are as tormented as his party lifestyle. The artist, considered scandalous for the erotic character of his works, exhibited in numerous Salons, notably in Berlin, Paris, and New York.
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Ce volume des lettres inédites de Rilke à une belle vénitienne, Mimi Romanelli, de 1907 à sa mort en 1926, parcourt tout le registre des sentiments amoureux. Rilke y évoque également longuement son travail poétique. L'appareil critique permet de replacer cette correspondance au coeur de la conception de l'amour chez Rilke, dans son combat entre l'art et la vie.
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Auguste Rodin (1840-1917) intensiviertseine zeichnerische Tätigkeit als etwa 10-Jähriger und besucht ab 1854 in der Zeichen- und Mathematikschule La Petite ÉcoleKurse von Henri Lecoq de Boisbaudran (1802-1897) und des MalersJean-Hilaire Belloc (1786-1866). Dort entdeckt er für sich die Bildhauerei. Er verlässt 1857diese Schule und versucht, an der berühmten École nationale supérieure des beaux-artsaufgenommen zu werden, scheitert aber dreimal.Ab 1864 beginnt eineachtjährige Zusammenarbeit mit dem Bildhauer Albert-Ernest Cartier-Belleuse (1824-1887), der sich eine 1873 Kooperation mit dem belgischen Bildhauer Antoine-Joseph van Rasbourgh (1831-1902) anschließt.
Zu seinen ersten großen Werken zählen u. a. Der Mann mit der gebrochenen Nase(1864), die später vom franzsischen Staat angekauftelebensgroße Figur Das eherne Zeitalter(1875/1876), der auch für das zukünftige Museum der dekorativen Künsteein nie fertiggestelltes Portalbestellte. Diesen Arbeiten folgten im Lauf der Jahreu. a. Der Kuss (1886),die Bürger von Calais(1889) und Der Schreitende(1877-1880 und 1900). Seine Hauptarbeit ist wohl Das Hllentor(1880-1817), an dem er 37 Jahre lang und bis kurz vor seinem Tod arbeitete und aus dem seine bekannteste andere Figur, Der Denker, stammt, dessen Kopie über dem Grab der ebenfalls 1917 gestorbenen, spät geheirateten Rose Beuret steht. -
Atraídos pela sua poesia, era frequente alguns jovens escreverem a Rilke, falando-lhes dos seus problemas e aspirações.
De 1903 a 1908 Rilke enviou um notável conjunto de cartas a um jovem candidato a poeta , sobre a poesia, o amor e a sensibilidade , revelando também, desta forma, a sua relação com a vida e a dificuldade que um espírito sensível tem em sobreviver num mundo duro e implacável. -
The Bohemian-Austrian poet Rainer Maria Rilke (1875-1926) was an avid letter writer, and more than 7.000 of his letters have survived. One of his best known collection is Rilke's Letter to a young woman, published in 1930.
This collection gathers several letters that Rilke wrote to Lisa Heise between 1919 and 1924. Rilke was in his 40s at the time of the first letter; Heise was 26 . Her husband of three years had left her and her 2-year-old son. Though Rilke and Heise never met, Rilke emerges in these letters as the compassionate listener and patient teacher.
In his final letter to Heise, her situation much improved, Rilke writes: "And what does living mean but this courage to fully grow into a cast, which one day will be broken off from our new shoulders." The result, he says, will be a joyful freedom. The poet would die two years later.
Letters to a young woman integrates the collection "Classics of World Literature", developed by Atlântico Press, a publisher company present in the global editorial market, since 1992. -
Après le décès tragique de son mari, Mme Wanka arrive à Prague avec ses deux enfants, Zdenko, 20 ans, et Louisa, 18 ans. Un monde nouveau s'ouvre alors aux deux jeunes gens. Mais tandis que Louisa connaît encore les peurs de l'enfance, son frère, étudiant en médecine, s'affirme. Très vite, il se mêle à la jeunesse tchèque nationaliste. Un engrenage qui ne se révélera pas sans danger. Au prix de nouvelles épreuves, Louisa devra alors mûrir pour devenir une femme.
Un récit plein de finesse sur les tumultes du passage à l'âge adulte.
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Était-il, cet élan, dans l'auto qui virait ?
Ou bien dans le regard, où l'on prit et retint,
pour les perdre à nouveau, les baroques figures
d'anges qui se dressaient, parmi les campanules,
dans la prairie, emplies de souvenirs, avant
que le parc du château n'encerclât, clos, la course,
et qu'il ne la frôlât, qu'il ne la recouvrît,
la relâchant soudain : le portail était là,
qui, comme s'il l'avait appelé, désormais
contraignait à tourner le long front du bâti,
après quoi l'on stoppa. Éclat d'un glissement
sur la porte vitrée ; et par son ouverture
jaillit un lévrier, qui porta ses flancs creux,
comme il en descendait, contre le plat des marches.
Ce sont ces « poèmes de l'oeil », de l'oeil posé sur les choses et les paysages, sur les monuments, sur les scènes d'intérieur, sur tout ce qui fait le monde sensible, que nous souhaitons [re]faire découvrir au lecteur français, dans une édition bilingue (actuellement la seule disponible sur le marché éditorial) et dans une traduction nouvelle qui cherche à rendre, avec toutes les difficultés de l'entreprise, la beauté du texte original.
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Première partie
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TRADUCTION ET PRÉFACE DE LIONEL-ÉDOUARD MARTIN
ÉDITION BILINGUE
Si Rainer Maria Rilke (1875-1926) est sans doute un des poètes d'expression allemande les plus universellement connus du premier quart du XXe siècle (et « le meilleur poète d'Europe » aux yeux de Verhaeren), en France on lit surtout ses Lettres à un jeune poète et ses deux grands recueils des années 1920 (Les Élégies de Duino et les Sonnets à Orphée), pour ne retenir de ses Poèmes nouveaux, publiés en deux tomes en 1907 et 1908, que quelques poèmes emblématiques tels que La panthère ou La cathédrale.
Or, c'est avec ce livre (et son pendant narratif, écrit à la même époque : Les Cahiers de Malte Laurids Brigge) que Rilke devient vraiment lui-même, qu'il commence à manifester son projet poétique (et la voix pour l'accompagner) tel que Maurice Blanchot le formulera plus tard en écrivant : « Voir comme il faut, c'est essentiellement mourir, c'est introduire dans la vue ce retournement qu'est l'extase et qu'est la mort. Ce qui ne signifie pas que tout sombre dans le vide. Au contraire, les choses s'offrent alors dans la fécondité inépuisable de leur sens que notre vision habituellement ignore, elle qui n'est capable que d'un seul point de vue. »
Ce sont ces « poèmes de l'oeil », de l'oeil posé sur les choses et les paysages, sur les monuments, sur les scènes d'intérieur, sur tout ce qui fait le monde sensible, que nous souhaitons [re]faire découvrir au lecteur français, dans une édition bilingue (actuellement la seule disponible sur le marché éditorial) et dans une traduction nouvelle qui cherche à rendre, avec toutes les difficultés de l'entreprise, la beauté du texte original.
Image de couverture : Max Slevogt, Die schwarzen Panther