L'Antilope
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Le chevalier Paris et la princesse Vienne
Elia Levita
- L'antilope
- L'ANTILOPE
- 20 Octobre 2023
- 9782379511301
Pour la première fois, un poème épique écrit en yiddish ancien est traduit en français. Cet événement, l'Antilope le doit à Arnaud Bikard, maître de conférences à l'Inalco (Paris) et spécialiste de littérature yiddish ancienne. Arnaud Bikard propose Le Chevalier Paris et la Princesse Vienne, véritable prouesse, qui respecte la forme du poème épique yiddish d'origine, avec plus de six mille vers en alexandrins rimés.
Pariz un Vienè est l'adaptation d'une grande histoire d'amour entre le chevalier Paris et la princesse Vienne, écrite en provençal et intitulée Paris et Vienne, en référence aux deux villes françaises. La version provençale a été adaptée dans la plupart des langues européennes. Pour la version yiddish, Elia Levita, vivant en Italie, s'inspire de la version italienne.
Né à Nuremberg en 1469, Elia Bahur Levita doit quitter l'Allemagne en 1496 et part s'installer à Venise. Il séjourne ensuite à Padoue et à Rome, retourne en Allemagne et finit ses jours à Venise en 1549.
Poète, grammairien typique de la Renaissance italienne, il prend une part importante dans la diffusion des idéaux de la Renaissance parmi les Juifs de la péninsule et plus largement d'Europe.
Le Chevalier Paris et la Princesse Vienne (Pariz un Vienè, 1594) est l'une de ses oeuvres majeures. -
L'étrange journée de Raoul Sévilla
Jean-Pierre Gattégno
- L'antilope
- L'ANTILOPE
- 31 Août 2023
- 9782379511257
Paris, 1960. Raoul Sévilla, élève d'un collège de la périphérie parisienne, est victime de harcèlement scolaire. Premier en rédaction, il est traité de «sale juif» par certains de ses «camarades».
Pour y échapper, il décide de faire l'école buissonnière. Rien ne l'arrête, même pas son amour secret pour sa cousine Paula.
Le jeune Raoul se retrouve plongé dans le Paris des années 1960, son métro, ses pissotières, Barbès, la gare du Nord, le boulevard Saint-Michel. Il multiplie les rencontres inquiétantes ou merveilleuses.
À l'issue de cette journée, il rentre chez lui transformé.
Dans ce roman initiatique, le talent de conteur de Jean-Pierre Gattégno nous fait partager les interrogations et les émotions d'un adolescent juif vivant dans l'ombre portée de la Seconde Guerre mondiale.
Jean-Pierre Gattégno est né en 1944. Il vit à Paris (20e).
Il est l'auteur de onze romans publiés chez Calmann-Lévy, Actes Sud et l'Antilope, dont Neutralité malveillante, adapté au cinéma par Francis Girod sous le titre Passage à l'acte, Mortel Transfert adapté au cinéma par Jean-Jacques Beineix, Une place parmi les vivants adapté pour la télévision par Raoul Ruiz, et Les aventures de l'infortuné marrane Juan de Figueras. -
Le père, un héros pour sa fille, est très malade. Il va bientôt mourir. Sa fille n'a de cesse de l'entourer, d'être présente et d'essayer de lever le mystère de sa vie.
Car le père, enfant juif avant la guerre, a été sauvé d'une mort certaine grâce à sa mère. Sans attendre que la Hongrie rejoigne l'Allemagne, sa mère l'a emmené loin de la capitale et l'a caché dans un orphelinat.
L'identité juive du héros s'éloigne, laissant la place à une autre identité : le communisme. Au point que l'enfant devenu adulte va croire au système et par là même accepter ses dérives.
À travers l'histoire de son père, Yudit Kiss met en évidence une identité juive bien différente de celle d'Europe occidentale : celle des populations juives des pays de l'ex-bloc communiste, plus précisément ici de la Hongrie.
Yudit Kiss est née à Budapest en 1956. Après avoir fait de la recherche en économie en Hongrie, au Mexique et au Royaume-Uni, elle s'est installée en Suisse au début des années 1990, où elle vit actuellement.
Auteure de nombreuses publications scientifiques, elle s'est lancée pour la première fois dans une histoire plus personnelle avec L'été où mon père est mort. -
L'écrivain, qui exerce sa plus plume depuis près de cinquante ans, prend conscience du temps passé. Il nous entraîne dans une balade à travers le monde littéraire, avec une plume alerte où chaque anecdote fait revivre un peu de la littérature oubliée. On y croise aussi bien Richard Wright que Rachel Ertel, Francis Ponge qu'Hélène Cixous.
À travers ce récit très personnel, Henri Raczymow réveille, dans une langue élégante et précise, toujours avec un brin d'autodérision, un monde littéraire qu'il voudrait tellement ne pas voir oublié. Cet effleurement est un peu, pour ce spécialiste de Proust, sa recherche d'un temps perdu.
Henri Raczymow est né à Paris en 1948.
Il est l'auteur d'une quarantaine de livres dans de nombreux genres : romans, récits personnels, essais littéraires, dont Le Cygne de Proust (Gallimard, 1989) et Elle chantait Ramona (Gallimard, 2017).
Son oeuvre s'inscrit dans un souci constant : mettre au jour les traces mémorielles, personnelles ou familiales, même les plus fragiles, avant que le temps, l'oubli ou l'indifférence ne les engloutissent. -
1934. Yash (surnom de l'auteur) embarque à New York sur un bateau pour retourner vers sa ville natale, Lublin, en Pologne. Le voyage le mène au Havre, où il descend du bateau, prend le train, passe par Paris. Là, il retrouve des amis artistes ou écrivains yiddish au Dôme, à Montparnasse. Toujours en train, il traverse l'Allemagne - devenue nazie l'année précédente - avant d'arriver en Pologne.
Si Jacob Glatstein ne sait pas encore la catastrophe qui va s'abattre sur l'Europe, son récit dresse déjà la photographie d'un monde en train de pousser celui de son enfance dans le précipice.
La force particulière de ce récit du retour au pays natal tient à ses ambiances et aux rencontres.
La traduction de Rachel Ertel la restitue magistralement.
Jacob Glatstein (1896, Lublin - 1971, New York) a dix-huit ans en 1914, quand il quitte la Pologne pour émigrer à New York, chez un oncle. Vingt ans plus tard, devenu journaliste et écrivain yiddish, il décide de faire le trajet à rebours, de New York à Lublin.
Ses poèmes le rendent très célèbre dans le monde yiddish. -
En 1962, l'auteur alors âgé de dix ans, découvre Kapo de Gillo Pontecorvo, l'un des tout premiers films de fiction traitant du génocide des Juifs par les nazis.
Ce film marquera le début de ce qui deviendra l'obsession de l'auteur. De David Rousset à Primo Levi, en passant par Raoul Hilberg, Dominique Porté va lire tout ce qui paraît sur le sujet. Jusqu'à découvrir un personnage qui ne cessera de le fasciner : Chaïm Rumkowski.
Ce Juif de Lodz a été désigné en octobre 1939 par les nazis pour diriger le ghetto de la ville. Il finira par se prendre totalement au jeu d'un pouvoir dérisoire et délirant, jusqu'à faire imprimer des timbres à son effigie.
Les chapitres décrivant l'obsession de l'auteur alternent avec ceux racontant le comportement de ce "roi" ubuesque du ghetto.
Dominique Porté est né en 1952. Diplômé d'histoire et de sociologie, il a été enseignant, journaliste, directeur de bureau d'études, éditeur de presse et de livres à Toulouse et à Montpellier.
Aujourd'hui, il se consacre, entre autres, à sa passion pour l'Histoire. -
« J'ai longtemps pensé que le yiddish était une langue d'intérieur, comme des chaussons ou une robe de chambre. »
À travers des réminiscences du Paris de l'après-guerre, Talila évoque son enfance de fille d'immigrés juifs polonais qui ont choisi de vivre malgré la perte des leurs dans le Génocide. Elle rend hommage à des gens simples, tournés vers l'avenir, pleins d'énergie et porteurs d'une langue - le yiddish - à offrir à leurs enfants.
Elle dépeint l'atelier de confection de son père, les déjeuners du dimanche autour de la table du salon, les cris, les disputes, les pleurs, les rires.
Ces textes d'une profonde humanité ont accompagné ses récitals et les accompagnent encore. En 2011, ils ont été publiés aux éditions Naïve. Talila ajoute ici une dizaine d'inédits.
Née après la guerre, Talila est une artiste française. Elle partage sa carrière entre la chanson, essentiellement yiddish, et le théâtre. Elle doit sa popularité à la façon qu'elle a de provoquer une forte émotion par l'évocation de souvenirs simples dans lesquels chacun se reconnaît.
Elle a enregistré une quinzaine de disques depuis 1979.
En 2017, elle a été l'invitée d'À voix nue sur France Culture. -
La scénariste Dora Bessis est prête à tout, en cette année 1987, pour monter un film sur Eli Cohen, l'espion du Mossad qui, dans les années 1960, a infiltré les plus hautes sphères du pouvoir syrien, avant d'être démasqué et pendu à Damas en 1965. Dora le sait déjà, son film s'appellera Le loup de Damas et sera interprété par Robert De Niro dans le rôle de l'espion.
S'entrecroisent alors deux histoires : celle, haletante, d'Eli Cohen dont on souhaite jusqu'au bout que le destin sera différent, et celle, drôle et rafraîchissante, de Dora Bessis qui part à la conquête de la seule vedette qu'elle imagine pouvoir interpréter le rôle principal de son film, Robert De Niro.
Paule Darmon est née à Casablanca. Elle est écrivain, scénariste et journaliste, tout en étant peintre à ses heures. Elle vit à Buenos Aires où elle écrit, peint et danse le tango.
Elle est l'auteure de deux romans :
Baisse les yeux, Sarah (Grasset, 1980)
L'Homme adultère (Presses dela Renaissance, 1985). -
Juive et républicaine : l'école Maïmonide
Joseph Voignac
- L'antilope
- L'ANTILOPE
- 19 Mai 2022
- 9782379510878
Dans une démarche à la fois historique et sociologique, l'ouvrage retrace l'histoire de l'école Maïmonide, une école qui a ceci de particulier qu'elle allie éducation républicaine et éducation juive.
Cette école a vu le jour dans la région parisienne en 1935. Elle a alors traversé les traumatismes et les bouleversements qui ont agité la vie et l'identité des Juifs en France tout au long du XXe siècle.
Aujourd'hui encore, elle poursuit le projet de transmettre à la fois une éducation républicaine et une éducation juive.
L'auteur, ancien élève de « Maïmo », a voulu en savoir plus sur sa propre école. Pour cela, il s'est plongé dans les archives et est parti à la recherche de témoignages écrits ou oraux afin de faire revivre ce qui semblait être au départ une pure utopie.
Joseph Voignac est né à Paris en 1991. Il a été élève à l'école Maïmonide jusqu'en Terminale. Titulaire d'un master en histoire européenne de l'université de Cambridge, il est l'auteur de nombreux articles sur l'éducation juive et sur le sionisme en France.
Juive et républicaine : l'école Maïmonide est son premier livre. -
Le petit Motl vient de voir mourir son père, qui était chantre à la synagogue. Devenu orphelin, il doit exécuter les tâches quotidiennes que lui imposent sa maman et sa vie de misère. Motl décide de les raconter avec son regard d'enfant juif d'Ukraine de la fin du XIXe siècle. Et comme il n'a plus rien à perdre, Motl rêve de quitter l'Europe pour l'Amérique...
On retrouve avec le Motl de Sholem-Aleikhem ce qui a probablement inspiré René Goscinny et son petit Nicolas, la légèreté pour raconter des événements pas forcément légers.
Ce roman est l'un des grands classiques de la littérature yiddish. Des générations de Juifs d'Europe orientale et de nombreux Juifs immigrés en Europe occidentale ou en Amérique se sont identifiés à Motl. Il s'agit d'un petit bijou d'humour et de sensibilité.
Sholem-Aleikhem, né en Ukraine le 2 mars 1859, mort à New York le 13 mai 1916, a connu une popularité considérable de son vivant. Parmi son oeuvre prolifique, Tèvyé le laitier a rencontré un grand succès puisqu'il a inspiré la comédie musicale Le Violon sur le toit. -
Le désormais célèbre détective privé Oded Héfer, dit la Fouine, accepte une mission minable confiée par sa grand-mère, pensionnaire dans une maison de retraite. Elle a perdu son chat et souhaite que son petit-fils le retrouve au plus vite. En cherchant l'horrible bête, Oded Héfer tombe sur le cadavre d'un pensionnaire de la maison de retraite.
L'enquête doit être menée par le commissaire Yaron Malka. Mais la Fouine ne veut pas être tenue à distance d'une telle enquête. Il a de bonnes raisons de vouloir la mener malgré l'interdiction du commissaire : le meurtre a été commis dans la maison de retraite où sa grand-mère réside.
Gay assumé, fragile et plein d'esprit, Oded Héfer s'immisce alors dans une délicate enquête auprès de personnes du troisième âge aux histoires personnelles chargées.
Yonatan Sagiv est né en 1979 en Israël. Il est titulaire d'un doctorat d'études juives de New York University. Il est spécialiste de l'oeuvre de l'écrivain hébraïque Sh. Y. Agnon, prix Nobel de littérature.
Après avoir vécu une quinzaine d'années à New York et à Londres, Yonatan Sagiv vient de se réinstaller à Tel-Aviv.
Le succès de son premier roman, Secret de Polichinelle (l'Antilope, 2019), l'a convaincu de poursuivre dans cette veine. Le silence est d'or est son deuxième roman. -
Smotshe : biographie d'une rue juive de Varsovie
Benny Mer
- L'antilope
- L'ANTILOPE
- 1 Octobre 2021
- 9782379510694
"Smotshè n'était pas la rue la plus importante, ni bien sûr la plus belle de Varsovie. Et pourtant, entre les deux guerres, elle constituait un véritable microcosme, en particulier de vie juive."
Dans les années 1920, les Juifs représentent environ un tiers de la population de Varsovie. Benny Mer choisit de les faire revivre à travers la visite guidée d'une des rues les plus pauvres du quartier juif de la ville, la rue Smocza - Smotshè, en yiddish. Pour cela, il s'est plongé dans la presse yiddish, ses annonces, les faits divers, et dans la littérature. Il parvient parfois à retrouver qui a été enfermé dans le ghetto, qui y est mort, qui y a combattu durant l'insurrection, etc.
Longtemps journaliste littéraire au quotidien israélien Ha'aretz, Benny Mer (pseudonyme de Benjamin Majersdorf) est né à Tel-Aviv en 1971. Titulaire d'un master d'études yiddish de l'Université hébraïque de Jérusalem, il est l'un des meilleurs connaisseurs de la culture yiddish en Israël et traducteur de textes importants de Sholem-Aleikhem et Avrom Sutzkever.
Depuis 2016, il est directeur éditorial des éditions Magnes Press. -
Contes juifs : récits de famille
Leopold Von Sacher-Masoch
- L'antilope
- L'ANTILOPOCHE
- 16 Septembre 2021
- 9782379510595
Parus en 1888, ces vingt-six contes juifs sont les seuls textes écrits en français par Leopold de Sacher Masoch.
Ces petites formes littéraires sont inspirées de contes juifs de l'Europe entière (Alsace, Russie, Pologne, Angleterre, Italie, etc.) et également deux du Moyen-Orient (Jérusalem, Bagdad, etc.)
Né à Lemberg (aujourd'hui Lviv) alors dans l'Empire austro-hongrois, Leopold von Sacher-Masoch est davantage connu pour sa Vénus à la fourrure que pour ses Contes juifs. Pourtant, il fut dès sa jeunesse un humaniste militant, révolté par l'antisémitisme andémique d'une province qui comptait une forte population juive. -
Si maintenant j'oublie mon île ; vies et mort de Mike Brant
Serge Airoldi
- L'antilope
- L'ANTILOPE
- 19 Août 2021
- 9782379510649
Un jour, Mike Brant est revenu à Serge Airoldi grâce à une chanson : "Un grand bonheur" (dont est tiré le titre du livre Si maintenant j'oublie mon île).
Toute une enfance s'est alors levée, et la nécessité soudaine d'enquêter sur un parcours meurtri, une géopolitique du malheur, de Moshe Brand l'enfant du rêve israélien à Mike Brant, la star de la variété des années 1970, jusqu'à son suicide en 1975.
Moshe Brand est né dans un camp de réfugié à Chypre en 1947. Ses parents, tous deux juifs polonais, ont survécu à l'anéantissement des Juifs d'Europe, ils étaient parmi les seuls survivants de leur famille. N'y a-t-il pas, sous le suicide de ce chanteur usé jusqu'à la corde par ses producteurs, le spectre d'une famille décimée ?
Serge Airoldi vient d'une famille italienne, a fait des études de lettres, d'histoire et de droit. Il a été journaliste. Il a publié plusieurs textes littéraires depuis 2004 et il collabore régulièrement à des revues, notamment Fario. Il vit et travaille à Dax. -
Après le décès de son père, rescapé de la Shoah, sa fille part dans une quête familiale désespérée. Elle découvre un film témoignage de son père dans lequel il raconte avoir eu une enfant avant la guerre, enfant disparue en déportation. Est-elle morte, se demande la narratrice qui, à partir de ce moment, n'a de cesse de la retrouver.Recherches et hasards vont la mener à Montréal où elle rencontre enfin sa demi-soeur, Mariette. Mais leurs souvenirs ne correspondent pas. Au fil du récit, l'histoire du père révèle un homme double.Le lecteur finit par en être totalement troublé.Ce roman renouvelle le genre de la recherche de l'histoire familiale : les doutes de la narratrice deviennent ceux du lecteur.Si les faits sont graves, la manière de les relater est légère, souvent drôle.
Née à Cracovie (Pologne) de parents survivants de la Shoah, Irène Kaufer est arrivée en Belgique en 1958. Grande militante féministe et syndicale, elle a participé dans les années 1970 à l'aventure de l'hebdomadaire Pour.Déjà parus :o Fausses pistes, polar, Luc Pire, 1995o Parcours féministe, entretiens avec la philosophe Françoise Collin, Labor, 2005o Déserteuses, nouvelles, Academia-L'Harmattan, 2015 -
Le héros, Fred, racaille des banlieues, a appris à maîtriser la langue française en prison. Il emploie les mots justes, parle avec esprit, la ramène souvent, joue les redresseurs de tort et réussit à convaincre même la plus antipathique magistrate.Sorti de prison, il poursuit son idéal : diffuser l'amour de la belle langue à ses "frères" de banlieue et aux femmes qui l'entourent.Mais on découvre, petit à petit, que notre héros est habité par un diable, dans ses relations avec les femmes. Et ça ne s'arrête pas aux mots. Fred s'interroge : quel est ce diable qui l'habite ? La République y serait-elle pour quelque chose ? Il fait appel à ses "frères" pour l'aider.Une plongée au coeur de la banlieue, avec ses jeunes, sa langue, ses mélanges, tout cela dans le style inimitable de l'auteur.
Ludovic-Hermann Wanda, alias Black Dandy, est né en 1981 à Paris dans une famille camerounaise d'ascendance aristocratique. Il a grandi en région parisienne, entre Fleury-Mérogis et la Sorbonne. Il est bilingue : français des banlieues et français littéraire n'ont aucun secret pour lui.Prisons (L'Antilope, 2018), son premier roman, a reçu le prix Hors Concours des lycéens. -
Discours sur les juifs 1789
Stanislas De Clermont-Tonnerre
- L'antilope
- L'ANTILOPOCHE
- 4 Mars 2021
- 9782379510410
Depuis les débuts de l'Antilope, nous rêvons de publier le lumineux discours que le comte de Clermont-Tonnerre prononça en 1789 devant l'Assemblée nationale, à propos de l'accession des Juifs à la citoyenneté. C'est lui qui a dit notamment : "Il faut refuser tout aux Juifs comme Nation, et accorder tout aux Juifs comme individus."À la même époque, d'autres discours montrent une franche hostilité, un soutien total ou de la bienveillance. Nous avons choisi de les publier aussi car ces opinions peuvent éclairer des questions propres à la citoyenneté dans la France contemporaine. Les a priori, les clichés, les convictions toutes faites n'ont guère changé depuis cette époque.
Il s'agit de quatre députés qui ont siégé aux États généraux de 1789.Stanislas de Clermont-Tonnerre (1757-1792), député de la noblesse. Rejoint l'Assemblée nationale quelques jours après le serment du Jeu de paume.Henri Grégoire dit l'abbé Grégoire (1750-1831), député du clergé, se rallie au tiers état.Anne Louis Henri de la Fare (1752-1829), député du clergé. Quitte la France en 1791 et y reviendra en 1814.Victor de Broglie (1756-1794), député de la noblesse. Guillotiné en 1794. -
Dans Quitter Psagot, Yonatan Berg revient sur son enfance au sein d'une colonie juive de Cisjordanie peuplée de Juifs pratiquants, à quelques centaines de mètres de Ramallah, capitale de l'autorité palestinienne.Yonatan Berg raconte l'organisation du village, l'endoctrinement de la jeunesse dans une ligne religieuse marquée à droite, comment il s'est senti mal à son aise dans ce milieu, surtout après son passage dans un lycée de Jérusalem puis en trois années de service militaire.Quitter Psagot est un texte personnel, touchant aux questions de l'éducation et des choix de vie. Et une fois le choix fait d'une vie non conforme à la route tracée par les parents, hors de la colonie et de l'engagement religieux extrême, une douleur persiste.
Yonatan Berg est un écrivain et poète, né en 1981 à Jérusalem dans une famille pratiquante. Il a grandi à Psagot, une colonie juive de Cisjordanie proche de Ramallah. Mal à l'aise dans ce milieu religieux et nationaliste, il s'en nourrit pour écrire. Après son service militaire et trois années à l'étranger, il suit des études littéraires. Il vit à présent à Jérusalem.Son premier roman Donne-moi encore cinq minutes est paru en traduction française à l'Antilope en 2018. -
Histoires des temps passés et à venir
Yitskhok Leybush Peretz
- L'antilope
- L'ANTILOPE
- 8 Octobre 2020
- 9782379510236
Histoires des temps passés et à venir est un recueil de six histoires écrites par l'un des grands auteurs de la littérature yiddish, Y. L. Peretz.Grâce à une langue très littéraire, Y. L. Peretz a su faire ressortir la puissance de la tradition juive et la diffuser dans la culture populaire. Il a transmis cette force enchanteresse en s'inspirant autant des superstitions que de sa connaissance approfondie des contes hassidiques.Traductrice du yiddish depuis plus de trente ans, Batia Baum rend magnifiquement l'univers de I. L. Peretz.
Yitskhok Leybush Peretz (Pologne, 1851-1915) est l'un des fondateurs de la littérature yiddish moderne du tournant du XXe siècle. Il est à présent considéré comme un classique.Il a inspiré plusieurs générations d'écrivains avant la Première Guerre mondiale et entre les deux guerres, en puisant dans les richesses de la culture juive traditionnelle pour créer une littérature moderne.Ses oeuvres ont été publiées, en yiddish, sur les cinq continents. Il est traduit dans une dizaine de langues. -
Contre l'avis de sa famille, le narrateur, un jeune franco-libanais, a décidé de se rendre en Israël. Arrivé à l'aéroport de Tel-Aviv, il subit, comme il s'y attendait, un interrogatoire de plusieurs heures.
Les questions fusent et se répètent. "Comment s'appelle votre mère ? Comment s'appelle votre père ? Comment s'appelle votre grand-père ? Comment vous appelez-vous ?"
La succession et la répétition des questions en éveillent d'autres chez le narrateur, sur son identité. "Est-ce bien moi ce moi, qui moi et qui je ?"
Dans un texte court, avec un mélange de gravité et d'humour, Sabyl Ghoussoub interroge la question de l'identité. Il est nourri par l'absurdité des conflits du Moyen-Orient, l'état de guerre entre le Liban et Israël, ces deux pays qui ne se voient pas...
Né à Paris en 1988, dans une famille libanaise, Sabyl Ghoussoub a fait sa scolarité en France, a vécu à Beyrouth de 2011 à 2015 puis est revenu à Paris.
Photographe et chroniqueur dans la presse libanaise et française, il a été directeur du Festival du film libanais de Beyrouth. En 2019, il a été commissaire de l'exposition à succès "C'est Beyrouth" à l'Institut des Cultures d'Islam de Paris.
Son premier roman, Le nez juif, paru à l'Antilope en 2018, a été très bien accueilli. -
Dans ce reportage très personnel, Agata Tuszy´nska interroge des Juifs nés en Pologne après la Seconde Guerre mondiale, éduqués dans la culture polonaise, et contraints, en 1968, de quitter leur pays lors d'une campagne antisémite orchestrée par le régime communiste.Pour la plupart enfants de Juifs communistes ayant survécu aux ghettos et aux camps, cachés chez des Polonais non-juifs, ou réfugiés en Union soviétique, ces témoins racontent leur enfance différente des autres petits Polonais, le traumatisme de devoir quitter leur pays natal, les difficultés de l'intégration dans les pays d'accueil.Par le montage croisé de témoignages intimes, Agata Tuszy´nska réussit à révéler de façon émouvante un pan de l'histoire, caché jusque-là, de la Pologne.
Agata Tuszy´nska, née en 1957 à Varsovie, est l'une des écrivaines polonaises les plus reconnues, notamment pour ses biographies et ses reportages très personnels. Elle est également journaliste.De livre en livre, Agata Tuszy´nska dévoile une image de la présence juive dans la Pologne de l'après-guerre et de ses fantômes.Cinq de ses livres ont été traduits en français dont Une histoire familiale de la peur (Grasset, 2006) et La fiancée de Bruno Schulz (Grasset, 2015). -
Smadar Tamir, l'une des femmes d'affaires les plus riches d'Israël, s'est jetée par la fenêtre d'un hôpital de Tel-Aviv. Sa soeur, Mira, ne croit pas à la thèse du suicide et fait appel au détective privé, Oded Héfer. Homosexuel, parlant de lui au féminin, il vient de s'improviser détective privé.Oded Héfer n'a que cinq jours pour mener l'enquête. Aussi débutant soit-il, il n'hésite pas à affronter les magnats israéliens, armé de sa seule intelligence et de son espièglerie. Il va aussi supporter les propos macho et homophobes du commissaire de police tout en continuant à rechercher le grand amour sur les sites de rencontres gay.Roman fin et divertissant, Secret de Polichinelle joue avec les codes du roman policier tout en plongeant le lecteur dans la société de Tel-Aviv.
Yonatan Sagiv est né en 1979 en Israël. Titulaire d'un doctorat d'études juives de New York University, il est spécialiste du prix Nobel de littérature israélien, Shmuel Yosef Agnon. Il enseigne désormais à l'université à Londres, où il vit actuellement.Secret de Polichinelle est son premier roman. Il a été publié en Israël en 2014. -
' Cher Gilles,Je viens d'apprendre qu'en 1975 vous avez dû quitter votre collège pour une affaire d'antisémitisme concernant un « vieux Juif ». Quelle surprise !Jacques''Quarante ans après les faits, le narrateur revient sur un épisode de son enfance : l'exclusion de son collège pour avoir adressé, avec deux camarades, une lettre antisémite à leur professeur d'anglais. Quelques années plus tard, il deviendra spécialiste de culture juive. Que s'est-il passé entre ces deux moments de son histoire ?Dans Mikado d'enfance, Gilles Rozier convoque les souvenirs refoulés d'un garçon aux yeux bleus en quête d'identité, soucieux de plaire et d'être aimé. Pour réparer l'enfant abîmé, il décortique malaises familiaux et conflits politiques des années 1970.
Traducteur de l'hébreu et du yiddish, écrivain et éditeur, Gilles Rozier est né à Grenoble en 1963.
Il est l'auteur de six romans dont Un amour sans résistance (Denoël, 2003) traduit en douze langues, La Promesse d'Oslo (Denoël, 2006) et D'un pays sans amour (Grasset, 2011). -
H. Leivick décide à 71 ans de revenir sur les années de cachot qu'il a connues à 18 ans.Dans une première partie, H. Leivick se souvient des six années passées dans un cachot obscur, de ses camarades de détention, révolutionnaires, juifs et non juifs. Il se souvient également des prisonniers de droit commun, dont certains avaient assassiné des Juifs. Des flash-back sur son enfance, son éducation traditionnelle puis son engagement politique parsèment le récit, alimentés par des dialogues intérieurs émouvants avec son père.Dans la deuxième partie, H. Leivick raconte le voyage à pied, puis en bateau-prison vers la Sibérie, traversé par une galerie de portraits et de réflexions sur l'existence et la résistance à l'oppression.
Né en Biélorussie, H. Leivik (1888-1962) reçut une éducation juive traditionnelle et s'engagea très jeune dans le mouvement révolutionnaire. À 17 ans, il prit part à la révolution avortée de 1905 contre le pouvoir tsariste. Il purgea six ans de cachot et fut envoyé en 1912 en Sibérie. Il parvint à s'échapper et gagna New York en 1913 où il vécut le reste de sa vie.Grande figure morale, il est connu en tant que poète, dramaturge et essayiste. Dans les bagnes du tsar est son seul récit.