Filtrer
Rayons
Éditeurs
Accessibilité
Justin Torres
-
Les premiers mots de Vie animale résonnent encore dans l’esprit de ses lecteurs : « On en voulait encore. » Il a fallu douze ans à Justin Torres pour publier un deuxième livre. Roman traversé de fulgurances poétiques, objet littéraire singulier, Blackouts entremêle fiction et réalité. Un homme de 27 ans d’origine portoricaine nous raconte une histoire. Celle de son ami Juan et d’un livre retrouvé. Celle d’un passé réduit au silence. Celle d’un temps pas si lointain où l’homosexualité était considérée comme une maladie.
Juan et le narrateur se sont connus à l’hôpital psychiatrique. Juan est plus âgé, charismatique et fascinant. Il vit dans un lieu appelé le Palais, complexe résidentiel situé en plein désert qui abrite une grande communauté queer. Atteint par la maladie, Juan confie à son jeune complice une mission : poursuivre ses recherches sur Jan Gay (personnage bien réelle du début du XXe siècle), anthropologue lesbienne oblitérée de la mémoire collective qui a vu son travail pionnier être bafoué, détourné. De ce dialogue entre deux générations, Justin Torres tire un roman inclassable. Par le geste fictionnel, il tente de dire, de comprendre et de réparer la réalité douloureuse de l’Histoire.
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Laetitia Devaux. -
Vie animale
Justin Torres
- Olivier (L')
- Bibliothèque de l'Olivier (FicEtr)
- 21 Janvier 2022
- 9782823618969
« On en voulait encore. [...] On avait des os d'oiseaux creux et légers, on voulait plus d'épaisseur, plus de poids. On était six mains qui happaient et six pieds qui trépignaient ; on était des frères, des garçons, trois petits rois unis dans un complot pour en avoir encore. »
La famille, c'est la jungle. Les parents s'aiment, se battent. Au milieu du chaos, trois enfants tentent de grandir. La meute observe les fauves. Quand le père danse, les petits l'imitent. Quand la mère dort, ils apprennent à rester silencieux. La vie animale est âpre. Mais l'imaginaire est sans limite.
Avec ce premier roman impressionnant, Justin Torres impose une langue, un rythme, un lyrisme électrique.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Laetitia Devaux