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Abdellah Taïa
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À la mort de sa mère, Youssef, un professeur marocain exilé en France depuis un quart de siècle, revient à Salé, sa ville natale, à la demande de ses soeurs, pour liquider l'héritage familial. En lui, c'est tout un passé qui ressurgit, où se mêlent inextricablement souffrances et bonheur de vivre.
À travers lui, les voix du passé résonnent et l'interpellent, dont celle de Najib, son ami et amant de jeunesse au destin tragique, happé par le trafic de drogue et la corruption d'un colonel de l'armée du roi Hassan II. À mesure que Youssef s'enfonce dans les ruelles de la ville actuelle, un monde perdu reprend forme, guetté par la misère et la violence, où la différence, sexuelle, sociale, se paie au prix fort. Frontière ultime de ce roman splendide, le Bastion des Larmes, nom donné aux remparts de la vieille ville, à l'ombre desquels Youssef a jadis fait une promesse à Najib. " Notre passé... notre grande fiction ", médite Youssef, tandis qu'il s'apprête à entrer pleinement dans son héritage, celui d'une enfance terrible, d'un amour absolu, aussi, pour ses soeurs magnifiques et sa mère disparue. -
« Il est comme ça Abdellah Taïa, il revient toujours sur ses traces. Il revient à sa mère, à son enfance, au Maroc, à sa langue natale, l'arabe, à sa sexualité. »
Libération
Publié en 2000 par les Éditions Séguier, « Mon Maroc » est le premier livre d’Abdellah Taïa. Des textes, des fragments et des souvenirs autour de son pays d’origine, de sa famille très nombreuse, pauvre, qu’il rédige dès son arrivée à Paris, en 1998, pour poursuivre ses études littéraires à la Sorbonne. Écrire ce passé avant que les années d’immigration en France ne le déforme. Écrire le premier monde, ses joies et ses désillusions. Mieux se connaître. Mieux résister.
Né à Rabat en 1973, Abdellah Taïa est l’auteur de romans traduits dans plusieurs langues. L'Armée du Salut, Une mélancolie arabe, Le Jour du roi (prix de Flore 2010), Un pays pour mourir, Celui qui est digne d’être aimé et La vie lente sont disponibles en Points. Son dernier roman, Vivre à ta lumière, vient de paraître aux éditions du Seuil. -
Dans la France d'après les attentats de 2015, Mounir, parisien homosexuel de 40 ans d'origine marocaine, vit dans une situation précaire. Il vient d'emménager dans un appartement rue de Turenne. Madame Marty, une vieille dame de 80 ans, survit difficilement au-dessus de chez lui dans un minuscule studio.
L'amitié entre ces deux exclus de la République s'intensifie jusqu'au jour où elle vire au cauchemar. Les affrontements et les déchirements s'enchaînent. Excédée, madame Marty appelle la police pour arrêter Mounir.
Antoine, le commissaire qui interroge je jeune homme, le soupçonne de liens avec les djihadistes.
Mais Antoine existe-t-il vraiment? Où passe la frontière entre le vrai et l'imaginaire?
Un roman de rupture.
Né en 1973 à Rabat, Abdellah Taïa a publié aux Editions du Seuil plusieurs romans, traduits en Europe et aux USA, dont Le Jour du Roi (prix de Flore 2010) et Celui qui est digne d'être aimé (2017). Il a réalisé en 2014 son premier film, L'Armée du Salut (Grand Prix du Festival d'Angers), d'après son roman éponyme.
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Ahmed, 40 ans, est marocain. Il vit à Paris.
Il écrit à sa mère, morte cinq ans auparavant, pour régler enfin ses comptes avec elle et lui raconter par la même occasion sa vie ratée d'homosexuel.
Il envoie une lettre de rupture violente à Emmanuel, qui a changé son existence, pour le meilleur et pour le pire, en le ramenant en France.
Par ailleurs, Ahmed reçoit des lettres de Vincent et de Lahbib.
Un roman épistolaire pour remonter le temps jusqu'aux origines du mal.
Un livre sur le colonialisme français qui perdure dans la vie amoureuse et sexuelle d'un jeune Marocain homosexuel.
Abdellah Taïa est né en 1973 à Rabat. Il a publié au Seuil cinq romans, traduits en Europe et aux USA, dont Le Jour du Roi (prix de Flore 2010), Infidèles (2012) et Un pays pour mourir (2015). Il a réalisé en 2014 un long métrage à partir de son roman L'Armée du Salut.
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Salé, près de Rabat. Milieu des années 80. Un adolescent pauvre court à perdre haleine. Vers son rêve, devenir metteur en scène de cinéma, vers sa star égyptienne : Souad Hosni, ailleurs, loin de son quartier, qu'il aime et déteste à la fois, qui veut le fixer dans une identité-cliché, dans la honte à jamais : le garçon efféminé. Un futur fou. Alors, il court...
C'est sa seule force, sa seule façon d'affronter la violence de son Maroc. Détourner le regard. Dans cette course, il rencontre une bande de jeunes hommes qui essaient de le violer. La voix du muezzin appelant à la prière le sauve. Quelques instants après, il s'accroche à un poteau électrique, rencontre la mort.
Une mélancolie arabe donne à voir et à sentir le corps possédé et poétique de ce jeune Marocain qui tombe quatre fois. À Salé. À Marrakech. À Paris. Au Caire. Il meurt. Il ressuscite. Avec ses propres images, il construit pas à pas son destin : sa vocation de créateur, son amour pour les hommes, le mystère des origines.
Décrivant les désarrois d'un " je " en pleine bataille, Abdellah Taïa invite aussi à regarder différemment la culture d'un monde arabe qui comme lui, tombe et renaît.
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Paris, été 2010. Zahira, une prostituée marocaine en fin de carrière, est une femme généreuse malgré les humiliations et la misère. Son ami Aziz, sur le point de changer de sexe, est dans le doute. Mojtaba, un révolutionnaire iranien homosexuel qui a fui son pays, croise son chemin et loge chez elle durant le mois du ramadan. Allal, son premier amour, va quitter le Maroc pour la retrouver.
À travers des fragments de vie qui s'entrechoquent violemment les uns contre les autres, Un pays pour mourir suit ces émigrés, rêveurs et invisibles, dans leur dernier combat. Des destins fracassés au cœur d'un monde postcolonial où trouver sa vraie place, avoir une deuxième chance s'avère impossible.
Abdellah Taïa est né en 1973 à Rabat. Il a publié quatre romans au Seuil, traduits en Europe et aux USA, dont Le Jour du Roi (prix de Flore, 2010) et Infidèles (2012). Il a réalisé en 2014 un long métrage à partir de son roman L'Armée du Salut.
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Dans la maison où il est né, au Maroc, le père a sa chambre, le frère aîné la sienne. Lui dort avec sa mère et ses soeurs. Cocon familial chaleureux et sensuel. Les enfants savent tout des amours de leurs parents. Mais, par pudeur, on n'en parle pas.
Il est adolescent lorsque son grand frère l'emmène à Tanger. Premier voyage qui lui révèle la vraie nature de ses désirs. Il se prend de passion pour cet aîné qu'il vénère et qui, tombant amoureux d'une femme, l'abandonne à son désespoir.
Il a vingt ans. Il débarque à Genève pour poursuivre ses brillantes études. Il a tant rêvé d'Europe, de livres, de cinéma, de liberté ! C'est la solitude qu'il découvre, loin des siens. Il est séduisant, il en joue. Dès lors, comment échapper à l'image d'objet sexuel que lui renvoient les hommes qu'il rencontre, y compris ceux qui veulent son bien ?
Abdellah Taïa a écrit l'itinéraire d'un enfant de notre siècle, en recherche d'équilibre entre la tradition marocaine et la culture occidentale, entre le désarroi et l'ambition de réussir. Il brave les hypocrisies, à la fois cru et délicat, naïf et malin, drôle et émouvant.
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Trois moments dans la vie de Malika, une femme marocaine de la campagne. De 1954 à 1999. De la colonisation française à la mort du roi Hassan II.
Son premier mari est envoyé par les Français combattre en Indochine.
Dans les années 60, à Rabat, elle fait tout pour empêcher sa fille Khadija de devenir bonne dans la villa de Monique.
La veille du décès de Hassan II, un jeune voleur homosexuel, Jaâfar, entre chez elle et veut la tuer.
C’est Malika qui parle ici. Tout le temps. Elle raconte avec rage ses stratégies pour échapper aux injustices de l’Histoire. Survivre. Avoir une petite place.
Malika, c’est ma mère : M’Barka Allali Taïa (1930-2010). Ce livre lui est dédié.
A.T.
Né en 1973 à Rabat, Abdellah Taïa a publié aux Editions du Seuil plusieurs romans, traduits en Europe et aux USA, dont Le Jour du Roi (prix de Flore 2010), Celui qui est digne d'être aimé (2017) et La Vie lente (2019). Il a réalisé en 2014 son premier film, L'Armée du Salut (Grand Prix du Festival d'Angers), d'après son roman éponyme. -
Slima est une prostituée marocaine. Son fils Jallal est très attaché à elle. Il l'aide à attraper les hommes, les clients, les soldats d'une base militaire. Il parle et se bat à sa place. Ensemble, ils découvrent à la télévision Marilyn Monroe, en tombent amoureux et en font leur déesse protectrice. Des années 80 à aujourd'hui, nous suivons leurs deux destins en parallèle, de la ville de Salé jusqu'au Caire, de Bruxelles à Casablanca. Purs et impurs, cette mère et son fils réinventent continuellement le sens profond de leur vie mouvementée et de leur attachement pour le Maroc, fait d'amour et de haine. Etape après étape, ils redécouvrent leur religion, l'islam, et la vivent d'une manière inédite. Ils iront jusqu'au bout de cette voie. La tombe du prophète Mohammed à Médine pour elle. L'explosion sublime pour lui.
Réécoutez l'entretien d'Abdellah Taïa par Jean-Marie Félix dans l'émission " Entre les lignes "
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En regardant le film de Patrice Chéreau, L'homme blessé, un jeune narrateur envisage pour la première fois une possible vie libre et passionnée.
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Les prémices littéraires des révolutions arabes
Yasmina Khadra, Assia Djebar, Abdellah Taïa
- Editions L'Harmattan
- 12 Octobre 2015
- 9782336349893
Explorant les origines littéraires des Révolutions arabes sous la triple perspective critique, politique et autobiographique, cet essai éclaire d'un jour original les romans nord-africains des années 2000, en identifiant notamment, dans cette littérature pré-révolutionnaire, l'émergence d'un romanesque de la subversion. Le livre aborde les diverses questions de l'islamisme, du militarisme, de la corruption, de l'oppression des femmes, de l'ostracisme des homosexuels et de l'héritage francophone.