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À vingt-six ans, Patrick Bateman est un golden boy de Wall Street ; le parfait yuppie des années 80. Il est aussi un serial killer... "Patrick Bateman est, hélas, un des personnages de roman les plus intéressants qu'on ait créés au cours des dix dernières années." Michel Braudeau, Le Monde. "Le premier roman depuis des années à faire résonner des thèmes aussi profonds, dostoïevskiens... [Bret Easton Ellis] nous oblige à regarder en face l'intolérable, ce que peu de romanciers ont le courage de faire." Norman Mailer. "On entend rarement dire, dans la fureur des commentaires, que ce roman est une satire, une satire hilarante, écoeurante, pince-sans-rire, consternante... Ellis est avant tout un moraliste. Dans ses romans, chaque mot prononcé d'une voix laconique naît d'une indignation intense, douloureuse, éprouvée au regard de notre condition spirituelle..." The Los Angles Times.
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En 1985, le roman d'un jeune homme de vingt et un ans prenait la température de l'Amérique. Et prédisait, avec l'autorité et la lucidité exceptionnellement accordées à la jeunesse, que le climat allait se refroidir. Le livre, vite acclamé pour être plus vite encore réduit à une célébration du vide, décrivait en réalité, avec ironie et compassion, la misère de la jeunesse dorée de Beverly Hills ou de Bel Air. Misère de la drogue devenue pharmaceutique, du sexe cadenassé par la pornographie, de l'argent fétichisé, du langage édulcoré surtout. Jamais la richesse n'avait été aussi pauvre. Mais, indifférent au sort des particules pétrifiées, trop savant pour se soucier de l'avenir, assez élégant pour dissimuler ses inspirations, Bret Easton Ellis détournait déjà son regard de la religion cathodique pour le poser ailleurs : " [...] ils se retournaient pour lever les yeux vers l'écran monolithique sur lequel on balançait les images. Certains prononçaient les paroles de la chanson en cours. Mais je me concentrais sur ceux qui ne prononçaient pas les paroles ; sur ceux qui les avaient oubliées ; sur ceux qui ne les avaient peut-être jamais sues ". Impassible, Bret Easton Ellis invite à le lire ceux qui savent se taire, ceux qui savent oublier, ceux qui n'ont jamais cru devoir apprendre. Pierre Guglielmina
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Que raconte White, première expérience de " non-fiction " pour Bret Easton Ellis ? Tout et rien. " Tout dire sur rien et ne rien dire surtout " pourrait être la formule impossible, à la Warhol, susceptible de condenser ce livre, d'en exprimer les contradictions, d'en camoufler les intentions. White est aussi ironique que Moins que zéro, aussi glaçant qu'American Psycho, aussi menaçant que Glamorama, aussi labyrinthique que Lunar Park, aussi implacable que Suite(s) impériale(s). Loin des clichés toujours mieux partagés, plus masqué que jamais, Bret Easton Ellis poursuit son analyse décapante des États-Unis d'Amérique, d'une façon, comme il le dit lui-même, " ludique et provocatrice, réelle et fausse, facile à lire et difficile à déchiffrer, et, chose tout à fait importante, à ne pas prendre trop au sérieux ". Que raconte White en ayant l'air à la fois de toucher à tout et de ne rien dire ? Peut-être que le fil à suivre est celui du curieux destin d'American Psycho, roman d'horreur en 1991 métamorphosé en comédie musicale à Broadway vingt-cinq ans plus tard. Ellis a dit autrefois : " Patrick Bateman, c'est moi. " Il ne le dit plus. Et si Patrick Bateman était devenu président ? P.G.
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Dans Lunar Park, Bret Easton Ellis, enfant terrible des lettres américaines, pense que les madeleines de Proust sont des mandarines, que sa maison d'Elsinore Lane est hantée, que le spectre de son père mort et peut-être aussi Patrick Bateman, le tueur d'American Psycho, que la moquette " pousse " dans la salle de séjour, qu'un coeur bat sous " la peau " d'un oiseau en peluche appelé Terby, que les femmes autour de lui ne verront jamais ces apparitions surnaturelles, que son fils sait où sont allés les garçons qui disparaissent mystérieusement, qu'il doit retrouver la simplicité des phrases qu'il écrivait dans son premier roman, qu'un massacre des innocents d'un genre nouveau est en cours, qu'une seconde chance lui est donnée, que Lunar Park sera son dernier roman. Avec son humour détaché et sa virtuosité, Bret Easton Ellis se joue du mythe de l'écrivain et nous plonge dans un rêve halluciné et jubilatoire, tout à la fois une sorte d'autobiographie fictive, un récit fantasmagorique de la vie de banlieue aux Etats-Unis, un hommage aux films et à la littérature d'épouvante, un témoignage de la douleur d'un fils, un exorcisme et une réévaluation de sa vie et de son oeuvre. " Je ne veux pas avoir à clarifier ce qui est autobiographique et ce qui l'est moins. Mais c'est de loin le livre le "plus vrai" que j'aie écrit. Au lecteur de décider ce qui, dans Lunar Park, a bien eu lieu. " Bret Easton Ellis.
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Quel rapport y a-t-il entre un défilé de mode et un attentat à la bombe ? Un coup de cymbales peut-il déclencher l'explosion d'un 747 ? Par quel miracle retrouve-t-on un livre de Guy Debord au fond d'un sac Hermès ? En combien de minutes une super-model peut-elle répandre tout son sang sur le carrelage de la salle de bains d'un palace ? Va-t-on encore prétendre exister quand on n'est pas soi-même une célébrité ? La vie de chaque individu n'est-elle pas désormais le résultat d'un complot généralisé ? Et si la réalité entière est devenue un film, par quelles portes sort-on de cet enfer ? C'est à Victor Ward - fils de famille banni, mannequin presque célèbre, patron de boîte de nuit raté, amant absent, terroriste potentiel et espion improbable - qu'il appartient de répondre à ces questions qui jalonnent le monde à la fois terrifiant et impalpable dans lequel nous croyons être en vie. P. G. "Un écrivain au sommet de son art, profondément sensible au déclin moral de notre société, et qui nous balade à travers les sept cercles de l'enfer, quelque part entre Salinger et Sade." The Evening Standard.
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Ils ont entre 20 et 50 ans ; ce sont des producteurs, de riches épouses délaissées, des étudiants blasés, des stars du rock, des dealers, des mannequins, des vedettes de la télévision, des paumés, des criminels, et... des vampires. Ils vivent à Los Angeles dans les années 80 et, dans cet univers saturé d'argent, de voitures, de drogue et de sexe, tous souffrent de la même maladie : la mort de l'âme. En treize tranches de vie racontées chacune par un narrateur différent, Bret Easton Ellis fait le portrait au vitriol d'une cité et d'une époque. Avec un humour féroce - et une profonde sensibilité -, il montre l'errance de ces êtres luttant contre le sentiment de leur propre inutilité et s'efforçant d'avancer dans un monde dépourvu de toute cohérence. Après American Psycho, qui avait fait l'objet, dans le monde entier, d'un scandale - et d'un succès - retentissants, Bret Easton Ellis continue de mettre au jour les sombres aspects de la société américaine grâce à un talent particulièrement incisif.
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Au milieu d'une nuit de cauchemar, deux mots apparaissent sur le miroir d'une salle de bains : " Disparaître ici. " Vingt-cinq ans plus tôt, ces mêmes mots se déployaient sur un panneau publicitaire de Sunset Boulevard. Un matin, des étudiants découvrent près d'une poubelle ce qu'ils imaginent être un drapeau américain trempé de sang. C'est en fait un cadavre. À la fin d'un week-end de drogues et d'orgies à Palm Springs, une fille contemple une montagne au-delà de la plaine désertique et murmure : " C'est le lieu du passage. " Elle ajoute en pointant le doigt : " C'est ici que vit le diable. " C'est dans un Los Angeles évanescent, peuplé de fantômes et d'hallucinations, que Clay, le protagoniste de Moins que zéro, revient passer les vacances de Noël. Un quart de siècle s'est écoulé et la chirurgie esthétique a rendu la plupart de ses anciens amis méconnaissables. Le cinéma, qui l'emploie comme scénariste, paraît une copie de plus en plus délavée de la réalité et la réalité elle-même, un mauvais film dans lequel chaque personne rencontrée compte sur lui pour obtenir un rôle. Clay pense qu'une fille, une seule, Rain Turner, a peut-être ses chances. Pierre Guglielmina