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Littérature
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Malestroit : Vie et mort d'une résistante mystique
Jean de Saint-Cheron
- Grasset
- Document français
- 8 Janvier 2025
- 9782246836513
Résistante décorée de la Légion d'honneur par le général de Gaulle, Yvonne Beauvais est une héroïne inconnue, et pour cause : on a voulu effacer son histoire. Cette femme dont la vie, dès l'adolescence, fut dédiée au service des pauvres, se fit religieuse à l'âge de 26 ans et transforma le couvent breton de Malestroit en une clinique moderne. Quand la guerre éclata, elle s'engagea dans la Résistance, cachant parmi ses soeurs une jeune juive puis des dizaines de résistants et de parachutistes alliés. Torturée par la Gestapo, elle sera couverte de médailles à la Libération. Mais elle avait le défaut d'être mystique... Son entourage lui attribuait des phénomènes extraordinaires, incompréhensibles (stigmates, visions, bilocation...), comme dans les récits du Moyen Âge. Or le surnaturel fait peur : il sent le soufre, le mensonge ou la folie. En 1960, neuf ans après la mort d'Yvonne à l'âge de quarante-neuf ans, l'inquisition de l'Église de Rome referma son dossier de canonisation de façon définitive, sur trois mots cinglants : « Trop de miracles ».
Qui était-elle vraiment ? Une illuminée ? Une affabulatrice prétendant avoir rencontré Adolf Hitler pour se faire briller ? Ou une vraie sainte, victime de misogynie et de jalousie, que firent finalement souffrir les grâces stupéfiantes qu'elle avait reçues ? La réponse est moins simple qu'on pourrait croire, quel que soit le camp dans lequel on se place, sceptique ou admirateur.
Retracer son destin, c'est plonger dans un roman mêlant légende, témoignage et récit mystique au coeur de la grande Histoire. Ce que Jean de Saint-Cheron fait avec style et fougue en mettant en scène à la fois son enquête personnelle et les jours d'Yvonne-Aimée. Sans jugement, il se place au plus près de la vérité pour tâcher de dire ce que fut l'existence de cette femme proprement extra-ordinaire.
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Dictionnaire Malraux
Charles-louis Foulon, Janine Mossuz-Lavau, Michaël de Saint-Chéron
- CNRS Editions
- 7 Octobre 2011
- 9782271073174
Le dictionnaire total qui épouse le rythme d'une vie menée tambour battant, de l'Indochine à l'Espagne, de Trotsky à De Gaulle, de la Résistance au ministère de la Culture, de La Condition humaine aux Chênes qu'on abat. Malraux restitué dans toute sa diversité, dans tous ses paradoxes et dans tout son génie. Malraux public et privé, esthète et aventurier, solitaire et mondain, séducteur et timide. Malraux et son rapport à l'enfance, à l'argent, au bonheur, à la mort, à la religion, à la science, aux femmes et à lui-même.
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Malraux et le Bangladesh
Michaël de Saint-Chéron
- Gallimard
- Hors série Littérature
- 25 Novembre 2021
- 9782072956416
Septembre 1971. Voici cinquante ans, André Malraux s'engageait pour l'indépendance du Bangladesh, dont le peuple et les intellectuels étaient victimes de la répression du Pakistan, auquel ils étaient rattachés depuis la partition du sous-continent indien en 1947. L'écrivain, ancien ministre des Affaires culturelles du général de Gaulle, était-il vraiment prêt, à presque soixante-dix ans, à prendre le commandement d'une brigade de volontaires internationaux, comme il le dit et l'écrivit à la suite de son « Appel pour le Bengladesh » ?
Devant les millions de victimes et réfugiés, le gouvernement provisoire du Bangladesh, installé à Calcutta, avait interpellé la communauté politique et intellectuelle internationale avec le soutien indien. André Malraux, personnellement approché, fut l'un des rares intellectuels français qui répondirent à cet appel au secours ; sa fascination pour l'Inde et la figure de Gandhi l'y rendit sans nul doute plus sensible. Il s'attira ainsi l'admiration de jeunes intellectuels, parmi lesquels Bernard-Henri Lévy, et suscita l'engagement, entre septembre et décembre 1971, de nombreux volontaires. Du 22 au 24 avril 1973, Malraux accomplit au Bangladesh, devenu indépendant à la suite de l'intervention armée de l'Inde, un voyage triomphal, où il fut reçu comme un chef d'État.
Michaël de Saint Cheron, qui découvrit, fasciné, Malraux à travers le documentaire télévisé sur son voyage de la reconnaissance (réalisé par Philippe Halphen), diffusé le 6 juillet 1973, révèle ici les pièces du dossier restées enfouies durant cinquante ans, et montre comment le Bangladesh occupa une place tout à fait insoupçonnée dans la vie d'André Malraux au cours des années 1971-1974.