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Ernest Meyer
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Dans ce troisième et dernier tome de la série du « Château du Mundat », Ernest Meyer délaisse quelque peu le contexte historique et fantastique des deux ouvrages précédents pour aborder plus directement la lente dérive psychologique et morale de l'héroïne vers un délire effrayant situé aux confins de l'inhumain et de la folie. Mais qu'on se rassure, la cruauté omniprésente n'efface jamais les respirations d'humour ni les moments d'émouvante tendresse. Par son récit, l'ultime témoin, après avoir suivi pas à pas le parcours d'Henriette de la Gravière, se confie en ces termes à son ami musicien : « Si j'ai cherché à retrouver des indices de ses étranges pérégrinations, c'est que, dans l'histoire de l'horrible fin de mon château et de ses occupants, elle fut l'élément central, comme un bel et redoutable ange du mal. Le hasard a mis sur ses pas trois personnes qui ne se connaissaient pas, mais dont la convergence provoqua le départ en chaîne d'une série de malheurs. Si je croyais à l'astrologie, je vous dirais bien, Maître, que ce fut à partir de ces années-là, que s'alignèrent dans le ciel du Mundat, trois corps célestes, habituellement inoffensifs lorsqu'ils évoluent en trajectoires isolées, mais qui, une fois réunis, devinrent éminemment maléfiques sur la destinée du Schaefferhof. »
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Le château du Mundat Tome 1 ; des arbres bien étranges
Ernest Meyer
- Mon Petit Editeur
- 6 Octobre 2012
- 9782748392173
Odile Scherrer est une fille d'ouvrier que ses parents font entrer comme lingère au service de la famille très aristocrate du Colonel de la Gravière, dans un château du nord de l'Alsace. La guerre de 1870 va lier leurs destins qui évolueront cependant de manière inattendue et cruelle, avec en filigrane des relents de mystères où l'on évoquera certains procès étranges du XVIIe siècle, liés aux origines du château. On assiste à la démythification des valeurs aristocratiques, et sous une carapace de bienséance universelle, on découvre un univers de cupidité et de lubricité, et l'homme le plus lâche sur le champ de bataille, après avoir tué dans un coin isolé un témoin de sa vile conduite, va s'esclaffer : "Eh bien, voilà ! Je l'ai envoyé vers ses ancêtres ! Plus tard, ils diront et écriront qu'il est mort au Champ d'Honneur. Face à l'ennemi ! Sous les drapeaux ! Qu'il est tombé couvert de gloire ! Si on savait toutes les sottises que peuvent cacher les formules !" Mais la guerre sera vite oubliée, et le monde ancien s'acheminera vers son déclin, tandis que les nouveaux venus prétendront désormais singer les premiers. À leur façon. Avec les manières en moins. Odile, par ses qualités de courage et de coeur, saura faire preuve de noblesse, sans l'avoir acquise de naissance. Un beau destin de femme forte.
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Le château du Mundat Tome 2 ; la nuit des cendres
Ernest Meyer
- Mon Petit Editeur
- 12 Avril 2013
- 9782342004885
Le château de la forêt du Mundat, nouvellement nommé Schaefferhof, semble avoir retrouvé la quiétude depuis que les Hassler y ont pris la place des De La Gravière, et qu'ils ont réussi à en éradiquer la malédiction d'origine. Cependant des drames continuent à endeuiller les familles, et cette fois sans lien avec les Six Arbres. Y aurait-il une autre malédiction ? La nouvelle génération vient pourtant d'entrer de plain-pied dans le XXe siècle, avec pour nouveaux outils l'automobile et le téléphone. Pierre, Guillaume, Henriette, mais aussi l'orgue de la cathédrale de Strasbourg et un étrange tableau du XVIIIe siècle, seront les acteurs et sujets principaux de ce deuxième livre qui nous mènera à Berlin-Spandau et à Kempten en Bavière, tandis que la matriarche Odile, solide comme un roc dans toutes les épreuves, continuera à imprimer sur les deux générations la marque de son caractère énergique
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Malgré les années de guerre, Ernest Meyer a vécu une enfance heureuse. Il a eu la chance de ne jamais connaître le désespoir, malgré tout un monde qui s'écroulait autour de lui. L'Alsace, la province de France la plus touchée par la guerre, puis la Lorraine, ont été ses deux berceaux. Il y a appris la vie. Il nous relate ici avec humour et émotion, sous forme romancée, un monde disparu, en faisant appel à ses souvenirs qui débutent à l'âge de trois ans et qui s'arrêteront à son passage à l'état d'"homme" vers dix-sept ans.